À Suzuka ce week-end, les pneus Pirelli seront mis à l’épreuve sur un circuit qui, avec Silverstone, est l’un des plus exigeants du calendrier dans ce domaine. Le lieu est donc idéal pour profiter des deux séances d’essais libres du vendredi pour tester les pneus 2024. Après avoir travaillé sur la construction des futurs carters, désormais validée, l’unique constructeur de Formule 1 se concentre sur les composés. Tous seront homologués le 1er décembre, à l’issue des derniers tests pneumatiques effectués à Abu Dhabi juste après le dernier Grand Prix.
Sur la piste du GP du Japon, Pirelli testera plus spécifiquement son futur composé C2, lors d’un week-end où les équipes disposeront de leur allocation habituelle des actuels C1, C2 et C3, les pneus les plus durs de la gamme. Deux trains de pneus prototype C2 seront fournis à chaque pilote pour les EL1 et FP2, en plus des 13 trains de pneus pour le week-end.
« Vendredi, toutes les équipes auront l’opportunité de tester une nouvelle version du composé C2, en vue de son homologation pour la saison prochaine »confirme Mario Isola, directeur de la branche sportive de Pirelli. “Cette dernière évolution devrait apporter plus d’adhérence que l’actuelle C2, et ainsi s’intégrer de manière plus cohérente entre la C1 et la C3.”
Pirelli souligne que ces tests font partie du « un programme de développement récemment redéfini pour 2024 ». Le constructeur a dû adapter en urgence la fin de ce programme après avoir consacré l’essentiel des tests précédents à des pneus capables de fonctionner sans couverture chauffante… avant que la F1 ne repousse une nouvelle fois l’interdiction desdites couvertures à 2025 au plus tôt.
---Après le composé C2 au Japon, Pirelli procédera de la même manière lors des deux séances d’essais libres du Grand Prix du Mexique, où le futur composé C4 sera cette fois mis à disposition des équipes.
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Quant au Grand Prix du Japon lui-même, les conditions météorologiques pourraient accentuer le défi pneumatique puisque la région a enregistré ces derniers jours des records de température pour la saison, avec un mercure dépassant les 33°C. L’effet sur la dégradation pourrait donc être majeur, sur un enrobé connu pour avoir un niveau d’abrasivité élevé.
« Avec ses charges latérales et verticales importantes, Suzuka est aussi exigeante sur les pneus que sur les pilotes »souligne Mario Isola. « Ces exigences sont réparties équitablement entre les quatre roues, avec dix virages à droite et huit virages à gauche sur un tour de 6 km. Compte tenu de ces caractéristiques élevées, nous apportons au Japon les pneus les plus durs de 2023 : C1, C2 et C3. “
