Des milliers d’agriculteurs ont reçu la semaine dernière un courrier recommandé de la Mutualité sociale agricole (MSA Midi-Pyrénées Sud) leur annonçant que la veille de l’avis de réception, leurs comptes seraient débités d’un montant supérieur au prélèvement habituel. Attention : ils doivent faire une déclaration rectificative avant le 30 novembre.
Pas de panique, mais une réponse rapide (avant le 30 novembre). Des milliers d’agriculteurs non salariés s’étouffent en recevant leur avis de cotisations sociales de la Mutualité sociale agricole. Au minimum, le prélèvement bancaire (mensualités déduites) est passé de moins de 6 000 € à plus de 11 000 €. Pourquoi comment ? Sébastien Bismuth-Kimpe, directeur général de MSA MPS, répond à nos questions.
Faut-il payer ou non, et si le montant a déjà été facturé, que dois-je faire ?
La première chose à faire est de se rendre sur l’espace privé du site MSA-MPS, dans l’onglet « Déclaration de revenus professionnels » (DRP). Si une anomalie est « évidente », vous devez réagir sur le site. Nos agents seront très réactifs et créditeront rapidement le montant retiré. De plus, au pire, un usager de la banque dispose d’un délai de 60 jours pour demander à sa banque le remboursement de la somme prélevée sur son compte.
Rassurant, certes, mais pourquoi ce « bug » ?
Il ne s’agit pas d’un « bug » à proprement parler, mais d’un malentendu. Nous sommes passés d’une déclaration de revenus professionnels (DRP) papier à une déclaration numérique de revenus basée sur les revenus transmis par l’administration fiscale.
Et donc, vos services se sont appuyés sur le revenu fiscal de référence (RFR), et non sur les revenus agricoles. On commence à comprendre l’inconfort des multi-travailleurs actifs…
Il n’y a pas que les travailleurs multiples actifs : il existe également des agriculteurs à temps plein qui disposent de revenus supplémentaires. Dès le mois d’août, grâce aux retours des services fiscaux, les agents de la MSA ont senti qu’il y avait un problème. L’écart par rapport aux années précédentes était tel que nous avons essayé d’alerter nos contributeurs, sur leur espace personnel du site MSA-MPS, par mail, dès fin août…
Des petits exploitants qui déclarent eux-mêmes leurs impôts et ne font pas attention aux mails de la MSA ?
Non. Nous avons aussi des exemples d’agriculteurs qui passent par des centres de gestion agréés… C’est pourquoi nous avons décidé une mesure tout à fait exceptionnelle et massive : envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception à tous les agriculteurs dont l’assiette de cotisation nous paraissait suspecte.
Et depuis ?
Le taux de retour est plus que satisfaisant. Cela nous encourage à étendre nos moyens de communication au-delà du numérique.
