Nicolas Jarry prend sa revanche et une seconde finale – .

Nicolas Jarry veut rattraper le temps perdu et ça se voit. Sans classement début 2021, le Chilien a mis deux ans pour retrouver le Top 100 puis deux semaines pour reconquérir un titre, chez lui à Santiago (début mars). Il se précipite et frappe sans retenue, comme ceux qui ont enfin retrouvé leur liberté. Pourtant, après Casper Ruud jeudi soir, c’est Alexander Zverev qui a baissé pavillon face à ce déchaînement de puissance maîtrisé. L’Allemand s’est accroché pendant un set puis il a baissé la garde, résigné (6-7, 3-6).

Nicolas Jarry (54e mondial) est-il intrinsèquement un meilleur tennisman que Sasha Zverev (27e, n°2 mondial il y a un an) ? Probablement pas. Mais vendredi soir sur le central du Gonet Geneva Open, le Chilien en voulait clairement plus. Gagner et surtout forcer son destin.

Campé très (trop) loin derrière la ligne de fond, l’Allemand a longtemps espéré que son tennis userait l’élan du finaliste 2019. L’usure n’est jamais venue. Et Sasha Zverev aura tout le chemin jusqu’à Roland-Garros pour méditer sur sa passivité coupable.

Le grand retour

Nicolas Jarry, lui, signe vraiment, cette semaine à Genève, son grand retour sur le devant de la scène. Une victoire en finale lui permettrait même de dépasser son meilleur classement (38e), celui remporté avant cette suspension de onze mois à cause d’un complément alimentaire contenant des traces de deux substances dopantes (version validée par l’ITF). « Wow, si je dois vous raconter tout ce que j’ai vécu, soupire-t-il devant le vestiaire du TC Genève. Il y a eu des larmes, des doutes, des réveils matinaux, des jours de dépression. Je suis juste reconnaissant à tous ceux qui m’ont soutenu dans ce voyage et heureux que mes efforts portent leurs fruits.

Ils paient tellement que Nicolas Jarry jouera samedi contre Grigor Dimitrov pour un deuxième titre en 2023. Pas mal quand on sait qu’il a débuté sa saison en dehors du Top 100.