Roberto De Zerbi a avoué avoir parfois un peu de mal avec les éloges qui lui sont adressés. Parti de bas, l’entraîneur italien de l’Olympique de Marseille savoure chaque instant dans l’élite et continue de travailler sérieusement pour poursuivre sa belle carrière.
Attraction en Ligue 1 et très coté en Europe, Roberto De Zerbi réalise de bons débuts avec l’OM. Si tout n’a pas été parfait, avec quelques échecs à domicile, le club phocéen est deuxième au classement, à sept points du PSG. Au-delà des résultats de l’équipe, le technicien italien a déjà commencé à imposer son style et travaille en harmonie avec Pablo Longoria et Medhi Benatia.
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Interrogé ce vendredi à deux jours du déplacement à Geoffroy-Guichard pour défier Saint-Etienne, l’ancien joueur de Sassuolo et Brighton a reconnu avoir eu un peu de mal à assumer ce statut de « star » dont les mérites sont vantés par d’autres entraîneurs.
« C’est un peu gênant, ça me met mal à l’aise, très honnêtement. Je n’étais pas un grand joueur, je n’ai pas eu une grande carrière de joueur”, a expliqué l’entraîneur marseillais lors de sa comparution en conférence de presse. « J’ai commencé à entraîner il y a onze ans en cinquième division italienne et petit à petit je suis arrivé en Premier League et en France à Marseille. Donc je ne réalise pas vraiment où je suis arrivé.
« Un peu inconfortable et même un peu en difficulté »
Sans aller jusqu’à ressentir le syndrome de l’imposteur, Roberto De Zerbi confie qu’il a parfois du mal à accepter tous les éloges que son travail peut recevoir. Mais selon lui, la meilleure façon de ne pas se laisser enivrer par toute cette attention et cette médiatisation est de se concentrer sur le travail.
« Parfois je suis un peu mal à l’aise et même un peu en difficulté. Parfois je me demande si ils (les gens) parlent vraiment de moi ou de quelqu’un d’autre”, a poursuivi l’entraîneur de l’équipe de Marseille. « Mais en réalité, c’est ma force car ça me permet d’attaquer encore plus. Je ne suis pas satisfait de ce que j’ai.
De Zerbi ne veut pas gâcher ce qu’il a « construit » à l’OM
Vainqueur de Monaco (2-1) grâce à un penalty de Mason Greenwood lors de la dernière journée de championnat, l’OM a dépassé son rival monégasque au classement. Mais si le club phocéen a relancé la machine avec deux succès consécutifs contre Lens (3-1) et le club du Rocher, Roberto De Zerbi n’a pas oublié les critiques après les deux couacs au Vélodrome contre le PSG (0-3) et Auxerre (1 -3) fin octobre et début novembre. De quoi garder les pieds sur terre du coach olympien.
« Je me dis qu’à tout moment tout peut s’arrêter, parce que le football est comme ça ces jours-ci. On a deux victoires de suite, Marseille est deuxième. Et peut-être que dans dix jours ce ne sera plus pareil”, a finalement rappelé l’Italien de 45 ans. “Pour ne pas perdre ce que nous construisons, ce que j’ai construit, nous devons continuer à travailler dur chaque jour.”
Jean-Guy Lebreton avec Florent Germain
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