Un an après son retour sur le banc du VAFC, Ahmed Kantari n’a jamais été aussi fragile. Entre un palmarès sportif insuffisant, une communication défaillante et des interrogations qui ne cessent de croître en interne, le technicien de 39 ans est clairement en sursis. Décryptage.
Un an plus tard, un échec
Une victoire, quatre nuls et cinq défaitestel est le bilan du VAFC sur les dix dernières rencontres de championnat. En chute libre depuis deux mois, le club nordiste reste notamment avec deux défaites inquiétantes contre Bourg-en-Bresse (1-2) et QRM (2-0), à chaque fois avec un contenu proche du néant. Et si elle n’est clairement pas aidée par les blessures de certains cadres (Louchet, Dibassy) ou encore la récente suspension de Mathias Oyewusi et la baisse de performance du capitaine Rémy Boissier, Ahmed Kantari semble perduincapable de trouver le moyen de remobiliser son groupe.
A tel point que le début de saison réussi, avec trois victoires consécutives et six premiers matches sans défaite, apparaît aujourd’hui comme une imposture, un faux-semblant qui ne résiste pas à l’épreuve de véracité du bilan statistique. . Depuis son retour sur le banc de Valenciennes, Ahmed Kantari a remporté 8 matches (dont un sur tapis vert) pour autant de nuls et surtout 17 défaites, soit moins d’un point moyen par match. Et ce n’est pas la bonne prestation en Coupe de France, brandie récemment comme un étendard par l’ancien défenseur central, qui suffira à faire oublier cet état de fait pour le moins désastreux.
Une situation de plus en plus précaire
Contesté dans les tribunes, avec « Ne le faites pas, démissionnez ! » descendu en nombre dans les allées du Stade du Hainaut lors de la défaite face à Bourg-en-Bresse, l’entraîneur du VAFC commence également à être remis en question en interne. Présent lors de ce triste match, Henrik KraftLe président du club, a convoqué une réunion improvisée avec Ben Chorley, le directeur du football, pour évoquer très concrètement l’avenir d’Ahmed Kantari à la tête de l’équipe. Et si aucune décision n’a été prise dans le feu de l’action, la réflexion continue chez les dirigeants valenciens.
Surtout depuis Ahmed Kantari a marqué contre son camp, le soir même, en étant l’auteur d’une sortie médiatique qui a soulevé la rage de beaucoup de monde en interne : « Je n’avais même pas commencé la saison qu’il y avait déjà cette réticence à mon égard, donc après la première défaite à domicile, ceux qui sont contre moi en profitent. Quand on a eu trois victoires en début de saison, on n’a rien entendu. Il n’y a pas si longtemps, nous étions en demi-finale de Coupe de France pour la première fois depuis 54 ans. Et si le club a été racheté il y a un an et demi par Sport Republic, et qu’il est encore vivant aujourd’hui, je pense que j’y suis pour une petite part. »
Au-delà de la position de victime adoptée par Ahmed Kantari, ce discours a simplement eu pour effet de jeter de l’huile sur le feu. Durant cette période, certains entraîneurs ont commencé à sonder le club et même à postuler, commeArnauld Mercierlibre de tout contrat après plusieurs expériences en Belgique. Récemment limogé de son poste à la tête du FC Rouen, Maxime D’Ornano fait aussi partie des noms qui circulent dans le microcosme valencien. Toutefois, la surprise pourrait venir de la nomination d’un entraîneur étranger, appartenant à la galaxie Sport République.
De toute façon, La position d’Ahmed Kantari ne tient qu’à un fil. Et sachant que le VAFC sera exempté lors de la 14e journée de National début décembre, la fenêtre d’opportunité pour changer d’entraîneur semble prête. À suivre.
Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
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