Le FC Sion dérape, faut-il s’inquiéter ? – .

Le FC Sion dérape, faut-il s’inquiéter ? – .
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Contre Vaduz samedi dernier Joël Schmied (opposé ici à Dejan Djukic, son futur coéquipier) et Numa Lavanchy ont souffert avant d’arracher l’égalisation dans les dernières secondes (2-2).

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Cela faisait quelques temps que le FC Sion n’affichait plus la maîtrise d’un leader en Challenge League. Cela n’en a plus l’air non plus : avec un bilan de 5 matches/6 points, le club valaisan avance à une moyenne décevante de 1,2 point par match. Insuffisant pour ne pas s’exposer au retour du FC Thoune jouant avec moins de pression que celui des Valaisans. Et c’est exactement ce qui se passe si l’on considère que Sion n’a désormais plus que quatre points d’avance sur son poursuivant bernois, qui a lui aussi un match en moins…

Faut-il donc s’inquiéter de ce laisser-aller du leader ? Pour lui, rien n’est certes perdu, sa situation restant de loin la plus confortable. Cela n’empêche pas que tout devienne plus compliqué pour lui. On en parle avec les deux anciens internationaux Stéphane Grichting et Johann Lonfat.

Au vu des dernières sorties du FC Sion, êtes-vous inquiet ?

Stéphane Grichting : « Évidemment, un peu… La vérité est qu’aucune équipe, à l’exception peut-être du , ne peut rester au sommet pendant tout un championnat. Les six points perdus à domicile contre Thoune ont fait mal. Sion a néanmoins les effectifs pour rester en tête. Sans compter que Thoune peut aussi commencer à perdre des points…»

« Sans tirer la sonnette d’alarme, il est important de trouver des solutions pour en faire un peu plus »

Johann Lonfat, consultant sportif bleu

Johann Lonfat : «Oui dans la mesure où l’avance du FC Sion s’est néanmoins considérablement réduite. Nous devons avoir l’humilité d’être attentifs, ce qui doit impliquer une prise de conscience. Sans tirer la sonnette d’alarme, il est important de trouver dès maintenant des solutions pour en faire un peu plus.»

À quoi attribuez-vous cette baisse ?

SG : « Courir après la Coupe et le championnat coûte de l’énergie. Et l’énergie n’est pas inépuisable… Peut-être que Sion aurait perdu moins de points s’il avait été éliminé par YB en quart. Mais comme on connaît tous l’importance de la Coupe en Valais… Il y a aussi le fait que Didier Tholot s’appuie constamment sur les mêmes joueurs. On voit toujours les mêmes personnes, avec les mêmes rôles. La stabilité est bonne. Mais à ce stade, cela pose encore la question du manque de profondeur dans l’effectif… »

JL : « C’est un ensemble de petites choses qui s’additionnent les unes aux autres. On entend beaucoup de gens parler de l’absence de Bua. Mais si tout ne dépend que d’un seul joueur, c’est un peu sérieux, n’est-ce pas ? Ce qui est vrai, c’est que le banc de Sion n’est pas extraordinaire. Je trouve que l’équipe manque de rythme et a du mal à se créer des occasions. C’est notamment le cas à Tourbillon où Sion, plus à l’aise à l’extérieur, se ménage peu dans le jeu.

« Le danger serait de vouloir tout chambouler. Ce n’est certainement pas le moment de paniquer.

Stéphane Grichting, ancien international

A sept journées de championnat restantes, comment pensez-vous que Sion devrait repartir ?

SG : « Sion doit retrouver ses certitudes, en remettant les ingrédients qui ont fait auparavant son succès et tout ce qu’elle a bien fait jusque-là. Le danger serait de vouloir tout chambouler. Ce n’est pas le moment de paniquer.

JL : « Je n’ai aucun conseil à donner à Tholot, il doit savoir mieux que nous ! De manière générale, il y a ce que le coach répète aux médias et ce qui se dit en interne, dans le vestiaire. Je doute que ce soit le même discours. Cela dit, je ne suis pas fan de la méthode Coué. Nul doute que Sion a laissé une certaine influence dans son exploit face à YB en Coupe. Il faut faire en sorte que la mauvaise passe qu’il traverse actuellement dure le plus longtemps possible. Pour ne pas risquer de tout gâcher, un début s’impose.»

Dans ce moment clé de la saison, quel peut être le rôle des cadres (Ziegler, Lavanchy…) ?

SG : «Ils doivent se comporter en leaders, c’est-à-dire porter l’équipe. Parce qu’il est plus difficile de se retrouver dans le rôle du chassé que dans celui du chasseur, Sion peut vite tout perdre… Je reste cependant assez confiant que les Valaisans sauront rebondir ce week-end à Baden. On peut faire confiance à Tholot et à son groupe.

JL : « Dans les moments délicats, le rôle des aînés s’avère essentiel. A eux de donner les impulsions pour réveiller tout le monde. Cela peut se produire en s’exprimant. Dans le football, tout est souvent question de dynamique. Quand on cherchait le titre à Pontaise avec Servette en juin 1999 (ndlr : succès 5-2 sous des trombes d’eau), je me souviens que Gérard Castella avait provoqué une discussion avec ses dirigeants afin d’inverser une tendance alors négative, contrairement à GC et LS qui étaient alors en hausse. Et cela a parfaitement fonctionné… Aujourd’hui, Sion doit faire quelque chose pour retrouver une dynamique positive.»

 
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