Pauvre Patrik Laine.
L’un des talents les plus énigmatiques de la LNH fait déjà l’objet de critiques acerbes dès le premier jour du camp.
Présent à Brossard, Marc-Olivier Cook, blogueur du site Danslescoulisses.com, a tenu un commentaire cinglant à l’égard de Laine :
« Il suit le groupe… mais il a l’air nonchalant sur la glace la plupart du temps. Il doit se dérouiller, mais j’aimerais le voir plus impliqué! ».
Ces commentaires illustrent un problème récurrent dans la carrière de Laine : l’impression qu’il donne parfois de ne pas être pleinement engagé sur la glace.
Ce qui a particulièrement retenu l’attention, c’est son altercation avec Florian Xhekaj lors d’un match intra-équipe. Selon le journaliste Anthony Marcotte, Laine, après avoir été poussé par Xhekaj, est revenu sur le banc en colère quelques secondes plus tard.
Cette scène a relancé le débat sur son intensité et son attitude face à l’adversité.
Alors que certains ont tenté de défendre Laine en disant qu’il « n’avait rien à prouver dans ce genre de situation », d’autres ont été encore plus durs.
Un internaute a commenté que « Laine est bon du rouge au filet et avec la rondelle… mais il n’est pas non plus le meilleur passeur. Laine a besoin d’un centre vraiment efficace, mais nous parlons de deux gars très mous avec Dach et Laine. »
De telles critiques ne sont pas nouvelles pour Laine, qui a souvent été considéré comme un joueur au talent indéniable mais au manque flagrant d’intensité.
Cependant, comme l’a rappelé Marc-Olivier Cook, tous les joueurs à l’entraînement ont fait preuve d’une certaine intensité.
La question reste de savoir si Laine pourra renverser cette perception lors des matchs de pré-saison, où le véritable test de son engagement se fera sentir.
Mais une chose est sûre : cette confrontation avec Xhekaj et sa réaction de colère montre que Laine est déjà sous le microscope, et son attitude lors des prochains matchs pourrait bien dicter le reste de sa saison.
Patrik Laine est un joueur dont le talent pur n’a jamais été remis en question, mais ses lacunes sur la glace sont de plus en plus exposées.
L’incident avec Florian Xhekaj, où il a été poussé et renvoyé sur le banc furieux, met en évidence une faiblesse majeure : son incapacité à utiliser son physique pour dicter le jeu.
L’une des critiques les plus récurrentes à l’encontre de Laine est son inefficacité en tant que porteur de rondelle. Les statistiques avancées montrent qu’à l’approche de la saison 2023-24, il était l’un des joueurs les moins efficaces de la LNH en transition.
Il perdait la rondelle sur près d’un quart de ses tentatives d’entrée en zone. C’est un chiffre alarmant, surtout pour un joueur qui aspire à devenir un leader offensif.
Si Laine veut vraiment exceller en tant que porteur de rondelle principal, il devra améliorer son efficacité dans ces situations critiques.
La situation actuelle n’a fait que renforcer l’idée que Laine n’arrive pas à maximiser son potentiel physique. Comparé à d’autres joueurs plus légers, comme Elias Pettersson, qui savent utiliser leur corps pour protéger la rondelle et créer du jeu, Laine semble réticent à faire de même.
Cette hésitation à engager son corps était encore plus évidente face à un joueur physique comme Xhekaj, ce qui exacerbait ses frustrations.
Pourtant, s’il pouvait mieux utiliser sa taille, non seulement il gagnerait du temps avec la rondelle, mais il ouvrirait également des voies de passe plus dangereuses pour ses coéquipiers.
Un autre problème récurrent dans le jeu de Laine est son manque de vision et sa rapidité de prise de décision. Il ne scrute pas suffisamment la patinoire, ce qui le force souvent à faire des passes risquées ou des entrées de zone inefficaces, comme ce fut le cas lors des dernières saisons avec les Blue Jackets.
Par exemple, au lieu de profiter d’un coéquipier à proximité pour faciliter la transition, il préfère tenter des jeux en 1 contre 1, qui conduisent souvent à des revirements coûteux.
Ce qui s’est passé aujourd’hui à l’entraînement à Brossard n’est donc pas un événement isolé. Cela reflète des faiblesses bien documentées dans son jeu : son inefficacité à transporter la rondelle, son manque de présence physique et sa mauvaise utilisation de ses appuis.
Pour Laine, ces défauts ont été un obstacle constant à la régularité de ses performances. Il alterne entre des séquences impressionnantes et des passages à vide tout aussi décevants.
Pour éviter que cette saison ne suive le même chemin, il devra non seulement faire preuve de plus d’engagement physique, mais aussi corriger ses habitudes en termes de gestion de la rondelle et de lecture du jeu.
Martin St-Louis dit toujours qu’il faut gagner la journée, peu importe si c’est le premier jour du camp ou le dernier match de la Coupe Stanley.
Aujourd’hui, Laine a perdu la partie. C’est à St. Louis de travailler avec lui pour s’assurer qu’il gagne demain.
