DAZN défend ses tarifs d'abonnement et fustige le piratage. Dans une interview au Parisien, Brice Daumin, le patron de DAZN France et Suisse, déplore l'énorme vague d'utilisation de l'IPTV pour suivre les matchs de Ligue 1 et ainsi éviter de payer l'abonnement à sa chaîne, qui détient les droits TV de huit matchs de championnat par jour. Il accuse la presse d'en faire la promotion.
« Ceux qui sont derrière cela ou l’IPTV sont des organisations criminelles, mafieuses et pédocriminelles. »
« Le sujet du piratage est un désastre », dit-il. « Mais pas seulement pour DAZN : c’est un sujet qui concerne le marché en général. Le piratage est un vol. On ne devrait pas l’appeler autrement. Aujourd’hui, nous avons une promotion du piratage qui est faite dans la presse, sur l’utilisation illégale de l’accès aux contenus, et c’est un scandale. »
« Aujourd’hui, quand on lit que Telegram est ‘une alternative à DAZN’… c’est faux et complètement faux », explique-t-il. « C’est le vol qui est une alternative à DAZN. Et ceux qui sont derrière ça ou l’IPTV sont des organisations criminelles, mafieuses, pédocriminelles, il faut garder ça en tête. Mais aujourd’hui, il y a une banalisation de ça. Que ce soit les ayants droit, les organisations politiques, les acteurs du marché : aucun d’entre eux ne s’est exprimé sur ce que nous avons vécu ces trois dernières semaines sur le piratage. Il faut des positions fortes, fermes, et des plans d’action clairs, établis et mis en œuvre. C’est le seul pays où DAZN arrive où nous vivons une telle situation. Nous n’avons jamais vu ça ailleurs ».
Brice Daumin continue d’énumérer les méfaits de ces « systèmes criminels ». « Les gens qui sont derrière ne sont pas des philanthropes », insiste-t-il. Le dirigeant insiste sur le succès éditorial de sa chaîne mise en place en très peu de temps, un peu plus de deux semaines après la signature de la convention avec la LFP. Il refuse toutefois de communiquer pour l’instant le nombre d’abonnés ayant souscrit à l’une des offres jugées très élevées par la grande majorité des supporters des clubs de Ligue 1. Au point de franchir la ligne rouge du piratage.
Article original publié sur RMC Sport