Cole Caufield et les foutus journalistes

Cole Caufield et les foutus journalistes
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“Les journalistes doivent s’occuper de leurs affaires”, “on ne dégoûte pas un joueur qui vient de marquer deux buts”, “lâcher les joueurs”.

Voilà quelques exemples des centaines de commentaires méprisants qui ont été publiés sur les réseaux sociaux et visant notre journaliste Dave Lévesque.

Son crime a été d’avoir demandé à Cole Caufield si cela commençait à jouer sur la tête des joueurs de perdre aussi souvent contre les Sénateurs, et ce, après la défaite de samedi soir dernier où Cole a marqué deux buts.

En bave, Caufield a répondu en anglais : « C’est génial. »

Un média fan du CH a publié l’extrait vidéo sur X (anciennement Twitter) qualifiant la question de Dave d’« épaisse ».

Le site Danslescoulisses, qui reproche constamment aux médias traditionnels d’être trop gentils avec le Canadien, a également publié un texte qui, ironiquement, a grondé notre journaliste, parce qu’il avait posé une question pas assez gentille pour le pauvre Cole.

“Les journalistes n’ont pas besoin de leur rappeler qu’ils perdent régulièrement”, pourrait-on lire dans l’article.

Evidemment, ce texte a été un grand succès pour le site. Les internautes ont tout mis en œuvre pour baiser notre journaliste. Danslescoulisses a publié un autre texte d’un autre éditeur affirmant que la question de notre journaliste était finalement correcte. Mais c’était trop tard. Le premier texte avait déjà circulé.

Dave n’est pas intelligent

Tout d’abord, Dave va très bien. Il est de bonne humeur. Il en a vu d’autres. Il passe 100 pieds au-dessus de sa tête. Il travaillait déjà à Journal quand Caufield apprenait à marcher.

Le Canadien venait de perdre son 9e match consécutif contre les Sénateurs. Sa question était parfaite. Dave est journaliste. Ni un représentant du fan club du CH, ni un employé des Canadiens, ni de la LNH. Son rôle n’est pas de protéger ou d’assommer un joueur. Il est juste de poser les questions que les fans qui aiment ou non le CH aimeraient également poser.

On ne peut pas aimer le journalisme sportif seulement lorsqu’on est d’accord avec le sujet. Le journalisme sportif va dans tous les sens, le vôtre ou pas. Sinon, suivez simplement le site Web des Canadiens de Montréal. Vous pouvez vous gargariser avec des sujets glauques sur l’équipe.

Et Caufield peut très bien répondre sèchement. Cela nous arrive à tous. Ça ne me pose pas de problème. Si c’était comme ça tous les soirs, ce serait différent. Mais un journaliste a le droit de poser des questions, tout comme un joueur a le droit de ne pas vouloir y répondre.

Rien d’impitoyable

Suite à la question de Dave, j’ai même lu des internautes qui indiquaient que « c’était justement pour ça que les agents libres ne voulaient pas aller à Montréal ».

Batinsse! Les questions en général ne devraient pas être si mauvaises, si quand il y en avait une qui n’était pas si garce (celle de Dave) elle choquait autant de fans.

J’ai travaillé comme journaliste à l’Assemblée nationale et vécu des mêlées de presse avec les meilleurs de ma profession. C’est loin d’être une tâche simple. Et il faut comprendre que le journaliste ne pose pas de question en se disant qu’il est à la télé et qu’il doit bien paraître. Il pose une question pour tenter d’obtenir une réponse intéressante. Une question peut paraître très simple ou « idiote », mais c’était peut-être la meilleure question à poser pour amener l’athlète ou un homme politique au sujet que nous visons. Ce n’est pas si évident.

 
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