« Cette année, il y aura La Chaux-de-Fonds et puis les autres. » Ce commentaire, posté sur les réseaux sociaux par un supporter d’une autre équipe de Swiss League, laisse songeur. Vainqueur du finaliste sortant (GCK Lions) et de ses deux principaux adversaires (Olten et Bâle), le HCC domine, après seulement trois journées, la deuxième division suisse.
La supériorité du double tenant du titre par rapport à la concurrence est telle qu’il est déjà de mise de se demander si une équipe saura lui mettre des bâtons dans les roues cette saison. « C’est vraiment exagéré de dire ça, nous interrompt le coach Louis Matte. A mon avis, l’écart s’est réduit. Bâle, Olten et le GCK sont toujours solides tandis que Sierre et Viège ont progressé. »
Dany Gélinas, grand connaisseur de la Ligue suisse après avoir passé de nombreuses années sur les bancs, ne partage pas le même avis. « Honnêtement, je ne vois pas vraiment comment on pourrait arrêter le HCC », estime l’actuel entraîneur et directeur sportif du HCV Martigny dans MyHockey League.
Il explique : « Bâle se cherche un peu, Olten doit trouver un équilibre après une année de gros déficits. Sierre a mis le paquet sur les transferts et n’a jamais été aussi fort depuis son retour en Swiss League. Il doit être dans le top 4 mais il doit d’abord s’imposer. »
Quoi qu’il en soit, la réalité du classement est difficile à ignorer. Mais comment le HCC parvient-il à être aussi fort ? « C’est simple, c’est une équipe bien structurée, bien coachée, avec un groupe bien établi », résume Dany Gélinas. À cela s’ajoutent des transferts judicieux qui ont apporté de la qualité à une formation qui n’en manquait pas.
Le joueur Evgeni Chiriaev et le Canadien Steven Owre ont rejoint les Mélèzes cet été et se sont parfaitement intégrés. « L’ambiance et l’état d’esprit dans notre vestiaire sont excellents. Les dirigeants ont fait un très bon travail pour mettre à l’aise les nouveaux joueurs », explique Louis Matte.
Steven Owre, arrivé d’Autriche, est déjà le meilleur marqueur du championnat avec 6 points en 3 sorties. Les défenses adverses peuvent s’inquiéter car il doit encore « apprendre à connaître le championnat », selon son entraîneur.
En fin de compte, ce qui impressionne le plus chez les Bees, c’est leur capacité à performer de manière constante. Alors que certaines équipes subissent un contrecoup après un titre, La Tchaux ne faiblit jamais.
Au-delà des blessures, le principal danger du HCC est peut-être de trop penser à lui-même et de sous-estimer la concurrence. « Dès qu’ils sont un peu arrogants, ils sont immédiatement ramenés dans le rang et se remettent sur pied très rapidement, explique Dany Gélinas. Soit ils se font réveiller par Louis Matte, soit ils le font eux-mêmes. Cette mentalité de gagnant ne s’achète pas. » Elle s’acquiert au fil du temps et fait toute la différence.
