La Brigade Loire au cœur d’un désaccord entre les ministres de l’Intérieur et des Sports. Si Bruno Retailleau a annoncé lundi qu’il étudiait la dissolution du groupe ultra du FC Nantes, dont plusieurs membres ont tenté d’envahir la pelouse de la Beaujoire provoquant l’interruption de la rencontre entre les Canaris et Le Havre dimanche (0-2), Gil Avérous n’est pas sur la même ligne que son homologue de la place Beauvau. Et l’a fait savoir mardi matin.
« Au-delà de cette longue procédure et de l’issue qui doit être juridiquement sûre, des sanctions individuelles fermes plutôt que des sanctions collectives sont à privilégier : il faut se concentrer davantage à court terme sur les 70 à 80 individus qui ont tenté « d’envahir le terrain et de prononcer des propos exemplaires ». les interdictions le plus rapidement possible afin d’éviter de nouveaux excès pour les prochains matches”, explique son bureau dans un communiqué transmis aux médias.
« Pour rappel, la Brigade Loire n’est pas une association mais le groupe en effetla dissolution s’effectuerait forcément sur une longue période et les fauteurs de troubles pourraient toujours se rendre au stade», poursuit l’entourage du ministre des Sports. Ce dernier a entamé vendredi une « tournée des stades » à Troyes pour rencontrer les supporters français.
Ce n’est pas la première fois que Bruno Retailleau et Gil Avérous affichent publiquement des divergences autour du football. Fin octobre, le second contredisait le premier sur des chants homophobes dans les stades. Si le ministre des Sports s’était prononcé en faveur de l’arrêt des matches dans ce type de situation, le ministre de l’Intérieur avait estimé que ce n’était pas « la bonne solution ».
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