Le CDI entre dans le monde du cyclisme

Le CDI entre dans le monde du cyclisme
Le CDI entre dans le monde du cyclisme

« 2019-éternité » : le cycliste belge Wout Van Aert a annoncé sur les réseaux sociaux avoir prolongé son contrat avec Visma Lease a Bike « à vie », une information officialisée mercredi, via un communiqué, par l’équipe néerlandaise. On ignore bien sûr si l’accord perdurera au-delà de la carrière sportive de l’ancien vainqueur, entre autres, de Milan-San Remo et des Strade Bianche. Le montant de l’accord n’a pas non plus été dévoilé.

Il n’en demeure pas moins que le polyvalent coureur a agi de manière inhabituelle dans le monde du cyclisme en signant ce qui semble être un contrat à durée indéterminée (CDI). D’autant que le Belge de 30 ans devrait encore courir plusieurs saisons. Selon les médias belges L’avenirWout Van Aert serait même, « à notre connaissance, le premier à bénéficier d’un contrat à durée indéterminée » dans le monde du cyclisme.

Les grandes équipes sont de plus en plus disposées à signer des contrats à long terme avec leurs dirigeants. Cela leur évite de devoir renégocier tous les deux ou trois ans, comme cela a longtemps été le cas dans le cyclisme. Tadej Pogacar, par exemple, a un contrat jusqu’en 2027 avec l’équipe UAE, Jonas Vingegaard jusqu’en 2028 avec Visma et Mathieu Van der Poel jusqu’en 2028 également avec Alpecin-Deceuninck. Le grand espoir argovien Jan Christen (20 ans) a également signé un contrat jusqu’en 2028 avec l’équipe de Pogacar.

Mais ces différents protagonistes ont tous voulu se donner une marge de manœuvre en signant un contrat à durée déterminée. Le cas de Van Aert fait exception, tant le Belge est devenu un pion indispensable aux yeux de Richard Plugge, le patron de Visma. « Wout est vraiment devenu un vecteur de culture important, un maillon indispensable de notre équipe », souligne-t-il dans le communiqué.

La décision de Wout Van Aert de signer un contrat permanent avec son employeur n’aurait pas été possible dans le football. Ou plutôt : pas dans toutes les ligues. En 2001, la FIFA a adopté le système Monti. Ce dernier fixe une durée maximale de cinq ans, mais autorise des contrats plus longs si la loi nationale en vigueur dans la ligue en question le permet. C’est notamment le cas en Angleterre et en Espagne. Le Barça, le Real Madrid et Chelsea ont profité de cette liberté à plusieurs reprises. Andres Iniesta a signé un contrat à vie avec les Blaugrana en 2017, tout comme Iker Casillas en 2008 avec l’équipe madrilène. Jesus Navas a fait de même en mai dernier avec le FC Séville.

Même après leur carrière, de nombreux sportifs d’élite continuent d’être très bien rémunérés en signant des contrats avec de grandes marques. C’est le cas de Roger Federer, qui a conclu en 2018 un accord avec la marque japonaise Uniqlo. Les chiffres ? 30 millions de dollars par an sur 10 ans jusqu’en 2028, selon L’IllustréBâlois reçoit également, entre autres, 8 millions de dollars par an pour promouvoir la marque horlogère. Rolex.

De son côté, la superstar Michael Jordan a signé un contrat lucratif avec Nike depuis ses débuts en NBA en 1984. Cet accord continue de rapporter beaucoup d’argent au basketteur. « Rien qu’en 2022, la marque Jordanietoujours entre les mains de Nike“Il a généré plus de 4,6 milliards d’euros, dont 5% sont allés directement dans les poches du joueur, qui lui-même n’a aucun effort à faire si ce n’est celui d’exister. Montant de son butin ? 230 millions d’euros”, rapporte le média. La foire aux vanités.

 
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