Pour remplir deux ans, trois mois et quatorze jours, il faut plus d’un million de minutes et beaucoup de patience. Corentin Tolisso a surtout dû s’armer de courage, car, en onze ans de carrière, il a été blessé pendant 836 très longues journées. Autant de bâtons que l’international français a pu en écrire sur les murs de sa cellule, avec un goût de fer dans la bouche. Resté sur le terrain pendant 153 matches, le milieu de terrain peut encore se targuer de connaître l’anatomie par cœur avec des pépins au niveau de la cuisse, du genou, du mollet, de la cheville, du tendon, du tibia et même du dos. ‘aîné. Pas encore décidé à se reconvertir en médecin, il a préféré, à 30 ans, montrer que le haut niveau devait encore compter sur lui en multipliant les très bonnes performances au cœur du jeu de l’Olympique Lyonnais.
Une régularité retrouvée
De retour dans son club formateur après cinq années couronnées de succès, mais bien trop rythmées par ces coupures forcées, au Bayern Munich, le natif du Rhône était loin de son niveau affiché lors de la dernière décennie. En manque de rythme et de rythme, il n’a jamais pesé – ni même négativement – sur les résultats de l’équipe lors des deux dernières saisons. Mais cette fois, c’est bien ! Depuis mars dernier, les blessures sont derrière lui et cette régularité lui permet d’avoir pris le leadership de l’entrejeu lyonnais. Jeudi soir, il a encore montré son importance en entrant à la mi-temps de la cinquième journée de Ligue Europa pour sauver l’OL du piège tendu par Qarabağ (1-4) à l’aide d’une frappe lointaine parfaite et d’un but vital. maîtrise du tempo.
L’un des piliers de la bande lyonnaise s’est même mué en stakhanoviste selon son ami Alexandre Lacazette. « Il travaille tous les jours en salle pour éviter les blessures, pour retrouver son haut niveau. Il peut vraiment parler du mental car il a une vraie histoire, il est revenu de blessures graves, il travaille encore comme un diable pour revenir à ce niveau, et ça paie »» a admiré le capitaine des Gones dans un entretien au média Carré.
Un atout offensif supplémentaire
Celui qui avait avoué être rongé par le stress lors de sa dernière saison au Bayern et qui lui avait imposé un « restriction alimentaire trop drastique » provoquant une telle fragilité, se confie d’ailleurs à une sophrologue depuis son retour à Lyon. « Elle m’a beaucoup aidé. Il y avait ça, plus les kinés, plus la nutritionniste qui est avec nous tous les jours, et avec qui j’ai dû prendre pas mal de rendez-vous. Elle m’a dit qu’il fallait arrêter de s’inquiéter, qu’il fallait que je donne à mon corps assez d’énergie pour pouvoir faire l’effort et les matchs.avait-il détaillé en mai dernier à Bein Sports après une fin de saison qui laissait présager un retour sur le devant de la scène.
Cette année, Corentin Tolisso n’a pas d’égal dans l’entrejeu de son club. Si Nemanja Matić tient la barre depuis son arrivée, il se fait plus discret cette saison, Jordan Veretout et Tanner Tessmann sont complémentaires du Français, mais toujours irréguliers, tandis que Maxence Caqueret est retombé dans la hiérarchie à force de matches manqués. Plus haut sur le terrain, le champion du monde 2018 se fait remarquer dans le camp adverse, voire dans la surface, comme face à Saint-Étienne, Lille ou encore Beşiktaş. Contre Qarabağ, il a utilisé l’une de ses armes préférées : le tir à distance. Plein axe aux 25 mètres, il s’est mis sur son pied droit pour ajuster Mateusz Kochalski, resté sonné sur sa ligne. Ça sent bon ses belles années quand il empile ce genre de cacahuètes et ça fait même rêver Alexandre Lacazette : « Il peut aller en équipe de France. » Depuis la dernière de ses 28 sélections, 1 255 jours se sont écoulés et il est certain que le principal concerné n’en a oublié aucun.
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