A l’issue du match ASSE-Montpellier, disputé dans le cadre de la 12e journée de Ligue 1, les deux entraîneurs se sont exprimés au micro de DAZN. Olivier Dall’Oglio et Jean-Louis Gasset ont livré leurs réactions sur la performance de leurs équipes respectives.
Jean-Louis Gasset (Montpellier Coach): “Dans un match aussi crucial, quand on a les premières occasions, il faut ouvrir le score pour faire douter l’adversaire. Nous ne l’avons pas fait. Nous sommes entrés à la mi-temps sur un score de 0-0, ce qui a été très frustrant pour nous, car nous avons eu deux ou trois bonnes situations. Entre VAR, penalty ou pas de penalty, ça ne joue pas en notre faveur. Puis, en début de seconde période, nous avons commis une erreur de jeunesse qui nous a coûté un but. Après, on a poussé, pris des risques, mais on n’a pas réussi à y arriver.
C’est surtout sur le plan nerveux que ça devient compliqué. Quand on regarde le nombre de cartons jaunes que nous avons reçus, notamment pour protestation, c’est révélateur. Les joueurs vivent mal la situation actuelle, ils sont à cran. J’ai essayé de leur dire : « Voilà, nous prenons une décision, elle est contre nous, mais nous allons continuer. Mais quand c’est toujours contre nous, quand on revoit les actions cinq, six, dix fois, c’est difficile à prendre. C’est une période compliquée.
Les cartons ? Bien sûr, cela pose un problème, car on va avoir des joueurs suspendus. Nous avons un effectif limité, avec des joueurs importants blessés. Aujourd’hui, on a joué contre des jeunes comme Chotard, qui n’a pas tenu 90 minutes. Leur temps de jeu doit être géré avec soin pour éviter les rechutes.
Beaucoup de choses doivent changer. Pour quoi ? Parce que je ne suis ici que depuis un mois. Ce soir, j’ai vu mon équipe jouer. En regardant le contenu, je me dis qu’on peut le faire. Mais il reste encore 22 matchs, donc pas question d’abandonner. On va continuer à travailler, car l’équipe progresse, les joueurs sont meilleurs physiquement, et je les trouve plus investis. Maintenant, il va falloir affronter des équipes plus fortes que nous, comme Brest, et utiliser les mêmes ingrédients pour marquer des points.
Olivier Dall’Oglio (Entraîneur de l’ASSE) : « Ce n’est pas facile, surtout pour les entraîneurs, lors de matches tendus et à enjeux élevés comme celui-ci. En tout cas, comme on l’a vu, il y avait beaucoup de tension, même parmi les joueurs. C’était un match qu’il ne fallait absolument pas perdre avec le public derrière nous, ils nous ont encore une fois bien soutenu. On aurait dit que le match ne se terminait jamais, c’est comme ça.
Tout ne se passe pas toujours comme nous le souhaitons. On essaie de donner des consignes, mais ça marche surtout pour ceux qui sont les plus proches. Dès que la distance dépasse les 25 mètres, c’est plus compliqué. Mais si jamais je parviens à faire passer une ou deux instructions intéressantes, c’est toujours une victoire. Nous savons que tout dépend des détails.
Pour parler de Benjamin (ndlr : Bouchouari), je pense que c’est un garçon qui a pris conscience de certaines choses cet été. Il a d’abord appris à mieux défendre, puis il a développé sa capacité à marquer. Il a fallu le convaincre qu’il aurait sûrement des occasions et qu’il devait être plus décisif devant le but. C’est un milieu de terrain qui travaille beaucoup, mais à un moment donné, comme on le voit sur les images, il se retrouve devant le but et il tente sa chance. Au final, on est tous contents, au sein du staff, parce qu’on les fait tous travailler sur cet aspect du jeu, devant le but, et on sait qu’il n’y a pas que les attaquants qui marquent pour nous.
Son association avec Mouton ? Pour l’instant, les choses se passent bien. Les deux s’entendent plutôt bien. Louis travaille beaucoup, peut-être un peu moins aujourd’hui, mais c’est un travailleur de l’ombre. Ce sont deux garçons qui jouent au milieu de terrain, qui travaillent dur et se compensent. C’est intéressant. J’ai aussi deux joueurs qui poussent derrière et qui sont moins attendus, et à mon goût, ils sont intéressants, surtout lorsqu’ils entrent en seconde période.
Le geste d’Abdelhamid sur Savanier ? Oui, bien sûr, c’est un véritable geste d’attaquant. C’est pour cela que j’étais déjà très, très surpris en voyant la direction du ballon et les gestes offensifs. C’est un geste que nous pouvons apprécier. Après, l’arbitre l’a corrigé avec le VAR, donc il n’y a pas de problème. Mais pour revenir à Younis, vous savez, ce n’est pas facile. Il n’a pas tout réussi jusqu’à présent, mais là il a eu deux ou trois interventions magistrales derrière lui.
C’est un garçon qui est l’un des leaders de l’équipe. Même lorsqu’il n’est pas titulaire, il fait partie de ceux qui élèvent les autres. C’est important d’avoir un garçon de cette qualité avec nous.
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