“Ce sera génial à regarder mais horrible à faire” – .

“Ce sera génial à regarder mais horrible à faire” – .
“Ce sera génial à regarder mais horrible à faire” – .
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Voeu de tous les organisateurs de grands tours, la 106e édition du Giro se jouera ce samedi dans le dernier tour, à la veille de l’arrivée à Rome. La 19e étape, la plus dure sur le papier avec ses 5.400 mètres de dénivelé, ses cinq cols et ses 183 kilomètres, n’a permis à aucun des trois favoris de créer une décision finale. Pourtant, Joao Almeida, déjà en difficulté la veille, a encore dû lâcher du lest dans les derniers hectomètres de la montée mythique des Tre Cime di Lavaredo. Le Portugais a perdu 26 secondes face à Primoz Roglic, 4e de l’étape, et il compte désormais 59 secondes de retard sur Geraint Thomas, dont Roglic s’est un peu rapproché en lui reprenant trois secondes.

Giro : Buitrago gagne seul, Roglic reprend trois petites secondes à Thomas (VIDEO)

Venu mourir au sommet sur les talons de Magnus Cort Nielsen, troisième rescapé de l’échappée à 15 dont le Colombien Santiago Buitrago venait de donner le meilleur d’eux-mêmes devant l’incroyable Canadien Derek Gee, le Slovène a raté de peu les quatre secondes de bonification qui lui aurait certainement convenu.

Le gros bras de fer attendu entre les principaux prétendants de cette étape reine n’aura donc eu lieu que dans la montée finale. La faute à une solide équipe Ineos Grenadiers et aux quatre coéquipiers restants au maillot rose, qui ont cadenassé tant bien que mal la course au profit de Thomas. Celui-ci aura l’avantage d’aborder le contre-la-montre final avec le maillot rose sur le dos et de s’élancer trois minutes après Roglic, six après Almeida.

“Je perds trois secondes, il m’en reste 26, c’est pas mal”, fit contre malchance bon cœur le Gallois qui avait espéré que son accélération pour la ligne d’arrivée serait payante. “Ce fut une journée difficile, notamment à cause de l’altitude (NDLR : avec trois passages à plus de deux mille mètres et l’arrivée la plus haute de ce Giro à 2 304 m). Je suis parti au bout à 400 mètres de la ligne mais je me suis rendu compte que c’était loin, Roglic est revenu et m’a dépassé in extremis, peut-être une centaine de mètres. Dommage, même si on a pris du temps sur Joao, qui reste quand même assez proche.

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Il ne reste donc qu’une étape pour départager les trois premiers du classement général et établir la hiérarchie finale. “Demain sera formidable à regarder, mais horrible à faire », a commenté Thomas qui reste donc en position favorable pour remporter la deuxième grande manche de sa carrière, à 37 ans.

Pour ce faire, il doit résister à Roglic. Il se retrouvera dans la situation inverse d’il y a trois ans à la veille de l’arrivée du Tour de France, au départ de l’étape de la Planche des Belles Filles, devenue mythique après le retournement de situation réussi à son frais par Tadej Pogacar. Ce vendredi, le coureur Jumbo-Visma a dévoilé, en finale de l’étape, la moto qu’il allait probablement emmener ce samedi dans la deuxième partie de ce contre-la-montre atypique de 18,6 km entre Tarvisio et Monte Lussari, divisé en deux parties, la le premier de 11,3 kilomètres plutôt plat, le second, de 7,3 km en montée réelle avec une moyenne de 12,1% dont deux passages à 22% susceptibles de “faire exploser” les bas de jambes les plus solides. A 21 km de l’arrivée à Tre Cime, Roglic a changé de vélo pour enfourcher une machine avec un mono plateau de 40 dents et un pignon allant de 10 à 44 dents !

“Je me sentais bien, a confirmé Roglic par la suite. Mes jambes sont de retour, demain on ira à plein régime. Bien sûr, je fais confiance à un épilogue heureux, sinon je ne serais pas parti. Le plus fort gagnera. »

 
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