Roglic historique, Gaudu renaît mais pas de victoire française… Les tops et les flops de la Vuelta

Roglic historique, Gaudu renaît mais pas de victoire française… Les tops et les flops de la Vuelta
Roglic
      historique,
      Gaudu
      renaît
      mais
      pas
      de
      victoire
      française…
      Les
      tops
      et
      les
      flops
      de
      la
      Vuelta
-

TOPS/FLOPS – Primoz Roglic puissance quatre, le retour en forme de David Gaudu ou encore le forfait de Wout Van Aert, le Tour d’Espagne 2024 a réservé son lot de surprises et de déceptions.

HAUTS

Primoz Roglic, la Vuelta est son royaume

Il s'agit sans doute de sa course préférée. Maudit sur le Tour (2e en 2020 et contraint d'abandonner ses trois dernières participations), le coureur de 34 ans a remporté ce dimanche sa quatrième Vuelta au terme d'un contre-la-montre qu'il a terminé à la deuxième place. Malgré sa reprise tardive du maillot rouge, à deux jours de l'arrivée à Madrid, le Slovène a toujours semblé avoir la main mise. Avec cette victoire historique, il rejoint Roberto Heras en tête du classement des vainqueurs du Tour d'Espagne. Et symboliquement, elle permet à la Slovénie de devenir le quatrième pays, après la France, l'Espagne et la Grande-Bretagne, à avoir remporté les trois Grands Tours la même année, Tadej Pogacar ayant remporté le Giro et le Tour.

Le Phénix David Gaudu

Une renaissance surprise. Arrivé en plein doute sur les routes espagnoles, avec derrière lui une saison anonyme et un Tour de France raté (65e au général), David Gaudu a retrouvé ses meilleures jambes au meilleur des moments. Le grimpeur de la Groupama-FDJ a terminé la Vuelta en premier Français, 6e au général, au terme d'une troisième semaine où il n'a fait que monter en puissance. En témoigne sa place de dauphin obtenu lors de la 19e étape au sommet de Moncalvillo, juste derrière l'intouchable Primoz Roglic. « J'ai toujours été en contact avec les quatre ou cinq premiers »Le Breton a exulté à son arrivée dans les rues de Madrid ce dimanche. Il ne lui a manqué au final qu'une victoire d'étape pour agrémenter son retour aux avant-postes.

Ben O'Connor, l'homme qu'on n'attendait pas

Il n'a pas manqué un énorme coup. Maillot rouge pendant 13 jours, Ben O'Connor a longtemps été l'homme de cette Vuelta. Après une belle échappée victorieuse lors de la 6e étape qui l'a vu endosser le maillot de leader, le leader de l'équipe Décathlon AG2R La Mondiale a probablement cru, quelques jours, qu'il allait remporter ce Tour d'Espagne. Mais Primoz Roglic en a décidé autrement, reprenant la tête deux jours avant Madrid. Terminant tout de même à 2 minutes et 36 secondes du Slovène, le coureur australien de 28 ans a néanmoins prouvé au peloton qu'il pouvait jouer un rôle de premier plan dans un classement général de Grand Tour.

Histoire de l'équipe Kern Pharma

Ce Tour d’Espagne 2024 restera un grand souvenir pour l’équipe espagnole Kern Pharma, cantonnée à la licence ProTeam (deuxième division internationale) et au « Petit Poucet » du peloton. En deuil de son créateur et directeur historique Manolo Azcona, décédé dans la nuit du 28 au 29 août, l’équipe basée à Pampelune lui a rendu un immense hommage en récoltant trois victoires d’étape. Quelques heures seulement après la terrible nouvelle, Pablo Castrillo a levé les bras à Manzaneda (12e étape), avant de rééditer l’exploit sur les terribles pentes à 20 % du Cuitu Negru à Valgrande-Pajares (15e étape). Et cerise sur le gâteau, son équipier Usko Barrade a également remporté une victoire de prestige, en solitaire lors de la 18e étape, pour conclure en beauté ce Tour historique pour Kern-Pharma, qui n’avait jamais gagné au niveau World Tour jusqu’à présent.

Fin de la disette pour Küng et Groupama-FDJ

842 jours que l'équipe Groupama-FDJ court après un succès d'étape sur un Grand Tour, depuis le 20 mai 2022 et un sprint massif remporté par Arnaud Démare. La sécheresse a (enfin) pris fin ce dimanche, sur le gong, lors du contre-la-montre final à Madrid. Comme un symbole, c'est Stefan Küng qui a enfoncé le clou, lui le « maudit » des courses de trois semaines. Dans son exercice de prédilection, le champion suisse du contre-la-montre tournait en rond depuis longtemps (4e à Lisbonne lors de la 1re étape, 2e à Düsseldorf sur le Tour 2017, 4e à Cesena sur le Giro 2023), le voilà récompensé de tous ses efforts. En s'imposant sans discussion devant Primoz Roglic et Mattia Cattaneo, le « Roi Küng » a donné encore plus de relief à la Vuelta de son équipe, déjà satisfaite par le retour en forme de David Gaudu. Et surtout, le coureur de 30 ans est en pleine confiance à quelques jours des Championnats d'Europe.

Les flops

Wout Van Aert poissard

Quand ça ne va pas… Alors qu’il effectuait un bon début de Vuelta (loin en tête du classement par points et vainqueur de trois étapes), le coureur belge a chuté lors de la 16e étape après avoir franchi en tête le col de Collada Llamena. Le coureur de Visma | Lease a Bike, souffrant d’une blessure au genou sans fracture, a dû mettre un terme à sa saison, alors qu’il avait encore de beaux objectifs comme les Championnats du monde qui auront lieu en Suisse dans moins de trois semaines. Malgré tout, ce n’est pas la première fois qu’il subit ce genre de mésaventure. A bientôt 30 ans, le Belge sera d’autant plus revanchard la saison prochaine.

Hormis Gaudu et Sivakov, les Français sont en difficulté

C'est une statistique qui fait mal. Pour la première fois depuis 2012, aucun coureur français n'a remporté d'étape sur la Vuelta, ni porté le maillot rouge de leader du classement général. Malgré les bonnes performances au classement général de David Gaudu (6e), Pavel Sivakov (9e) et Guillaume Martin (15e), les Tricolores se sont globalement montrés discrets sur cette course. Avec deux deuxièmes places d'étape (Pacher dans la 10e étape, Gaudu dans la 19e), ils sont même restés discrets au classement de la montagne. Après trois succès sur le Giro d'Italia puis sur le Tour de France, ce zéro pointé ternit quelque peu le palmarès français de l'année.

Landa et Rodriguez trop courts à domicile

Sur leurs routes escarpées et particulièrement escarpées, les coureurs espagnols ont l’habitude de briller, à l’image d’Enric Mas qui vient de décrocher son 4e podium en six ans (2e en 2018, 2021 et 2022, 3e en 2024). Le grimpeur de Movistar est le leader ibérique à sortir de cette édition puisque Mikel Landa (Soudal Quick-Step) et Carlos Rodriguez (Ineos Grenadiers) ont fini par décevoir. Certes, les deux coureurs étaient enchaîneurs après un Tour de France éprouvant mais nul doute que leurs supporters s’attendaient à mieux. Notamment pour Landa, qui a été à l’offensive pendant deux semaines jusqu’à craquer complètement en montagne lors de la 18e étape (3’20” de perdues sur ses concurrents au classement général). Au terme des 21 jours de course, l'Espagne n'a placé qu'un seul élément dans le Top 7, son pire bilan depuis 2019. Une déception (relative) tout de même plombée par quatre victoires d'étape, dont deux glanées par le seul Pablo Castrillo, véritable révélation sur ses terres.

UAE Team Emirates, le verre à moitié vide

Malgré l’absence de son ogre Tadej Pogacar, l’équipe des Émirats arabes unis nourrissait de grandes ambitions au classement général. Mais ni Joao Almeida, rapidement lâché et touché par le Covid-19 au matin de la 9e étape, ni Adam Yates, bien moins vif que sur la Grande Boucle (12e du général, à 15’40’’ de Primoz Roglic), n’ont su sortir le grand jeu. Le meilleur classement à l’arrivée revient donc au Français Pavel Sivakov (9e), loin des objectifs initiaux d’un collectif en quête d’un véritable leader. Toutefois, UAE repart d’Espagne avec deux victoires d’étape en poche (Yates à Grenade, Marc Soler aux Lacs de Covadonga) et le maillot de meilleur grimpeur sur les épaules de Jay Vine. Un bilan qui ferait pâlir bien des directeurs sportifs mais qui s’avère mitigé pour l’un des plus gros budgets du cyclisme mondial.

Sepp Kuss, la déception

Vainqueur surprise l'an dernier, l'Américain Sepp Kuss n'a terminé que 14e de cette Vuelta 2024. Si le parcours escarpé lui convenait parfaitement et que sa victoire de l'an dernier avait en partie motivé le départ de Primoz Roglic chez Bora-Hansgrohe, le coureur de 29 ans (Visma | Lease a Bike) n'avait clairement pas les mêmes jambes et ne s'est pas illustré sur une étape de montagne. Reste à savoir si son triomphe de 2023 restera un exploit ponctuel ou non.

VOIR AUSSI – Ligue des Nations : Dans les coulisses de la préparation des Bleus pour le match contre la Belgique ce lundi (20h45)


data-script=”https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/dugout/index.js”
>

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les Blues sont de retour sur les rails après deux défaites consécutives
NEXT Matchs, victoires, médailles… Entraîneur de tous les records, Collet en chiffres