Labrune rejette la grosse erreur de DAZN avec la Ligue 1

Depuis quelques mois, la LFP et Vincent Labrune en tête ont décidé d’attribuer les droits TV de la Ligue 1 à DAZN. La plateforme a dû depuis subir un véritable désenchantement de la part du public français puisque seulement 400 à 500 000 personnes s’abonnent aujourd’hui, malgré une politique tarifaire largement revue à la baisse.

Un chiffre que Vincent Labrune a refusé de commenter hier dans un entretien au Parisien. « Je ne vous donnerai pas de numéro. Je peux juste vous dire qu’ils n’ont pas été à la hauteur de leurs pronostics”, concède le président de la LFP. Qui reconnaît aussi que DAZN, non aidé par le piratage, a également commis une erreur originale qui lui a coûté cher. « Mais c’est lié à un effet majeur : l’explosion de la piraterie. Sur trois personnes qui regardent la Ligue 1, une seule paie pour le moment. C’est extrêmement grave. C’est le produit le plus piraté en France. Nous avons besoin de décisions radicales. […] Ils (DAZN) ont peut-être fait une erreur en frappant un peu fort les prix au départ », reconnaît Labrune.

Labrune défend son salaire augmenté et sa prime

Vincent Labrune qui estime aussi que le prix actuel de la Ligue 1 reste encore sous-évalué, tout en défendant son bilan. « On ne peut pas comparer l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, l’Angleterre qui ont une forte culture du Football avec la France. Pour résumer, nous avons découvert le football en 1998. Mais je crois qu’il y a un juste prix qui me semble sans doute un peu plus élevé que ce qu’on a aujourd’hui. […] Tous nos pôles de revenus sont en forte croissance, à l’exception des droits TV nationaux », estime Labrune.

Le président de la LFP qui revient aussi sur son augmentation de salaire controversée au moment du deal CVC, accompagnée d’une confortable prime de 3 millions d’euros perçue. Des montants qui avaient fait sourciller même au plus haut sommet de l’État. «C’est beaucoup d’argent, permettez-moi d’être très clair. Je comprends que cela puisse être choquant. Mais ces sommes sont à la mesure de l’investissement, des enjeux et des sommes récoltées. Et surtout, c’est la décision du conseil d’administration et de ses membres qui est souveraine », conclut Labrune.

Podcasts en vedette

LA VIE DES HOMMES