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Abdukodir Khusanov, « un monstre » qui « ne va pas rester longtemps » pour Brice Samba

Encore impressionnant contre Nice (0-0), Abdukodir Khusanov continue de prendre une dimension exceptionnelle au cœur de la défense lensoise. Au point de susciter l’admiration de ses coéquipiers et de son coach… et de se poser la question de son avenir ?

Abdukodir Khusanov, jusqu’au costume

Et pourtant, le doute était permis. Quand à la fin du mercato estival, Kévin Danse a pris la direction de la Roma puis est revenu en Artois plein de questions sur ses prétendus problèmes cardiaques, le RC Lens venait de perdre le meilleur joueur du début de saison et le patron du trio défensif historique formé avec Facundo Medina et Jonathan Gradit. ” Quand je suis arrivé et que le départ de Kev (Danso) était en vue, Jean-Louis Leca m’a dit : « Ne t’inquiète pas, Kodir est là et il est prêt ». Il n’avait pas torta admis Will Still après le match contre Nice. C’est bon pour nous comme pour lui. Il a un potentiel très impressionnant. »

« Il m’impressionne car il est très jeune et c’est la première fois qu’il fait autant de matchs et de performances de haut niveau.applaudit Adrien Thomasson. Mais on le voit depuis plus d’un an à l’entraînement, c’est quand même impressionnant. Surtout quand tu es en duel avec lui. Je ne vais pas vous mentir, j’évite d’être en duel avec lui (sourire). Je pense que les attaquants ont vécu à chaque fois 90 minutes très compliquées. C’est devenu très important pour nous. » Evann Guessand peut en témoigner. L’attaquant niçois a vécu un calvaire face Abdukodir Khusanov (20 ans). Avec, comme point d’orgue, cette intervention d’une autorité anonyme dans sa surface, faisant une standing ovation à tout Bollaert qui lui a fait une standing ovation.

Meilleurs amis de Jhoanner Chávez

« Machine de guerre » contre Lyon, l’Ouzbek est resté sur le même visage face à l’OGCN. ” Je dis la même chose ce (samedi) soir. C’est impressionnant. Il est calme, puissant et il va vite. C’est Kodir, il ne parle pas mais il va bien », sourit Will Still. Réservé et en marge du noyau dur la saison dernière, l’ancien d’Energetik BGU (Biélorussie) se limite au russe, faute de savoir parler anglais ou français. ” Il s’ouvre beaucoup plus, même si la communication est encore un peu difficilenote tout de même Thomasson. Il connaît quelques mots de français, notamment le vocabulaire footballistique qui est important. Je suis devant lui sur le terrain, il parvient à me remettre. Il prend également des cours quotidiennement, donc cela s’améliorera au fur et à mesure qu’il avancera.. »

De quoi s’intégrer et nouer des liens forts. ” Son meilleur ami est Jhoanner Chavez. Je n’ai aucune idée de la façon dont ils communiquents’amuse l’entraîneur lensois. Il est génial. Il est ouvert et prend des cours de français avec tous ceux qui en ont besoin. Tant qu’il sourit et rit, je suis un homme heureux. Il n’y a aucun problème d’intégration ou de langue. Même si cela paraît déroutant, le football est véritablement une langue internationale, tout le monde se comprend » Thomasson confirme, souriant lui aussi : « Ils sont souvent ensemble car ils suivent des cours ensemble. Ils communiquent souvent par mimes et avec quelques mots en français. Ils sont drôles à voir ».

C’est drôle pour ses coéquipiers, beaucoup moins pour ses adversaires qui, depuis plusieurs semaines, ont appris à se casser les dents sur un rocher qui a failli faire oublier Kevin Danso avec » sa force physique, sa puissance et sa vitesse », dixit Will Still. « C’est un monstre. Ce qu’il a encore fait ce soir… Il me fait vraiment peurrigole le capitaine Brice Samba. Faire ce qu’il fait à son âge… Je ne pense pas qu’il va rester longtemps. » Et si c’était finalement lui, le meilleur lensois du début de saison et patron de la défense du RC Lens ?

Enzo PAILOT, à Lens

Crédits photos : Baptiste Fernandez/Icon Sport

 
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