C’était devenu inévitable. La gifle subie à Auxerre dimanche dernier (4-0) n’a pu qu’entraîner le limogeage de Julien Stephan (44 ans). Avec un maigre total de onze points en dix journées, pour un club aux ambitions européennes, le score n’était pas au rendez-vous. Le technicien a été limogé ce jeudi, tout comme ses adjoints Denis Zanko et Bouziane Benaraïbi.
Vainqueur de la Coupe de France, premier et seul entraîneur de l’histoire du club à avoir qualifié son équipe pour la Ligue des champions, au terme de la saison 2019-2020 tronquée par le Covid, Stéphane n’a pas connu la même réussite lors de ce deuxième passage, qui n’a pas duré un an… De retour de manière assez inattendue, après le départ tout aussi surprise de Bruno Genesio le 18 novembre 2023, l’ancien entraîneur strasbourgeois aura donné depuis quelques mois une bouffée d’oxygène à un groupe alors en petite forme.
Une fin de saison dernière déjà compliquée
Mais ça n’a pas duré. Le printemps, qui a suivi sa prolongation jusqu’en 2026, a été un long chemin de croix pour les supporters rennais, désireux d’enchaîner : deux victoires, un nul et cinq défaites, une triste 10e place à l’arrivée, avec 46 points. Certains joueurs semblaient avoir complètement baissé la tête après la prolongation du technicien… Sans qualification européenne au printemps dernier, après une habitude née en 2018, le Stade Rennais a connu le départ de son directeur sportif d’alors, Florian Maurice, et un projet colossal dans son effectif.
En dix jours, le fils de Guy, entraîneur adjoint chez Deschamps, aura utilisé trois systèmes différents (4-4-2 en losange, 3-4-3 et encore 4-1-2-3) et surtout n’aura pas installé aucune certitude dans l’esprit de ses joueurs. Porté aux nues après 2019 et son succès en Coupe de France et aujourd’hui relégué au rang d’ex n’ayant pas réussi à raviver la flamme, Julien Stephan va devoir se réinventer pour poursuivre sa carrière. Loin de Rennes.
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