Perfectionnez votre jeu pour le plus haut niveau. C’est désormais l’objectif du Paris Saint-Germain à l’aube d’une nouvelle campagne de Ligue des Champions avec un effectif renouvelé. Mardi soir, Kylian Mbappé et ses coéquipiers accueillent le Borussia Dortmund au Parc des Princes pour un choc lors de la première journée de la phase de groupes de C1. Défense, milieu de terrain, attaque… Comment résoudre les problèmes que connaît déjà le PSG après cinq matches de Ligue 1 ?
Défense : Skriniar et Danilo, souffrant en profondeur
En l’absence de Marquinhos, de retour du Brésil et donc toujours « en décalage horaire », Luis Enrique avait décidé d’aligner une charnière Milan Skriniar-Danilo pour la réception de l’OGC Nice le week-end dernier. Une solution alternative qui, certes, a su apporter du positif aux duels âpres auxquels ont pu se disputer les Parisiens, mais qui a laissé un grand vide dans un autre compartiment du jeu : la vitesse dans la profondeur.
Sur les trois buts niçois, le premier ne peut mieux souligner le manque flagrant de couverture efficace sur les contre-attaques. Terem Moffi se retrouve seul face à Danilo dans la moitié de terrain parisienne. En deux coups de jambes, le Nigérian envoie son adversaire à genoux avant de délivrer une somptueuse passe décisive au second poteau vers Gaëtan Laborde.
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Cependant, Skriniar et Danilo ne sont pas connus pour leur rapidité, il leur est très difficile d’appliquer les consignes de Luis Enrique. Si cette situation s’est produite à plusieurs reprises au cours du match, c’est avant tout dû au placement souhaité par le technicien espagnol. Avec beaucoup de possession de balle dans le camp adverse, les défenseurs du PSG se retrouvent souvent à défendre en 3 contre 3 avec tout leur demi-terrain derrière eux. Une situation complexe à gérer plus tard si l’un des attaquants adverses parvient à prendre de la profondeur. Et face à Adeyemi et Malen, cet aspect devra être scruté de très près par le staff parisien.
Le milieu : Comment se passer d’Ugarte ?
Soler-Zaïre-Emery-Vitinha. Voilà à quoi ressemblait le milieu parisien pour la réception niçoise. De retour d’Uruguay quelques jours plus tôt, Manuel Ugarte avait été laissé sur le banc pour débuter la rencontre par son entraîneur Enrique. Mais face aux difficultés des Parisiens au milieu de terrain, l’ancien technicien barcelonais a été contraint de faire appel à l’une des meilleures recrues lors de son mercato estival.
Malheureusement, l’ancien joueur du Sporting est très incertain pour le duel contre le Borussia Dortmund après s’être blessé à l’entraînement lundi. Comment se passer de l’Uruguayen en cas de problème ? Le jeune Warren Zaïre-Emery est plein de promesses mais il n’a encore que 17 ans et a beaucoup à apprendre, notamment au niveau de la Ligue des Champions. Même si son coach n’en dit que du bien : «J’adore Warren! Il n’a que 17 ans, c’est incroyable ! Il a vraiment tout pour devenir un joueur important du PSG. Il est très intelligent, travailleur et technique. Nous devons le soutenir et lui permettre de progresser.
---Vitinha, de son côté, semble libéré depuis le départ de Messi et Neymar, même s’il n’a toujours pas réalisé une seule passe décisive ni marqué de but depuis le début de la saison, malgré de nombreuses tentatives. Néanmoins, le trio qu’il forme avec Zaïre-Emery et Ugarte révèle un gros potentiel après le départ de Marco Verratti. Seul Soler reste un ton en dessous. L’Espagnol n’est pas en mesure d’égaler la prestation d’Ugarte, ayant déjà récupéré 41 ballons, dont 15 à Toulouse. Une statistique qui fait de lui le deuxième meilleur gratteur de balle des cinq championnats majeurs, derrière Lucas Paqueta à West Ham.
L’attaque : Qui pour marquer à part Mbappé ?
Depuis le début de l’exercice 2023-2024, elle affole déjà les statistiques. Sur les 10 buts inscrits par le Paris Saint-Germain cette saison, 7 sont dus au seul Kylian Mbappé. Une attaque quasi totale offensivement qui laisse l’équipe de la capitale avec une dépendance accrue à l’égard de son attaquant star au fil des matches. Car derrière Mbappé, seul Marco Asensio a marqué deux fois, et Achraf Hakimi une fois.
Alors comment sortir de la dépendance à Mbappé ? Pour Luis Enrique, ce n’est en tout cas qu’illusoire : “Non pas du tout. J’ai une équipe où tous les joueurs de la ligne offensive peuvent marquer. Mbappé marquera toujours, c’est dans son ADN, mais les autres aussi. Pour le moment, seul Asensio a réussi à se frayer un chemin jusqu’aux filets adverses. Ousmane Dembélé contribue dans d’autres secteurs du jeu mais l’ancien barcelonais se retrouve plus souvent à la passe qu’à la finition.
Asensio blessé, Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani restent. Si le premier déçoit pour le moment, le second a fait une entrée remarquée face à Nice en délivrant une passe décisive sur le deuxième but de Mbappé. L’entraîneur parisien estime avoir affaire à deux profils bien distincts : « Ramos est un pur avant-centre. Kolo Muani a la particularité de très bien jouer comme ailier ». Alors qui aligner contre Dortmund ? Certes Kolo Muani est arrivé récemment dans les rangs parisiens mais sa percussion et sa rapidité pourraient être de véritables atouts pour déstabiliser la charnière 100% Mannschaft Schlotterbeck-Hummels.
Le Parc : Une arène pas si favorable au PSG
Mardi soir, le Paris Saint-Germain recevra le Borussia Dortmund dans sa demeure : le Parc des Princes. Habituellement, jouer à domicile est évidemment reconnu comme un avantage. Pourtant, Paris traverse une période compliquée sur sa pelouse. Hormis la victoire contre Lens le 26 août, le PSG n’a plus gagné un match dans son écrin depuis le 13 mai et un 5-0 contre Ajaccio, un moment que le Collectif Ultras Parisiens avait pourtant choisi de cesser toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre.
Certes, la défaite contre Clermont (3 juin) remonte à l’époque Galtier, mais depuis, le bilan est un nul insipide contre Lorient (0-0), une victoire contre Lens, dernier du championnat, et une défaite contre Nice. (2-3). Le Parc ne semble plus soutenir ses joueurs comme c’était le cas il y a quelques saisons. La rupture avec Galtier fera peut-être du bien mais il faudra certainement pousser l’équipe d’Enrique le plus possible face à Dortmund, toujours invaincu cette saison (2 victoires, 2 nuls).