Laurent Nicollin était à l’honneur dans L’après-examen pour le numéro d’octobre/novembre. Interrogé par Daniel Riolo, le président de Montpellier Hérault s’est exprimé sur le rachat de certains clubs français, comme Bordeaux, aujourd’hui en difficulté :
« Ce n’est pas excitant, c’est sûr. C’est pour cela qu’il faut regarder Montpellier différemment. Nous sommes atypiques. Nous avons une âme et un esprit différents. On est attachants, avec des gars qui se battent pour des valeurs. Dans les 10 prochaines années, il n’y aura plus de clubs comme le nôtre. C’est le sens de l’histoire. Je n’aime pas ça, mais c’est comme ça. Et je ne me vois pas président d’un autre club, dans un bureau avec des gars que je ne connais pas. Je vais rater quelque chose. Je suis fidèle en amitié. J’ai besoin d’échanger, de partager, d’aller boire un verre sur une place, de vivre quelque chose !
Bruno Carotti, notre directeur sportif, je le connais depuis que j’ai 16 ans, nous jouions ensemble. Il était à mon mariage, j’étais au sien. Nos enfants se connaissent. J’ai besoin de ce genre de repère, d’être entouré de personnes compétentes, en qui j’ai confiance et qui aiment le club. Peut-être que je devrais embaucher des gars en communication et marketing qui viennent de Paris. Mais j’ai du mal, ce n’est pas notre façon de faire. Mais je fais des concessions. Si les Carotti et les Delay n’étaient pas compétents, je ne les aurais pas gardés. Avec ce système, on gagne en efficacité. Ce n’est pas tout, ce n’est pas une potion magique, un produit miracle. Mais quand nous étions champions, les planètes s’alignaient. On avait un coach du sud et un état d’esprit irréprochable. Tout le monde était au diapason. »
Mais plus que jamais, Laurent Nicollin garde la porte ouverte si un acheteur se présente avec un « Proposition de 100 millions d’euros » :
« Une belle réunion de famille avec mon frère. Si les droits TV avaient augmenté, nous continuerions. Mais maintenant, nous redonnons de l’argent chaque année depuis trois ans. Je ne veux pas faire pleurer les gens, nous sommes une grande entreprise qui se porte bien. Mettez 10 millions d’euros, oui. Mais 40 millions d’euros en cash pour sauver le club, ça, je ne peux pas le faire. »
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