faut-il dire adieu au salaire en s’engageant ? – .

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La vision du travail comme simple Source de revenus est aujourd’hui dépassée. Pendant de nombreuses années, l’engagement s’est surtout fait à côté, en dehors du travail. Désormais, la vie professionnelle doit avoir du sens et être en accord avec les valeurs du salarié. Selon une étude du 4 avril 2023, menée par le NewGen Talent Center de l’EDHEC, plus d’un tiers des jeunes diplômés des Grandes Ecoles déclarent correspondre au “profil engagé”, par rapport aux profils entrepreneur et concurrent. De plus, 51% d’entre eux estiment que l’alignement des valeurs de l’entreprise sur les leurs renforce l’engagement au travail. Enfin, pour la moitié de ces jeunes diplômés, l’impact environnemental est la transformation la plus attendue du côté de l’entreprise.

L’engagement par le travail, une nouvelle exigence pour les jeunes travailleurs

A la fin de leurs études, de nombreux jeunes commencent à travailler pour des raisons économiques. Mais pour le Père Nathanaël Garric, auteur de « Vivre pour quoi ? Pour qui ?”, publié par Salvator, “au bout de quelques années, des questions se posent et certains misent sur le salaire, d’autres choisissent le sens avant tout“. Comme l’explique Manuelle Malot, Directrice des Carrières et du NewGen Talent Center à l’EDHEC Business School, «les jeunes sont souvent tournés vers les enjeux mondiaux et motivés par l’intérêt général“. C’est pourquoi l’impact positif de leur activité professionnelle est essentiel. “Pour eux, cela signifie comprendre à quoi servent leur quotidien et leur travail.», complète celui-ci.

Le sens du travail est une question universelle», pour Nathanaël Garric. En effet, l’Homme se pose naturellement la question de savoir pourquoi il vit et pourquoi il travaille ; “jeil y a une dimension de cohérence entre choix professionnels et choix de vie“. Selon le Père Garric, «il faut un travail qui va au-delà de lui-même“D’ailleurs, le type d’engagement idéal pour beaucoup est humanitaire, mais il y a d’autres façons de s’impliquer.”Certains lâchent tout, d’autres restent dans leur entreprise et changent les choses. Entre les deux, tu peux aussi te reconvertir, faire une transition professionnelle», indique Fabien Secherre, porte-parole de « Des métiers qui ont du sens ».

Bien gagner en s’engageant plus : la vraie demande des diplômés ?

Le mouvement s’accompagne aujourd’hui d’une non-opposition entre sens et salaire», raconte Manuelle Malot. Les jeunes auraient trois exigences professionnelles : pouvoir s’épanouir sur le plan personnel, contribuer utilement à la société et disposer d’un revenu acceptable. S’épanouir au travail tout en travaillant dans une grande entreprise n’est plus incompatible De nombreuses entreprises évoluent et s’engagent sur le plan écologique, social et solidaire, de sorte que de moins en moins de jeunes travailleurs sont touchés par ce que l’on appelle le “syndrome trompeur”, causé par “la différence entre ce qui est écrit sur papier et la réalité que nous vivons», explique le directeur des carrières de l’EDHEC.

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Pourtant, le désir d’avoir un certain niveau de revenus est systémique et il n’est pas facile de s’en débarrasser au profit d’une bonne action.A la sortie de l’école on est un peu formaté et on se pose forcément des questions», estime Pierre Dussart, directeur de l’Ecole de production automobile de Lens. Pour l’ancien de Central, l’argent est certes important, mais mieux vaut »considérer leur capital par rapport à leurs expériences vécues puisque c’est ce qui compte sur le marché du travail“. De plus, Fabien Secherre considère, à partir d’une étude sur les salaires des dirigeants, que «la différence de salaire entre l’économie sociale et solidaire et le secteur conventionnel n’est que de 10% pour un poste équivalent“.

Obstacles à surmonter

Le père Nathanaël Garric insiste notamment sur le sentiment d’insatisfaction.Nous devons porter un regard positif sur ce sentiment et nous demander pourquoi nous avons une attente qui ne se réalise pas.“. Faire des concessions et renoncer aux gains n’est pas une tâche facile et se fait après un temps de réflexion. Cependant, “beaucoup de gens font de très belles choses après de telles questions», considère Nathanaël Garric. Mais Fabien Secherre insiste : «un juste équilibre peut être trouvé entre la rémunération, l’impact social que l’on peut avoir, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que la reconnaissance et les perspectives d’évolution“.

De plus, la question du temps joue beaucoup.Il est difficile aujourd’hui de prendre le temps nécessaire pour faire des choix», estime Pierre Dussart. Le temps passe vite, d’autant plus quand on mélange vie personnelle, vie de famille et vie professionnelle. Parfois, une forme de pression sociale peut même se faire sentir et l’âge n’aide pas. “Les choix que vous faites à 20 ans ne sont pas ceux que vous feriez à 40 ans.», raconte l’abbé Garric. Mais franchir le pas peut apporter une réelle satisfaction et changer les choses pour le mieux. “J’ai l’impression d’avoir choisi une nouvelle place dans la société, d’avoir une autre lecture et compréhension du monde», termine Pierre Dussart.

 
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