Michael Olise est d’un naturel timide. Appelé pour la première fois par Didier Deschamps pour les matches de Ligue des Nations face à l’Italie et à la Belgique, l’ailier s’est prêté mardi 3 septembre à un exercice jamais simple pour lui : la conférence de presse.
Sur le papier, sa présence devant les journalistes de Clairefontaine n’était pas simple tant l’homme en question était recherché. Michael Olise est né à Londres d’un père nigérian et d’une mère franco-algérienne, et le nouveau Munichois aurait pu opter pour d’autres équipes que celle dirigée par Didier Deschamps.
Mais pour Michael Olise, le choix était évident. « Ma mère est française. Quand j’étais petit, je suis venu ici. J’avais ce lien avec la France, a-t-il confié aux journalistes. Je suis fier d’être ici. » Jeune, il suivait déjà de près les performances des Bleus. « Zidane, Henry… Il y a beaucoup de joueurs de qualité dans cette sélection mais j’aime bien ces deux-là. »
Les éloges de Thierry Henry
Interrogé sur Michael Olise, le meilleur buteur de l’histoire d’Arsenal a déclaré lors des JO à quel point il pensait au Bavarois. « Son envie d’avoir voulu jouer pour l’équipe de France me donne des frissons. Il aurait pu aller jouer l’Euro avec l’Angleterre, il a décidé de jouer les JO avec la France », se souvient l’ancien entraîneur de Monaco.
« On parle des footballeurs, de leur manque d’envie, de leur amour du maillot, de l’argent. Son rêve est de jouer avec l’équipe de France. J’ai un énorme respect pour ça », confie-t-il.
Même dans les catégories jeunes, Michael Olise n’a jamais porté un autre maillot de sélection que celui arborant le coq. Il a connu sa première sélection avec les U18 en 2019 avant de rejoindre les Espoirs puis l’équipe olympique.
« C’est mon rêve depuis que je suis petite »
Avant cette conférence de presse, l’enfant originaire de Londres avait accordé quelques mots à la chaîne YouTube de l’équipe de France. Une séquence au cours de laquelle il a exprimé son bonheur de porter le maillot bleu. « J’espère que c’est le début de quelque chose de spécial. C’est mon rêve depuis que je suis petit », a-t-il confirmé.
Chacun de ses mots a la particularité d’être teinté d’un léger accent britannique. C’est dans la banlieue de Londres qu’il a grandi. Avant son transfert en Bavière, il n’avait jamais vécu ailleurs qu’au Royaume-Uni.
Il n’est donc pas étonnant que l’anglais soit sa langue maternelle, même s’il a appris le français. Par l’intermédiaire de sa mère, avec qui il converse dans la langue de Molière, selon Le Figaro, et par le biais de cours qu’il suit depuis plusieurs années.
La situation de Michael Olise n’est pas sans rappeler celle d’Adnan Januzaj en 2013. Né à Bruxelles de parents albanais, le milieu de terrain avait lui aussi le droit de rejoindre le Kosovo, alors que l’Angleterre, la Turquie, la Serbie et la Croatie le convoitaient. Adnan Januzaj a finalement opté pour la Belgique, dont il n’a porté le maillot que 15 fois à ce jour. Espérons que Michael Olise connaisse un destin plus doré avec les Bleus.
Article original publié sur RMC Sport
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