« Sur le premier MT, c’était des U19 contre des pros !

L’entraîneur stéphanois souligne notamment le manque d’impact de ses joueurs dans ces 45 premières minutes : «Lens était fort, c’est une très bonne équipe, je pense qu’ils ont fait un très bon match. On a raté notre première mi-temps, parce que les duels n’étaient pas assez intenses de notre côté, on a couru à leurs côtés, on les a trop respectés. La seconde mi-temps, c’était autre chose. En s’accrochant, on a récupéré des ballons et même Lens, qui est une très bonne équipe qui a un niveau européen, à un moment, ils ont tremblé. Nous les avons relancés pour les deux buts à zéro, pas au bon moment car nous avions des occasions, je m’attendais à une fin de match favorable pour nous, ils n’en avaient pas besoin. J’avais le sentiment qu’à un moment donné ils avaient des doutes.

Nous avons dû rester dans un bloc compact, un peu plus haut. On a vu qu’on n’y arrivait pas, on a tout de suite donné l’ordre de descendre plus bas, mais même sur un rocher bas, ce que je leur reproche c’est qu’on s’est contenté de leur courir après ! Il faut être plus solide et agressif, on a vu qu’on était capables de le faire en seconde période, mais il faut le faire dès le début. En première mi-temps, c’était les U19 contre les pros ! J’ai vraiment aimé la réaction en seconde période. (…) Même avec une équipe jeune, il faut avoir un impact. On va bientôt jouer à Strasbourg, c’est une équipe jeune qui fait de l’impact. C’est une envie d’avoir un impact, il faut prendre du contact, le football est un sport de contact, c’est là qu’il faut progresser. Ce que j’ai dit aux joueurs, c’est que ce match doit nous servir, je veux que l’équipe apprenne vite. Dans le jeu, on a eu du mal à sortir face à un bloc très solide, mais il faut être au même niveau que ça en terme d’impact. C’est une question de volonté, pas de taille, pas de poids. Les garçons découvrent ce niveau et voient qu’il y a un impact.

Par la suite, comme nous l’avons évoqué hier soir, Olivier Dall’Oglio pointa les sifflets vers son capitaine, Younis Abdelhamidau moment de sa sortie : «Il y a des supporters, des kops extraordinaires, quand ils ne sont pas là, on le voit ! Ce qui m’énerve, c’est que les gars avec l’écharpe stéphanoise sifflent leur joueur ! Cela m’énerve, cela m’attriste. C’est trop facile de dire que ce sont les supporters. Non ! Les supporters, on les a entendus tout au long du match, même à la 95ème minute, ils chantaient encore, c’est ça les supporters ! Mais les gars qui sifflent leur propre joueur… S’il avait encore fait un très mauvais match, on aurait eu le droit de le siffler mais ce n’est pas normal, et je ne l’admets pas. C’est mon avis, s’ils ne sont pas contents, ils peuvent venir me le dire ! Je suis assez énervé sur certaines choses, sur mon équipe sur l’impact comme je l’ai dit et sur ce que j’entends (les sifflets pour Abdelhamid, ndlr).

Concernant le choix d’aligner Abdelhamid ? Personne ne sait ce qui s’est passé pendant la semaine à l’entraînement. Ce sont mes choix, si à un moment ils ne sont pas les bons, je suis prêt à les accepter mais je ne pense pas que Yunis ait fait un mauvais match. Parfois il faut trouver des coupables, ça arrive très vite, c’est facile de trouver des coupables, mais certains ont besoin de revoir les matchs parce que ce n’est pas normal. Le capitaine se donne à fond pour son club et je suis là pour le défendre. Si les joueurs ne sont pas bons, je serai là pour leur dire. Nous avons ce collectif et je compte sur lui. C’est un collectif qui doit progresser, notamment dans l’agressivité.»

ODO termine sa conférence de presse sur une note positive, la seconde mi-temps, meilleure pour l’ASSE. Il souligne également les belles apparitions des remplaçants : «Non, ce n’est pas la seule chose qui m’énerve. Je ne suis pas content d’avoir perdu, c’est un set. On sait très bien que ce sera difficile, on ne va pas gagner tous les matches, il faut être ensemble, on a besoin de tout le monde. C’est important, nous aimons tous ce club, nous voulons tous qu’il reste en Ligue 1, c’est sa place. Nous ne devons pas commencer à nous critiquer. Je suis content de la première mi-temps que j’ai vue, mes joueurs le savent et le connaîtront la semaine prochaine, je reste sur une note positive pour la seconde mi-temps. Il faut rester là-dessus, c’est ce que j’ai dit aux joueurs, c’est ce qui va nous permettre d’élever notre niveau. Cette équipe doit élever son niveau et elle le fera. Je m’appuierai sur le second, sans oublier le premier, sur le second on a élevé notre niveau, sur l’impact. Parce que l’impact en Ligue 1 n’a rien à voir avec la Ligue 2, parce que c’est un impact avec la technique. Cette seconde mi-temps me donne de l’espoir car on va leur montrer et bâtir là-dessus. Je pense que cette seconde moitié est le terreau de quelque chose. Je voulais également souligner que les participants étaient très bons.»