Les rugbymen français accusés de viol en Argentine pourraient bénéficier d’un non-lieu

Les rugbymen français accusés de viol en Argentine pourraient bénéficier d’un non-lieu
Les rugbymen français accusés de viol en Argentine pourraient bénéficier d’un non-lieu

Hugo Auradou et Oscar Jegou pourraient bénéficier d’un non-lieu dans les prochains jours.

AFP

L’enquête sur le viol présumé d’une Argentine de 39 ans par deux rugbymen français touche à sa fin, et l’examen du classement sans suite de l’affaire pourrait intervenir dès la semaine prochaine, selon des sources judiciaires, alors qu’un rapport d’expertise semble affaiblir la position de la plaignante.

Le parquet, après avoir validé mardi un acte final – un rapport d’expertise psychiatrique et psychologique sur le plaignant – pourrait clore l’enquête vendredi, et fixer une date pour examiner la demande de non-lieu, selon des sources concordantes à Mendoza.

Cette audience de licenciement devrait avoir lieu d’ici 5 à 10 jours, a estimé pour l’AFP Rafael Cuneo Libarona, l’un des avocats argentins des joueurs.

Une expertise psychologique décisive

Le rapport d’expertise du plaignant, réalisé par des experts désignés par le parquet et auquel l’AFP a eu accès, a révélé “une série d’incohérences et de contradictions (…) qui dressent généralement un récit invraisemblable”.

Les deux praticiennes, co-auteures, relèvent « des contenus contradictoires et incohérents dans l’explication des situations auxquelles elle est confrontée ».

Hugo Auradou et Oscar Jegou sont inculpés de viols collectifs aggravés, survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet dans une chambre d’hôtel de Mendoza (ouest), où le XV de venait de disputer un match contre l’Argentine.

Les joueurs ont assuré depuis le début que les relations sexuelles avec la plaignante, rencontrée en boîte de nuit, étaient consenties. D’abord placés en détention puis assignés à résidence, ils ont été libérés mi-août, puis autorisés à quitter l’Argentine en attendant la fin de l’enquête. Ils sont rentrés en France le 4 septembre.

« Aucun symptôme clinique de stress post-traumatique »

Le rapport d’expertise met également à mal la spontanéité de la plaignante, relevant une « perméabilité au dire des autres », un « récit qui n’était ni libre ni spontané (…) et teinté d’influences extérieures évidentes, notamment de la part de son amie », avec laquelle elle a eu une conversation « rigolote » via des messages audio peu après les faits.

Elle a reconnu qu’elle n’aurait pas porté plainte si son amie ne l’avait pas convaincue qu’elle avait été victime d’agression sexuelle, notent les experts, soulignant que sa mère a également contribué à la convaincre.

Décrivant une personnalité « limitée dans son introspection (…) peu encline à accepter les conséquences de ses actes », le rapport d’expertise n’exclut en aucune façon que la plaignante « puisse éprouver une détresse émotionnelle, vivre ce qui s’est passé comme un traumatisme ».

Cependant, « au sens strict », elle « ne présente pas de symptômes cliniques de stress post-traumatique provoqué par ce qu’elle dénonce ».

L’avocate du plaignant, Natacha Romano, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

(AFP)

 
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