
La réforme des retraites se fait attendre depuis longtemps ici en Belgique. Lundi dernier, dans l’hémicycle, le Bureau du plan a agité le spectre d’un scénario « à la grecque ». Georges-Louis Bouchez (MR) en a profité pour en rajouter une couche dans la presse en déclarant que «sans balises européennes, la Belgique serait déjà la Grèce sans feta, soleil et sirtaki. Et de nombreuses institutions tirent la sonnette d’alarme ; le Bureau du Plan donc, mais aussi le FMI, la banque nationale. Cinquante économistes belges ont déclaré que nos finances publiques sont sur une trajectoire insoutenable.
Alors, faut-il s’inquiéter de nos futures retraites ? Invitée de Pascal Vrebos, Karine Lalieux, ministre des Retraites et de l’Intégration sociale, a été ferme. “Les pensions et les retraités ne seront jamais une variable budgétaire. Chaque travailleur est un retraité de demain. Mais je suis préoccupé par les dépenses publiques et je veux aussi m’assurer qu’il y a une viabilité financière et sociale dans le système de retraite. Et le ministre de poursuivre : “Comment allons-nous leur payer les retraites demain ? Pas en semant la peur ou en disant qu’on va payer plus de retraites, mais en augmentant le taux d’emploi. Avez-vous vu les résultats aujourd’hui? Nous n’avons jamais eu autant de Belges employés aujourd’hui. C’est ce qui paiera les pensions. Augmentation de la productivité et des investissements. Arrêtez de faire peur aux gens !”