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pour John Textor, il est temps d’agir

Face à ses responsabilités, même s’il n’a pas attendu ce moment pour clarifier son plan, par les sanctions de la DNCG, John Textor doit désormais apporter des actions concrètes sur les finances de l’OL.

Comme les joueurs qui ont repris l’entraînement lundi, John Tisserand doit maintenant être activé. Non qu’il ne travaille pas au quotidien, mais après les sanctions imposées vendredi par la DNCG, le gendarme financier du français, il faut désormais apporter des garanties solides et concrètes. Dans tout ce fatras économique, une chose est sûre, l’OL et son président devraient s’installer assez rapidement.

Après l’annonce des mesures prises à son encontre (interdiction de recrutement, contrôle des salaires et relégation par mesure de précaution), l’Olympique Lyonnais espère voir l’Américain mettre en œuvre son plan. Celle-ci est assez claire : ventes de joueurs (dans tous les clubs d’Eagle Football Holding), introduction à la Bourse de New York, vente de ses parts dans Crystal Palace, voire apport de fonds propres.

C’est ce qu’il a présenté vendredi à la Direction nationale du contrôle de gestion, ce qui n’a visiblement pas convaincu ses interlocuteurs. “La DNCG n’est pas une agence de notation ni une banque, elle veut seulement assurer la solvabilité de l’entreprise. Donc si John Textor avait pu prouver que les flux, qui vont sûrement arriver, étaient certains, il n’y aurait pas eu de sanctions.», explique un banquier d’affaires bien versé dans le monde du football.

Car tout le nœud du problème est là. Les membres de la commission attendent que les actions soient menées, quand le leader de l’Aigle l’anticipe quelques mois plus tard. “Il déplore que la DNCG n’ait pas continué à croire à la viabilité de son projet d’affaires, alors qu’elle n’a rien fait de tout cela depuis cet été”, poursuit notre interlocuteur. Pour faire l’analogie, c’est comme si lors d’un projet de classe, un élève arrivait et disait « je vais aborder ce sujet et je vais le faire comme ça », et trois mois plus tard, il n’a rien fait. progrès. et cela n’a pas vraiment fonctionné.

Ces « malentendus » sont un véritable souci car ils placent l’OL dans une position délicate, tant sur le plan mercato que sportif. Du côté du Rhône, on dément ne pas prévoir d’engagements tangibles. “Ce ne sont pas seulement des projections, nous avons beaucoup d’atouts, a assuré Laurent Prud’hommele directeur général, samedi. Pour l’introduction en bourse – la future entrée en bourse d’Eagle à Wall Street – je peux comprendre qu’on parle de projection, car cela reste la Bourse. Mais pour Crystal Palace, nous avons quatre candidats, il y a Botafogo et ses joueurs… C’est concret.

Ce n’est évidemment pas la vision retenue par le gendarme financier. Il appartient désormais au club de montrer sa crédibilité en finalisant ses projets d’ici le 30 juin 2025. Logiquement, cela devrait être le cas bien avant encore, et il faut être clair sur la direction qu’il prendra à partir de février-mars. Après les promesses, place à l’action, pour ainsi dire.

Reste que cette « publicité » n’est pas bonne pour l’Olympique Lyonnais. Il maintient une couverture de plomb au-dessus de Décines. “Les grandes équipes européennes ne fonctionnent pas de cette façon. Il y a certes des montages financiers discutables, mais aussi une vraie ligne directrice, ça ne se fait pas à l’emporte-pièce […] C’est le flou qu’on dénonce depuis son arrivée, tout prend toujours très longtemps.»regrette Nicolas Puydeboisconsultant de Tant qu’il y aura des disparus.

Si bien sûr, à travers ses positions, John Textor ne s’est pas seulement fait des amis parmi ses collègues de Ligue 1, ne pas accepter de se plier aux souhaits de la DNCG, même si on peut débattre de sa conception de la chose, n’aidera pas. « Je pars du principe que quand on démarre une partie, on connaît les règles. A partir de là, en achetant l’OL, il savait ce qu’il lui restait à faire, croit Enzo Réel. Il ne respecte pas ses engagements. Le club se retrouve avec des dettes importantes et on se demande s’il a l’argent quelque part, ou s’il est vraiment en sérieuse difficulté.

A priori, le natif de Kirksville, dans le Missouri, est serein. “Nous sommes très satisfaits de là où nous en sommes.a-t-il ajouté lors de sa conférence de presse. Il faut dire qu’à l’instant T, même si le niveau d’endettement, un peu plus de 500 millions d’euros, est élevé, ce n’est pas la première chose à observer. Ce qui est important, ce sont les actifs. Or ces dernières, principalement celles de long terme, sont en baisse. Vous devez également prendre en compte le(s) prêteur(s) (dont Ares), le taux et l’échéancier de remboursement. Pour l’instant, les créanciers n’ont pas intérêt à ce que leurs dettes partent en fumée, ce qui, a priori, évitera que l’institution fasse faillite dans les prochains mois.

Ainsi, la situation, même si elle peut paraître inquiétante, dépendra avant tout de la validation ou non des actions pour récolter au moins 100 millions d’euros d’ici l’été. “Je pense que l’Olympique Lyonnais va terminer la saison. Il trouvera de l’argent […] A court terme, les mesures annoncées lors de la publication des résultats annuels seront suffisantesprédit notre banquier d’affaires. Ce qui rassure, ce sont les atouts, et principalement le stade, ainsi que les joueurs.« Patience alors, on sera vite réparé.

 
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