Foot Mercato : Vendredi, vous avez participé à la rencontre France-Brésil à Angers, qui a réuni les anciennes générations lors d’un match de gala caritatif. Comment est-ce arrivé ?
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Claudio Caçapa: Écoute, ça s’est très bien passé. Je suis très heureux et très honoré de pouvoir participer à ce type de match. Bien sûr, nous n’avons pas la vigueur, le physique d’il y a 20 ans. Mais pouvoir retrouver des amis avec qui on a joué ou des amis qui étaient adversaires, c’est toujours un plaisir. Il y avait du monde à Angers. Nous avons passé un très bon moment.
FM : Ronaldinho était là. A-t-il encore de beaux restes et son fameux shot de rein ?
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CC : le contrecoup, il n’y en a plus (sourire). Mais les gestes techniques, je peux vous assurer qu’ils sont toujours parfaits. Il en va de même pour sa vision du jeu. Aujourd’hui, on joue davantage des matchs pour le plaisir. Il s’amusait déjà quand il jouait sérieusement. Imaginez maintenant… Il n’a plus son coup de pied mais je peux vous assurer que sa technique est toujours intouchable.
FM : c’était l’occasion de te revoir sur le terrain, toi qui es devenu entraîneur. Vous êtes libre depuis la fin de votre aventure à Molenbeek en Belgique. Quel souvenir gardez-vous de cette expérience ?
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CC : J’en garde un bon souvenir car j’ai rencontré des gens sympas. Je connaissais aussi des joueurs qui ont montré qu’ils voulaient travailler avec moi. Malheureusement, tout n’était pas parfait et je suis donc parti. Mais ce fut une expérience formidable dont je me souviendrai beaucoup. Quand je trouverai un nouveau club, je mettrai en place des choses que j’ai mises en place à Molenbeek. Je vais aussi changer des choses qui n’ont pas fonctionné là-bas. Mais j’en garde un bon souvenir (…) En tant que jeune entraîneur, on peut faire des erreurs. Mais j’ai aussi fait de belles choses, notamment lors de la première partie de championnat. Ce sont des choses que je vais garder, surtout celles qui ont fonctionné. Celles qui n’ont pas fonctionné, je vais évidemment essayer de faire une autre recette pour que cela fonctionne sur mon prochain projet.
FM : avant Molenbeek, John Textor vous a fait appel à Botafogo, en tant qu’intérimaire. Que retenez-vous de votre séjour là-bas ?
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CC : Cela s’est très bien passé à Botafogo. J’ai joué 4 matchs, 4 victoires. Le staff qui était là, les gens du club, le public… c’est quelque chose qui m’a surpris. Je ne m’attendais pas du tout à ça. Quand je suis parti, je ne voulais pas du tout partir. Ça s’est si bien passé. Les gens m’ont bien accueilli. Les joueurs étaient contents de moi.
FM : John Textor vous a fait confiance à plusieurs reprises. Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
CC : ma relation avec John est bonne. Elle était bonne à l’époque. Aujourd’hui, c’est vrai que depuis mon départ (de Molenbeek, ndlr), nous nous sommes parlé deux ou trois fois. Mais j’ai aussi pris du recul. J’avais une bonne relation avec lui.
FM : S’il vous faisait à nouveau appel, que lui diriez-vous ?
CC : Je pense que je vais lui dire oui. Mon séjour à Botafogo s’est bien passé. A Molenbeek, surtout au début, ça s’est bien passé aussi. Je n’ai aucune raison de dire non.
Caçapa espère une bonne nouvelle pour l’OL
FM : vous avez dit lors d’un entretien en Belgique que le modèle Textor ne pouvait pas fonctionner. Que veux-tu dire par là ? Comment l’améliorer ?
CC : J’ai dit que le modèle n’est pas facile, car on ne peut pas être en même - dans les 4 clubs qu’il a. Pour bien travailler, il faut des personnes dignes de confiance et surtout compétentes. Il ne peut pas être à Lyon, en Angleterre (à Crystal Palace, ndlr), en Belgique et au Brésil en même -. Il ne peut pas non plus s’occuper seul de ses 4 clubs. Cela signifie qu’il a besoin de personnes compétentes qu’il connaît pour pouvoir faire fonctionner les clubs comme il le souhaite.
FM : À un moment donné, il a tenté de faire revenir Juninho à Lyon. Pensez-vous que c’était une bonne idée ?
CC : bien sûr, c’était une bonne idée. Juni aime le football et il aime Lyon, c’est son club. Il a passé du - ici et il connaît le club. Mais je ne sais pas pourquoi ça n’a pas fonctionné. Je pense que l’idée de le faire revenir était quand même une bonne idée.
FM : J’imagine que vous avez suivi ce qui s’est passé vendredi à l’OL, où la DNCG a interdit au club de recruter et l’a placé en rétrogradation par mesure de précaution. Est-ce que cela vous inquiète ?
CC : Écoute, ça fait peur quand on voit et entend des choses comme ça. Lyon a toujours assuré à ce niveau. Quand on voit ça et qu’on écoute, ça fait peur. J’aimerais faire confiance à John Textor car c’est un gars très intelligent. L’OL est un grand club. Il ne va pas non plus le laisser comme ça, descendre en deuxième division parce qu’il n’en a pas les moyens. Je l’espère.
FM : Si l’OL devait finalement être rétrogradé, on imagine qu’en tant qu’amoureux du club, vous seriez là pour les aider.
CC : oui, c’est mon club. En plus, j’habite à Lyon.
Le technicien brésilien est prêt pour un nouveau défi
FM : J’allais justement te demander ce que tu fais actuellement depuis la fin de ton aventure en Belgique.
CC : la formation est terminée. J’ai tout fait en ce qui concerne les diplômes de l’UEFA. En ce moment, je regarde beaucoup de matchs car j’ai le -. Je profite également de mon - libre pour rester à la maison et passer du - en famille. Vous savez, quand on est joueur, on n’est pas souvent chez soi. Mais quand on est entraîneur, c’est encore pire. Donc, je profite de ma famille en ce moment. Mais j’ai hâte de retrouver les terrains, ça me manque.
FM : Qu’est-ce qui te manque ?
CC : Tous. La relation avec les joueurs, le terrain, les entraînements, les matchs, l’énergie, les supporters, la compétition… tout !
FM : Avez-vous eu des retouches depuis que vous êtes libre et sur le marché ?
CC : les clés, oui. Surtout au Brésil. Mais aujourd’hui, sincèrement, je souhaite continuer en Europe. Mais ça ne me dérange pas de déménager. Mon seul désir est de continuer à entraîner en Europe. En France, en Angleterre, etc… ça n’a pas d’importance. Bien sûr, si je vois que les portes sont fermées, que c’est compliqué, pourquoi ne pas retourner au Brésil. Mais j’espère avoir une autre opportunité ici en Europe.
FM : en Allemagne, Schalke 04 et Hoffenheim ont consulté votre profil il y a quelques semaines selon nos informations. Pourquoi ça a bloqué ? Est-ce déjà une bonne chose que des clubs de ce niveau cochent votre nom ?
CC : oui, c’est déjà une bonne chose d’avoir son nom annoncé dans ces clubs. C’est quelque chose d’important pour moi. Bien sûr, il y a tellement de coachs aujourd’hui qui sont mis en avant, qui cherchent aussi du travail. Ils ont choisi d’autres entraîneurs avec qui ils avaient commencé à parler. Mais nous n’abandonnons pas et nous attendons. J’espère avoir l’occasion de poursuivre mon travail le plus tôt possible. Aujourd’hui, je peux vous dire que je suis passionné de football et surtout passionné de terrain.
FM : quels types de projets pourraient vous intéresser ?
CC : quand on parle de projet, ça peut être la Ligue 1 ou la Ligue 2. Disons, un club de Ligue 2 qui veut jouer la montée, c’est un bon projet. Il y a un bon compromis pour un club qui évolue en Ligue 2 mais qui dit vouloir pouvoir goûter à la L1 et y jouer d’ici deux ans. Ça pourrait être ça aussi. Il pourrait aussi s’agir d’un club de Ligue 1 qui souhaite y rester. Donc, mon intention est la suivante. Entraîner en Ligue 1 ou en Ligue 2, c’est ce qui m’intéresse.
FM : et ce ne sera qu’en tant que numéro 1. Être député n’est plus dans vos projets ?
CC : aujourd’hui, non. J’ai envie de continuer en tant que numéro 1. J’ai tellement aimé cette expérience d’être sur le devant de la scène qu’aujourd’hui j’ai envie de continuer. En plus d’être devant, de pouvoir dire que je me sens capable d’être l’entraîneur numéro 1.
FM : Ce n’est pas un exercice facile de parler de soi, mais selon vous, quels sont vos atouts en tant que coach ?
CC : Ce n’est pas facile de parler de moi, mais je pense que j’aime l’aspect humain, le contact avec les joueurs. J’aime parler et cette philosophie d’être proche des joueurs. J’aime aussi participer à des formations. Je ne suis pas un entraîneur qui reste là, à l’écart, à regarder, j’aime aussi mettre la main à la pâte, montrer aux joueurs ce que j’ai envie de voir. Je pense, aujourd’hui, que mes points forts sont des qualités humaines, c’est quelque chose de très important pour moi. Je suis un coach qui aime le terrain, je suis passionné. J’ai vraiment hâte de revenir sur le terrain.
Un mannequin nommé Ancelotti
FM : comment définiriez-vous votre style ? Quel système de jeu préférez-vous ?
CC : Ça dépend parce que quand tu prends une équipe en début de saison et que tu choisis tes joueurs, c’est plus facile. Ce n’est pas mon cas. Normalement, j’arrive avec une escouade déjà constituée et prête. Concernant mon style de jeu, j’aime la possession, garder le ballon et jouer de l’arrière. Après, tout dépend des joueurs que vous avez. Si j’ai des joueurs capables de garder le ballon, bien sûr je le garderai. Mais si nous n’en avons pas, cela ne servira à rien d’essayer de garder le ballon. Si nous avons des joueurs qui vont vite et jouent contre, malheureusement ou heureusement, il faudra jouer contre. Le système de jeu dépend de tout cela. Maintenant, le système que j’aime est le 4-3-3. Mais je suis ouvert à d’autres systèmes. Je peux jouer avec 5 joueurs en défense, 3 au milieu et 2 attaquants, ça pourrait être ça aussi.
FM : en tant que joueur, adjoint et même entraîneur, vous avez croisé beaucoup de techniciens. Qui sont vos modèles ?
CC : mon modèle est Carlo Ancelotti. En plus, je lis un de ses livres. C’est quelqu’un dont j’aime regarder jouer l’équipe. J’aime aussi la façon dont il est avec ses joueurs. J’ai eu l’opportunité de travailler comme adjoint de l’OL auprès de cinq entraîneurs différents. J’ai retenu d’eux des choses positives et j’ai aussi perçu des choses que je ne ferais pas avec mon équipe. Il y a deux entraîneurs que je veux mentionner. Le premier est Bruno Genesio, qui se trouve aujourd’hui à Lille. C’est quelqu’un dont j’ai beaucoup appris. C’est aussi celui avec lequel j’ai le plus travaillé. Nous sommes restés ensemble trois ou quatre saisons à l’OL. C’est quelqu’un qui maîtrise tous les domaines. Il maîtrise le côté offensif et le côté défensif. C’est quelqu’un qui voit vite le problème dans son équipe. Il voit aussi rapidement la solution. J’ai appris de lui cette cohérence, et son œil pour voir le problème et trouver la solution. Le deuxième dont je veux parler est Peter Bosz. J’adore sa façon de faire les choses. C’est quelqu’un qui prend des risques. Il aime jouer par derrière. Sa méthode est totalement différente de la méthode française, c’est quelque chose que j’ai appris, que j’ai utilisé et que j’espère pouvoir utiliser prochainement.
FM : Cela fait bientôt un an que Pierre Sage est sur le banc de l’OL. Que pensez-vous de cet entraîneur et plus généralement de la saison des Gones ?
CC : Je pense que ça se passe plutôt bien. Ils sont cinquièmes (en L1, ndlr). Ils ont une grande équipe, de grands joueurs. Ils ont tout ce qu’il faut pour jouer les plus hautes places. Je pense que Pierre Sage est un bon entraîneur. Il montre qu’il est capable de gérer les égos de tous ses joueurs. Ce n’est pas facile quand on a un bon groupe comme eux. Gérer tous ces joueurs n’est pas facile, mais il y parvient.
Pub. le 19/11/2024 17:01
– MISE À JOUR 19/11/2024 22:04
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