Lille – Stade Rennais : Entre Genesio et Sampaoli, Rennes en quête d’identité de jeu
Face à un entraîneur qui lui a offert ses plus belles années en termes de jeu, le Stade rennais se présente en quête d’une identité, d’une idée de jeu que Jorge Sampaoli veut être une religion pour ses joueurs.
On ne sait pas grand chose de ce que Jorge Sampaoli veut faire avec ce Stade rennais, mais on peut dire qu’on a hâte de voir l’Argentin à l’œuvre. Désormais à la tête d’un effectif en ruine, avec une confiance au plus bas, et ayant déployé l’un des pires matchs de l’ère récente pour Rennes, l’entraîneur n’a pas dévoilé ses projets, même s’il lui faudra d’abord sauver les meubles.
La plupart des internationaux sont rentrés en milieu voire en fin de semaine, la séance du jeudi n’ayant pas eu lieu sur le terrain pour cause de neige, plusieurs joueurs n’étaient pas présents. “diagnostiqué” par leur nouvel entraîneur. Sampaoli affronte un Lille redoutable avant un bloc jugé plus abordable : Saint-Etienne, Nantes et Angers. Quatre matches qui devraient l’aider à y voir plus clair, notamment au regard de ses recommandations pour le mercato hivernal.
Première identité : la sécurité
En attendant, face à des Dogues déchaînés en Ligue des Champions et bien implantés en Ligue 1, les consignes semblent être données à ” contrôle “a “l’organisation”, « pour éviter de subir les contre-attaques des adversaires ». Si l’entraîneur souhaite inculquer un « idée collective »un ” culture “ au point d’en faire un ” religion “le plan semble être de bien se défendre dans un premier temps. Être dans le “sécurité”comme il l’a exprimé lors de sa présentation.
« Nous voulons que les joueurs apportent leur créativité lorsque nous avons le ballon. Mais quand on ne l’a pas, ces joueurs ont aussi des responsabilités défensives. Ensuite, limiter la créativité des joueurs n’est vraiment pas mon crédo. Je veux vraiment les préparer à être créatifs, mais parfois nous préparons aussi des schémas répétitifs. Pendant le match, ils auront la liberté. a-t-il confié vendredi. Les Rennais auraient donc répété quelques routines cette semaine, en vue de se rassurer, et de retrouver la confiance qui émanait du Stade rennais il y a deux ans, avec un autre technicien aux manettes.
Genesio, place à la nostalgie
Cela semble si loin de l’époque où le Stade Rennais millésime 2021-2022 déployait un jeu offensif, grisant, attirant les regards de la France entière, et mis en place par Bruno Genesio. L’entraîneur désormais à Lille va retrouver pour la première fois son ancien club, qu’il a quitté il y a un an sans explications, explications qu’il a une nouvelle fois refusé de donner vendredi. Pour détourner le sujet, l’ancien de l’OL a opté pour une déclaration élogieuse, sans doute sincère, et forcément nostalgique, pour lui comme pour les Rennais.
“Je pense que c’est dans ma carrière d’entraîneur, je pense qu’il y a eu deux saisons où j’ai vraiment pris beaucoup, peut-être le plus, de plaisir à diriger une équipe, qui était encline à l’offensive, marquait beaucoup de buts, créait beaucoup d’émotions et de jeu, et d’émotions partagées avec tout le monde au club. Tous les supporters »confie Genesio. « C’est ce dont je veux particulièrement me souvenir. Un passage qui m’a marqué, avec des rencontres remarquables, et encore une fois je vous le dis, une équipe qui me correspond vraiment dans ce que j’attends de l’équipe que j’entraîne dans le football d’aujourd’hui”.
Le destin est parfois un farceur. A l’heure où le Stade rennais se cherche une identité de jeu, le voici face à l’entraîneur ayant eu le meilleur de ces dernières années, peut-être de l’histoire.
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