Les premiers millions d’euros des nouveaux propriétaires du Paris FC seront consacrés à la formation et au centre de formation. C’est la priorité absolue d’Antoine Arnault, le représentant d’Agache, désormais actionnaire majoritaire, qui veut « construire le meilleur centre de formation de France ». Avant de penser à recruter des joueurs au prix fort, le PFC entend se doter des infrastructures nécessaires pour attirer les meilleurs jeunes franciliens. Le club espère agrandir drastiquement son centre d’ici septembre 2025.
« La première chose à faire à Paris, c’est de se mettre au niveau des académies de Rennes, Monaco, de l’Olympique Lyonnais… C’est très ambitieux, ça va prendre du - », confie Yannick Menu, le directeur du centre de formation du Paris FC, nouvellement nommé. en octobre dernier. « Nous devons créer un modèle PFC durable, capable de résister à l’épreuve du -. »
Menu sait de quoi il parle, puisque le Finistère a dirigé le centre de formation de Rennes de 2000 à 2015, puis celui de Reims de 2019 à 2024, en passant par Monaco entre--. « Le projet du Paris FC est très attractif aujourd’hui. À mon âge et avec mon expérience, je pense que c’est le bon moment pour ce genre de challenge.
Yannick Menu, référence de la formation française, a donc été choisi par le président du Paris FC, Pierre Ferracci, et le directeur sportif, François Ferracci. “Je savais que le club allait entrer dans une nouvelle dimension sans en connaître tous les tenants et les aboutissants.” Le groupe Red Bull a ensuite validé le profil de l’entraîneur breton.
Deux fois plus de parcelles en septembre 2025
La priorité sera d’agrandir le centre de formation d’Orly en doublant le nombre de terrains dès la saison prochaine. Le directeur du centre de formation ne veut plus faire de concessions : « Nous avons un terrain et demi en herbe et un synthétique pour entraîner les filles et les garçons. Chez les hommes, nous avons 70 jeunes. Nous sommes à l’étroit. Il faut permettre à nos jeunes de se former correctement et les infrastructures ne peuvent pas être un frein. Aujourd’hui, nous y arrivons, mais l’objectif est plus ou moins de supprimer ce plus ou ce moins.
D’ici septembre 2025, le président Pierre Ferracci souhaite huit terrains d’entraînement, dont trois ou quatre pour l’entraînement. “Il n’y a pas encore de chiffres précis et il faut résoudre des problèmes techniques liés à l’installation de nouvelles infrastructures, mais les discussions avancent bien.” Le club, implanté sur un terrain appartenant à la ville de Paris, lorgne des parcelles avec différents propriétaires : le conseil départemental du Val-de-Marne, la ville d’Orly, Villeneuve-le-Roi et Choisy-le. -Roi.
Sept éclaireurs à travers l’Ile-de-France pour dénicher des pépites
Des terrains flambant neufs et un centre de vie pour apprentis footballeurs parisiens, qui doivent voir le jour à moyen terme, sont la condition pour recruter les meilleurs jeunes franciliens. Le propriétaire Antoine Arnault est absolument déterminé : « Je veux qu’on fasse quelque chose avec ce fameux premier vivier de talents au monde. »
Pour Pierre Ferracci, ce sera le « moteur économique et sportif » du PFC. Yannick Menu devra attirer les plus belles pépites de la région. « Le recrutement est notre fondement et nous devons gagner cette étape. Il nous faut des joueurs à fort potentiel, car préparer un jeune à la Ligue 2 ou à la Ligue 1, ce n’est pas la même chose. Nous avons déjà des joueurs de ce type mais nous devons rendre le niveau plus homogène. Pour ce faire, Menu a mis en place dès son entrée en fonction une cellule de recrutement renforcée, avec sept recruteurs dans toute l’Ile-de-France pour scruter tous les tournois à partir des U12, avec un accent particulier sur la Seine-Saint-Denis et le Val-de-France. -Marnes.
Le coach Stéphane Gilli « totalement dans le projet »
Antoine Arnault rêve d’un Paris FC dont l’ossature soit constituée de « Parisiens, Franciliens et Français ». Le milliardaire imagine « cinq, six, sept voire huit joueurs formés au club dans l’équipe ». Pour Yannick Menu, « c’est très ambitieux mais sans doute réaliste. Parce que notre territoire est très prolifique. En tant que directeur du centre de formation, cela me convient parfaitement, bien sûr.» Malgré tout, il prévient que « la porte des pros doit s’ouvrir à nos jeunes ». Mais sa relation de travail avec l’entraîneur du PFC Stéphane Gilli est « privilégiée » et tous deux sont « totalement dans le projet ». Avec dans l’équipe type le gardien Obed Nkambadio et le défenseur Aboubaka Soumahoro, un jeune gardien de 16 ans qui a déjà fait une apparition dans le groupe pro en pré-saison, le coach montre que l’entraînement est dans l’ADN du Paris FC.
Au Paris FC plutôt qu’au PSG, « l’opportunité de se révéler »
Malgré l’arrivée d’une famille dont la fortune est estimée à plus de 200 milliards d’euros, le club du sud de Paris ne veut pas copier le Paris Saint-Germain après l’arrivée des Qataris en 2011. Et compte bien s’en servir pour capter les meilleurs. Footballeurs franciliens. “Notre projet est peut-être plus populaire et ressemblera davantage à nos Parisiens.” C’est ce que Yannick Menu expliquera aux potentielles recrues du centre s’ils ont le choix entre les deux clubs de la capitale. « A domicile, ils auront l’occasion de se révéler, et en Ligue 1, je l’espère le plus tôt possible. C’est la grande différence. Malgré tout, le Paris FC a fait savoir qu’il refuserait de faire monter la mise sur le marché des jeunes. « Nous ne dépenserons pas 250 000 € pour un gamin de 14 ans », nous dit-on en interne. Enfin, pour capter le potentiel francilien, le Paris FC souhaite avant tout maintenir toutes ses équipes de jeunes. Pour l’instant, le PFC se classe 6ème en R1 pour son équipe réserve, 11ème en national U17 et 12ème en national U19.
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