Après les 6 Heures d’Imola, Ferrari a révélé une mauvaise interprétation des prévisions météorologiques reçues ainsi qu’une rupture dans la chaîne de communication lorsque la pluie est arrivée. Le constructeur italien s’est en effet arrêté pour chausser les pneus pluie quatre tours après la majorité des voitures de la catégorie Hypercar, perdant ainsi tout le bénéfice de son très bon début d’épreuve.
Revenant sur cette situation après la course, le team manager Giuliano Salvi a simplement expliqué que Ferrari pensait que cette averse serait “juste temporaire”. De plus, s’attendant auparavant à de la pluie sans qu’elle n’arrive, l’équipe a tout simplement commencé à ne plus faire confiance à ses prévisions : « Parfois, vous regardez le radar et vous pensez qu’il devrait pleuvoir, mais ce n’est pas le cas, et vous cessez de lui faire confiance. Nous pensions que c’était le genre de situation dans laquelle il n’était pas nécessaire de trop se fier au radar. Nous avons mal évalué la situation, c’est clair. Il n’est pas question de cacher quoi que ce soit, car c’est une erreur évidente.»
Autre problème : il était initialement prévu de ne pas mettre ses œufs dans le même panier en faisant arrêter plus tôt l’un des deux LMH 499P tandis que l’autre continuerait sur des slicks. Cependant, cela ne s’est pas produit : « Nous devons comprendre pourquoi la séparation [des stratégies] ne s’est pas passé. Pour l’instant, nous n’avons pas eu le temps de voir et de comprendre [ce qui s’est passé]. Il faut revoir notre chaîne de communication, car nous sommes passés à côté de certains scénarios. Nous devons revoir nos procédures.
Après avoir inscrit un triplé en qualifications (les deux 499P officielles étant séparées par la voiture client d’AF Corse), Ferrari a dominé la majeure partie de l’épreuve avant que la pluie n’entre en jeu à la fin de la quatrième heure. Les trois Hypercars ont ensuite été laissées en piste jusqu’à ce qu’il devienne évident que la concurrence était beaucoup plus rapide. Après son arrêt retardé, la meilleure LMH du Cheval Cabré pointait à près d’une minute et demie de retard sur la Toyota qui allait finalement s’imposer.
Malgré ce sabordage complet, Salvi a tenté de souligner les points positifs à tirer du week-end d’Imola, Ferrari prenant finalement la quatrième place avec la n°50 pilotée par Nicklas Nielsen, Miguel Molina et Antonio Fuoco, tout en montrant de bien meilleures dispositions qu’au Qatar : “Nous avons certainement développé la voiture correctement et elle s’est très bien comportée.”
Il a également insisté sur le fait qu’il n’y aurait aucune responsabilité chez Ferrari pour les erreurs commises ce week-end : « Nous ne pointons personne du doigt. Nous sommes le même groupe qui a remporté les 24 Heures du Mans l’année dernière en tant que rookies ; nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble.
Avec Gary Watkins
