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250 millions d’euros, voici le déficit des clubs français

Dans une interview accordée à L’équipeLe président de la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), Jean-Marc Mickeler, a reconnu que l’institution “était préoccupée” par la situation financière des clubs français.

Il y a une dizaine de jours, la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG) a analysé la situation financière de plusieurs équipes professionnelles (Ligue 1, Ligue 2) et n’a pas hésité à agir. L’Olympique Lyonnais et le FC Martigues ont été lourdement sanctionnés : contrôle des salaires, interdiction de recrutement et rétrogradation à titre conservatoire à l’issue de la saison sportive en cours. Le Havre AC, dont la direction sportive est dirigée par Mathieu Bodmer, s’est contenté des deux premières sanctions. De quoi plonger les observateurs français dans une période de doute sur la situation économique de leurs clubs.

Patron de la DNCG, Jean-Marc Mickeler s’est récemment exprimé dans L’équipefaire le point sur la situation actuelle des clubs français. Celui-ci, qui est
“compliqué”se traduit par une perte d’exploitation « de l’ordre d’un milliard d’euroscompensé par de très bonnes ventes avec 830 millions d’euros de plus-values ​​sur transferts de joueurs. Qu’est-ce qui génère une perte nette d’environ 250 millions d’euros (150 en L1, 100 en L2) »souligne-t-il, pour commencer.

Le patron du gendarme financier du football français profite de cette visibilité médiatique pour faire passer un message clair :
« A la DNCG, nous pensons en tout cas que la priorité absolue pour nos clubs d’ici mai prochain, c’est de réduire la masse salariale »insiste-t-il. C’est, à ses yeux, un point sur lequel “Les clubs français n’ont jamais travaillé” dont la valeur a augmenté de “400 millions d’euros” sur la période 2020-2024. Son coût total est bien supérieur à celui de nos voisins européens :
« Quand on regarde l’ensemble des clubs suivis par l’UEFA, on a un ratio masse salariale/revenus de 53 %. En , c’est 67%. »

Comment l’expliquer ?

« Les clubs ont additionné des hypothèses optimistes, pensant que tout ce qui se passait était cyclique, que le marché des transferts allait reprendre, que les droits allaient augmenter, qu’il y avait un appétit illimité des consommateurs pour le football. Tout ce que nous voyons montre que ce n’est pas vrai.explains Jean-Marc Mikeler.

La Direction Nationale du Contrôle de Gestion estime que la baisse des recettes liées aux Droits de Télévision est
“conséquent” mais pas
“surprenant” et
“Les chances de voir arriver un média mettant davantage l’accent sur les droits nationaux de la L1 sont réduites”précise-t-il. C’est ainsi que réduire les dépenses devient une obligation, d’autant que le nombre de ventes sur le marché des transferts est en baisse (-9% en Europe).

« La DNCG est inquiète et partage cette inquiétude avec les dirigeants des clubs et les actionnaires.
[…] L’argent n’est pas tout et le modèle économique tel qu’il existait est mort. »
conclut celui qui dirige également la branche Audit et Assurance au niveau mondial chez Deloitte. Ce dernier rappelle également que les clubs français ne percevront plus de revenus liés à l’arrivée de CVC, qui a acquis 13% de la filiale commerciale de la Ligue de football professionnel (LFP) en échange d’une somme de 1,5 milliard d’euros.

 
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