Les années ont passé, et même s’il conserve cet aspect unique, le derby entre l’OL et l’ASSE a apparemment perdu sa liesse populaire d’antan. Ce que regrettent nos consultants Nicolas Puydebois et Enzo Reale.
Beaucoup ont vérifié cette date en premier dans le calendrier dévoilé en début de saison. Près de trois ans après le dernier derby, un soir de janvier 2022, l’OL et l’ASSE vont de nouveau s’affronter. La rencontre est prévue dimanche à 20h45, une affiche que personne dans la région ne voudra manquer. Mais si ce duel reste unique dans le paysage du football français, il ne soulève pas les foules.
La montée en pression est timide avant le match, et il est difficile de ressentir l’ambiance particulière des semaines avant ce type de match. “C’est dommage, on n’a pas entretenu cette rivalité, cette flamme. Tout en restant respectueux, sans violence, mais avec retenue, la suprématie régionale, ça se mérite, ça se gagne. Il n’y a plus personne pour allumer cette flamme du derby, regretté Nicolas Puydeboistrois fois champion de France (2003-2005), en Tant qu’il y aura des disparus. Pourtant, c’est cette ambiance électrique qu’on a envie de ressentir lorsqu’on est un athlète de haut niveau.
Au niveau national, moins d’intérêt
Plusieurs explications à cela, avec tout d’abord le déclassement progressif des Verts, descendant en Ligue 2 avant de remonter cette saison. “Les meilleures confrontations ont été celles où Saint-Etienne était en tête du classement, Enzo se souvient Réeltrained at Olympique Lyonnais. Actuellement, ils n’ont pas forcément d’équipe avec laquelle rivaliser, ce qui enlève la saveur de l’affrontement.“
Au niveau national, le match est aussi moins vendu qu’un OL – PSG ou un PSG – OM, la caisse de résonance est donc pour l’instant principalement due aux médias locaux. Il y a aussi l’évolution de la société, des us et coutumes. “Je ne retrouve plus ce que je savais avant. Cela peut paraître « vieux soldat », mais c’était mieux avant, a déclaré l’ancien gardien rhodanien. Aujourd’hui, tout doit être aseptisé, que ce soit politiquement correct. On ne peut plus s’accommoder, dépasser un peu les limites et les pouvoirs publics sont incapables de réguler les déplacements des supporters. J’entends la montée de la violence, la société qui devient de plus en plus extrême, mais ce match doit se jouer devant les Lyonnais et les Stéphanois.»
Une fête sans son voisin
Les interdictions faites aux spectateurs adverses de venir encourager leur équipe jouent également un rôle dans cette impression de derby un peu en coulisses. “Les récents débordements entre supporters, sachant qu’ils n’ont plus le droit de voyager, c’est vraiment regrettable car ça doit être une fête, a ajouté le footballeur du Goal FC. C’est important pour les deux clubs. Je trouve dommage qu’on n’en parle pas davantage, qu’il n’y ait pas quelques piques, c’est aussi ça le football.« Nul doute que l’ambiance va monter à mesure que l’on se rapproche du 10 novembre. En attendant, les hommes de Pierre Sage Il reste la Coupe d’Europe à jouer jeudi à Hoffenheim, de quoi aiguiser l’appétit des plus impatients, avant de retrouver enfin l’ASSE.
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