Dans les clubs sportifs, « l’effet olympique » face aux ressources limitées

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Jean-François Hoeni (au centre), président de la section tir à l'arc de l'Union sportive métropolitaine des transports (USMT), à Paris, le 13 septembre 2024. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE FOR “LE MONDE”

L’« effet Jeux Olympiques » est bien connu au sein de la section tir à l’arc de l’Union sportive métropolitaine des transports (USMT). « A la fin de chaque Jeux Olympiques, nous avons un afflux important de personnes et de demandes. [d’inscription] »explique Jean-François Hoeni, le président depuis quinze ans de ladite section, dont les locaux sont situés au 13et quartier de Paris. Mais, en cette rentrée, « C'est vraiment le summum »assure celui qui joue également le rôle d'entraîneur.

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Cet été, alors qu'elle regardait les compétitions à la télévision, Léa Perrier, nouvelle membre du groupe débutant de l'USMT, a finalement décidé de chercher un club près de chez elle. Une discipline qui a séduit la trentenaire parisienne dès son premier visionnage de l'émission Le Seigneur des Anneauxà 8 ans.

Le succès de Paris 2024, celui des Jeux à domicile, se répercute sur les clubs sportifs. Dans le cas particulier du tir à l'arc, « Il y a vraiment eu une visibilité de notre pratique », d'autant plus que les tests ont eu lieu le « le site emblématique des Invalides », M. Hoeni souhaite la bienvenue. « Cela a vous a donné envie d'agir, confirme Chantal Pagnoux, présidente des Archers de la Chapelle, un club du nord de la capitale. Cela a réveillé des gens qui avaient le sport en tête depuis longtemps. »

Tous sports confondus, la ministre démissionnaire des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, a déclaré qu'elle anticipait « 2 à 2,5 millions de licenciés supplémentaires », par rapport aux 16,5 millions enregistrés en 2023. Mais une question se pose : les clubs seront-ils capables d'absorber une telle demande ?

« Nous sommes complètement saturés »

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Entraînement au club de tir à l'arc USMT à Paris le 13 septembre 2024.

Entraînement au club de tir à l'arc USMT à Paris le 13 septembre 2024. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE FOR “LE MONDE”

Dès sa première semaine de retour, la section de tir à l'arc de l'USMT a déjà 130 membres, soit autant que le total atteint à la fin de la saison dernière. « Nous sommes à l’extrême limite », explique Jean-Français Hoeni, qui dit avoir refusé deux à trois demandes d'inscription par téléphone chaque jour depuis la fin des Jeux. « Nos installations ont une capacité limitée, c'est une question de foncier »il ajoute.

Le problème n’est pas nouveau. C'est ce que rappelle Jean-Guy Perreau, président du club de volley de La Roche-sur-Yon (Vendée). En 2021 déjà, après la médaille d'or de l'équipe de France masculine de volley aux Jeux de Tokyo, il avait dû faire face à un afflux de jeunes licenciés. « Les deux années suivantes, nous nous sommes rapprochés des mursetL’année dernière, nous avons atteint un mur. Aujourd’hui, nous sommes complètement saturés.explique Jean-Guy Perreau, dont le club compte 300 membres.

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