Fabrice Abriel a répondu vendredi aux critiques entourant sa gestion de l’équipe féminine du Paris Saint-Germain cette saison. Le sélectionneur francilien a assuré n’avoir aucun problème avec Marie-Antoinette Katoto et Grace Geyoro malgré les récentes déclarations des deux joueuses lors de la trêve internationale.
Après un début de saison marqué par une élimination prématurée en Ligue des champions, les féminines du PSG semblent enfin lancées et ne comptent plus qu’un point de retard sur Lyon avant la dixième journée d’Arkema Premier League. Malgré cette bonne deuxième place du classement, le groupe dirigé par Fabrice Abriel fait face au doute et aux humeurs de plusieurs cadres comme Marie-Antoinette Katoto. Si l’attaquant a profité de la trêve internationale pour convoquer des réunions avec le staff, son entraîneur ne semble pas trop concerné par cette demande.
«Bien sûr, j’ai été informé de différentes déclarations. Je n’ai pas vu une équipe, en interne du moins quand je les vois à l’entraînement ou s’exprimer face à une équipe de Dijon, je « je ne vois pas une équipe qui soit endommagée psychologiquement au point de ne pas pouvoir s’exprimer ou de ne pas être capable de faire des choses”, a déclaré l’ancien milieu de terrain formé à Paris ce vendredi en conférence de presse. “J’ai senti qu’ils étaient très libérés avec beaucoup de gestes techniques et l’envie de marquer des buts.”
Abriel refuse les réunions inutiles
Ne s’inquiétant plus de la situation actuelle de son équipe où de potentiels non-dits et incompréhensions semblent parfois peser sur les performances de certains joueurs, Fabrice Abriel souhaite laver le linge sale au sein de la famille PSG.
« Après, c’est aussi le lot des grands clubs, qu’il y a toujours des choses qui prennent plus de poids que d’autres. Crever l’abcès, bien sûr c’est toujours important de libérer le sol », a assuré le technicien à la veille du derby contre le Paris FC à Charléty. « J’étais joueur à l’époque et nous avons eu des réunions dans ce sens pour vraiment résoudre le problème. Certains n’étaient pas utiles et d’autres étaient utiles. Ce que je peux dire, c’est que l’ingrédient principal est d’exprimer la critique et pour ceux qui sont critiqués, c’est de l’accepter.
« Et à ce moment-là, quelque chose se produit et nous sommes tous ensemble. C’est le seul ingrédient que je connais après une réunion où ça marche derrière. Et en plus, on peut gagner des titres derrière.»
“Aucun joueur n’est laissé de côté”
Parmi les sujets qui cristallisent les tensions, le cas Grace Geyoro inquiète. Absent de l’entraînement ce vendredi, le joueur est resté aux soins. Et si elle a subi un déclassement au sein du club francilien, en tant que capitaine elle s’est retrouvée hors du groupe, la Française a joué lors de la trêve internationale. Mais selon Fabrice Abriel, le milieu de terrain de 27 ans n’est pas traité différemment des autres au PSG.
« Je pense que nous devons vraiment nous exprimer en interne. Vous savez, il y a des choses qu’on ne peut pas exprimer. Surtout sur différents événements. On protège forcément le joueur. On sait qu’on en a besoin à son meilleur potentiel, il y a aussi un cadre à respecter pour chacun”, jugeait encore l’entraîneur parisien avant le derby. « C’est comme ça. Et je fais des sélections. Aucun joueur n’est laissé de côté, je ne travaille pas comme ça. C’est avant tout la meilleure sélection avec l’équipe la plus complémentaire et être au service de l’équipe pour gagner le match et remporter les défis.
Et celle qui a succédé à Jocelyn Prêcheur sur le banc du PSG continue sur le cas Geyoro : Non, je n’ai pas discuté avec elle depuis son retour. Pas directement car elle est en convalescence. Nous le ferons bien sûr, car chaque joueur est important. Que ce soit Grace Geyoro ou un jeune qui roule avec nous, nous avons à cœur le bien-être. Bien sûr, ce n’est pas pour faire plaisir aux joueurs de discuter avec eux, il faut trouver du sens aux choses. Il y a, de chaque côté, des investissements à réaliser. Il faut les écouter et les mettre dans la meilleure position possible sans que cela ne s’individualise. Cela doit toujours être collectif et nous essayons d’être garant par rapport à cela.
Jean-Guy Lebreton avec Anthony Rech
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