Luis Fernandez, la triste fin

Luis Fernandez reste pour l’histoire le quatrième membre du célèbre carré magique de l’équipe de France, aux côtés de Michel Platini, Alain Giresse et Jean Tigana. « Probablement le moins talentueux des quatre »de son propre aveu. Mais au sein d’un milieu axé sur l’attaque, le natif de Tarifa a apporté autre chose et notamment sa rudesse, sa grinta.

Les départs successifs de ses trois amis, au lendemain du Mondial 1986 marqué par l’inoubliable qualification pour les quarts de finale contre le Brésil et par les tirs au but transformés par celui qui est resté à jamais le « petit bonhomme » de Thierry Rolland, ont été néanmoins difficile à digérer. Et ce d’autant plus que les Bleus doivent aussi composer avec les doutes qui entourent la suite de la carrière de Luis Fernandez. Conséquence de sa grave blessure au genou alors qu’il évoluait au Racing.

Un Euro 1992 au goût amer…

Après deux opérations majeures, Luis Fernandez revient enfin sur les terrains avec l’AS Cannes et retrouve les Bleus lors d’un match amical contre la Hongrie en mars 1990. Avec un visage bien connu sur le banc : Michel Platini. Si les nouvelles stars de l’équipe s’appellent Eric Cantona et Jean-Pierre Papin et si le brassard est porté par Manuel Amoros, le seul autre survivant de l’Euro 1984, l’ancien électricien est une pièce maîtresse du milieu de terrain.

L’équipe de France survole les qualifications pour l’Euro 1992 et enchaîne les victoires. De quoi faire des Bleus l’un des favoris lors de la phase finale en Suède. Cependant, les troupes de Michel Platini marquent le pas en phase de groupes, incapables de remporter le moindre match avec deux nuls contre la Suède et l’Angleterre et une défaite contre le Danemark. Titulaire du premier match contre le pays hôte, Luis Fernández a dû se contenter d’une place de remplaçant contre les Trois Lions et n’est pas entré en jeu lors du troisième match. A 32 ans et après une décennie en équipe de France, l’ancien Parisien a décidé d’arrêter après 60 sélections.