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Battus à Brest samedi 11 janvier (2-1), les joueurs de l’Olympique Lyonnais ont vécu un week-end compliqué sur et en dehors du terrain. Une publication dans le magazine sportif, associant la défaite de l’OL à la mort de Jean-Marie Le Pen, a exacerbé les tensions. Un message mal reçu tant par les supporters que par la direction du club.
« Entre la défaite à Brest et la mort de Jean-Marie Le Pen, c’est une mauvaise semaine pour l’OL. C’est avec ces mots que le magazine Alors pied a résumé, dans un tweet, le match perdu par l’Olympique Lyonnais contre le Stade Brestois (2-1), samedi 11 janvier. Connu pour son ton humoristique, le média a cette fois suscité une vive polémique.
Une réaction virulente du club
Laurent Prud’homme, directeur général de l’Olympique Lyonnais, et Floriant Deligia, directeur de la communication de l’OL n’ont pas tardé à réagir. Interrogé par des fans indignés, il a promis une réponse ferme à ce qu’il qualifie de « tweet honteux ». “Comptez sur nous pour réagir avec fermeté à ce genre de message”, a-t-il déclaré.
Comptez sur nous pour réagir fermement à ce tweet honteux
— Laurent Prud’homme (@LaurentPrudhom)
Florent Deligia, directeur de la communication de l’OL, a également pris la parole pour dénoncer un message « ridicule » et « ignorant ». “Sincèrement, Alors piedavec quelques connaissances de base sur l’histoire de Lyon et sa vie politique, ou sur la mémoire de l’OL, vous éviteriez d’écrire de telles bêtises et de vous ridiculiser”, a-t-il fustigé. Le ressort humoristique du tweet repose sur une supposée proximité entre certains groupes de supporters de l’OL et l’extrême droite française, un raccourci qui a beaucoup déplu.
Sincèrement @sofoot avec quelques connaissances de base sur l’histoire de Lyon et sa vie politique, ou sur la mémoire de l’OL, vous éviteriez d’écrire de telles bêtises et de vous ridiculiser pic.twitter.com/FGJAnYDNcD
– Florent Deligia (@FlorentDeligia)
Un tweet supprimé, mais des tensions persistantes
Face à la vague de critiques, Alors pied a finalement supprimé le tweet, sans publier de déclaration officielle ni d’excuses. L’épisode continue de susciter le débat, entre ceux qui dénoncent un manque de respect pour l’histoire et les valeurs du club, et ceux qui défendent la liberté d’expression et le deuxième degré.
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Sur le plan sportif, cette polémique s’ajoute à une période déjà compliquée pour l’OL. Avec une seule victoire lors des trois derniers matches de Ligue 1, le club peine à trouver son rythme et voit ses concurrents prendre de l’avance. Une situation tendue, à laquelle la communication maladroite de So Foot n’a rien arrangé.
Pourquoi un lien entre l’OL et l’extrême droite ?
La controverse trouve son origine dans les événements récents. Parmi eux, la présence de petits groupes d’extrême droite, comme « Mezza Lyon », qui gravitent autour de certains supporters lyonnais.
Ce groupuscule s’est fait connaître à travers des actions provocatrices, comme l’hommage à Mussolini ou le déploiement d’une banderole « Réfugiés non bienvenus » au-dessus d’un quai de Lyon. Par ailleurs, en octobre 2023, lors d’un match entre l’OL et l’OM au Vélodrome de Marseille, des supporters lyonnais ont été filmés en train d’effectuer des saluts nazis et des gestes racistes, des incidents largement médiatisés.
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Ces comportements ne représentent cependant pas tous les supporters lyonnais. Le groupe ultra Bad Gones, noyau dur des soutiens du club, a également pris ses distances avec ces petits groupes extrémistes. En utilisant un ton humoristique, Alors pied relance ces polémiques, renforçant l’idée d’une proximité entre certains supporters et les idéologies d’extrême droite, au grand désarroi des supporters et de la direction du club.
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