Warren Zaire-Emery, un bon petit match avant un bon petit bac ?

Warren Zaire-Emery, un bon petit match avant un bon petit bac ?
Warren Zaire-Emery, un bon petit match avant un bon petit bac ?

Un mois d’enthousiasme pour une pâle copie. L’odeur de Ligue des champions couplée aux 16 buts en 4 matchs de ce PSG prometteur laissait présager une soirée de haute intensité. Mais après vingt minutes de jeu, le cinquième épisode de la saison parisienne prenait une tournure soporifique. Les excès de Dembélé ne trompaient plus aucun adversaire et de l’autre côté, Barcola était difficile à trouver, Vitinha ne trouvait guère l’espace et Hakimi était ordinaire.

Dans cette version brouillonne de Paris, une seule tête sortait du lot : celle de Warren Zaire-Emery. Après ses récents pépins physiques, il n’était pas forcément celui sur lequel on aurait misé. Blessé au mollet lors du match de Ligue des Nations contre l’Italie sous le maillot de l’équipe de France (1-3, le 6 septembre), le gamin n’avait plus débuté un match depuis 18 jours et une victoire à Lille (3-1, le 1er septembre). Tout juste revenu à l’entraînement dimanche et avec une seule séance complète dans les jambes mardi matin, WZE a tout simplement tenu le coup.

On peut certes lui reprocher ses sept ballons perdus en première période (total le plus élevé derrière Ousmane Dembélé) mais c’est parfois le lot de ceux qui prennent des risques, portent le ballon et font la différence. Tout n’a pas été parfait mais ce n’est pas un hasard de le voir impliqué dans les plus belles occasions parisiennes. Il y a d’abord eu cette frappe à l’entrée de la surface, qui, même contrée, est passée à quelques centimètres du poteau de Gazzaniga (12e), au terme d’un enchaînement de tirs contrôlés aussi puissant que déterminé.

Une minute plus tard, il s’engouffre dans la profondeur pour recevoir un ballon de Barcola et décale Asensio d’une talonnade subtile (13e). Son rôle ne se limite pas à créer des occasions, mais Zaïre-Emery tente de casser les lignes balle au pied, d’apporter du renfort, d’orienter le jeu ou de rattraper les erreurs de certains de ses coéquipiers. Devant sa surface, il vient prendre Van de Beek à partie avec l’épaule, tel un vieux routier face à un mineur. Et c’est sur cette séquence qu’Ousmane Dembélé se procure l’une de ses nombreuses occasions de la seconde période (57e).

Peu après l’heure de jeu, alors que Luis Enrique préparait ses changements, le jeune milieu de terrain était pressenti pour être remplacé. Mais le jeune homme est très apprécié par son entraîneur, tout comme plusieurs joueurs du vestiaire, comme Dembélé. Alors, quand il est en forme et performant, malgré un retour de blessure, le Français est titulaire et enchaîne. A la 63e minute, ce sont Fabian Ruiz et Vitinha, pourtant bien placés pour le coach espagnol, qui cèdent leur place.

WZE a continué sur sa lancée dans un rôle plus rassurant, des courses pour apporter l’homme supplémentaire, des décalages, des récupérations devant la surface et seulement trois petits ballons perdus dans le deuxième acte. Sans oublier des encouragements pour Randal Kolo Muani, après son face-à-face manqué (83e). A quelques jours de son dernier examen du baccalauréat, il a lancé sa campagne européenne avec dynamisme. Un cran au-dessus de beaucoup de ses coéquipiers.

 
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