News Day FR

Au Sparta, rien ne va plus avant la réception de Brest en Ligue des Champions

Dans le vestiaire réservé aux visiteurs du stade Letná, celui-là même où les Brestois s’installeront à leur tour ce mercredi soir avec l’espoir de chanter tout aussi joyeusement à l’issue de leur quatrième match de Ligue des Champions, les joueurs du Baník Ostrava ont célébré leur victoire aux dépens du Sparte samedi soir longuement et haut et fort dans un match qui, en raison de la rivalité entre les deux villes, est sans doute parmi les plus chauds que propose le football tchèque chaque saison. Il faut dire que l’attente avait été particulièrement longue puisque cela faisait 16 matches, depuis le printemps 2018, que le club phare de Moravie-Silésie avait battu pour la dernière fois le Sparta que ses supporters aiment tant détester. Et même dix ans depuis sa dernière victoire à Prague…

Avant une nouvelle semaine européenne passionnante, qui verra d’abord le Sparta recevoir le Stade Brestois en Ligue des Champions mercredi, puis le Slavia et Plzeň affronteront respectivement les Allemands de l’Eintract Frankfurt et les Espagnols de la Real Sociedad en Ligue Europa. Jeudi, la 13e journée de la Chance Liga, le championnat tchèque de football, a offert un scénario rare lors du week-end écoulé. Aucune des trois équipes de tête n’est parvenue à s’imposer, et seul le Slavia, revenu sur le nul (1-1) de son déplacement en Bohême de l’Est sur la pelouse de Hradec Králové, a limité la casse.

Si ce partage des points a mis fin à sa séquence de onze victoires consécutives en championnat, il a néanmoins permis au Slavia de consolider sa position de leader. Toujours invaincus sur la scène nationale depuis le début de la saison, avec seulement quatre buts encaissés en treize matches, les Pragues comptent désormais huit points d’avance sur le Viktoria Plzeň, battu (0-1) sur la pelouse du FC Slovácko, en Moravie. du Sud, et respectivement deux et trois unités supplémentaires sur leur grande rivale Sparte et Ostrava. Malgré ce matelas confortable et la forte impression de domination qui se dégage des performances du Slavia, Lukáš Provod, son milieu international, refuse de voir trop loin et de faire des projets pour la comète :

>

Lukaš Provod|Photo : David Tanecek, CTK

« Les questions sur le titre de champion ou sur un championnat qui serait déjà plié sont ridicules à mes yeux. La saison est encore longue et chaque équipe peut connaître un ralentissement. Le fait que nous soyons en bonne forme et sur une bonne lancée en ce moment ne signifie pas que l’affaire est conclue. Nous n’en sommes encore qu’à l’automne et n’avons même pas joué la moitié des matchs de saison régulière. Le plus important est de terminer l’année bien avant les vacances d’hiver et de pouvoir ensuite continuer l’année prochaine. Mais quant au titre, les dés sont encore loin d’être jetés. »

Une optique teintée de prudence qui n’est pourtant pas celle de Sparte. Après un début de saison solide marqué par sept victoires et un match nul lors des huit premières journées, auquel s’est ajoutée la qualification tant attendue (la première depuis 19 ans) pour la phase régulière de la Ligue des Champions, le club propriété du Le milliardaire Daniel Křetínský a ainsi subi sa quatrième défaite en championnat.

Déjà dominé par le Slavia lors du traditionnel derby (1-2) début octobre, puis à Plzeň (0-1) la semaine dernière, le double champion tchèque en titre a encore une fois déçu face à Ostrava, tant sur le plan comptable qu’en termes de celui de la qualité de jeu. Privé de ses trois joueurs les plus dangereux, les ailiers slovaques Lukáš Haraslín et le Serbe Veljko Birmančević, ainsi que l’arrière droit équatorien Angelo Preciado, tous victimes de blessures musculaires, le Sparta est redevenu une équipe ordinaire, littéralement à court d’idées.

Mais outre les absences de ses joueurs clés, c’est aussi un problème mental dont souffre le Pragueois qui, après deux ans de succès, avait perdu l’habitude de perdre. Egalement absent, le défenseur central et capitaine du Sparta, Filip Panák, qui a fêté samedi ses 29 ans et qui a été l’un des rares joueurs à s’exprimer après la rencontre, a facilement avoué que lui et ses partenaires étaient bien plongés dans les profondeurs. doute:

>

Filip Panák (à gauche)|Photo : Roman Vondrous, CTK

« Le titre est désormais une chose lointaine pour nous. Ne parlons même plus du titre et ne cherchons pas plus loin que le prochain match. Le plus important est d’abord de sortir de cette spirale négative. Les choses sont claires et il est même assez simple de définir ce que nous devrions faire différemment. Le problème est d’abord dans nos têtes. Nous savons parfaitement ce qui ne va pas, ce que nous faisons actuellement de mal et toutes les erreurs que nous commettons, mais savoir cela ne suffit pas pour que les choses s’arrangent, car le chef s’occupe du reste. »

Une tête renversée que les Pragois devront absolument retourner si, deux semaines après leur lourde défaite (0-5) concédée contre Manchester City, ils entendent reprendre leur marche en avant face à Brest en Ligue des Champions.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :