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Nouvelle crise imminente pour la LFP ?

Depuis le début de la saison 2024-2025 de Ligue 1, des tensions existent entre la Ligue de Football Professionnel (LFP) et le diffuseur beIN Sports. En effet, malgré la diffusion du championnat de Ligue 1 depuis plus d’un mois, beIN Sports n’a toujours pas payé la première tranche des droits télévisés. Cette situation inquiète fortement la LFP, mais surtout les clubs, qui commencent visiblement à s’impatienter !

Le 17 août dernier, beIN Sports a lancé sa diffusion de la Ligue 1 pour un cycle de cinq ans, à commencer par le match Brest-Marseille (1-5). Le contrat, signé après des négociations qui semblaient ne jamais aboutir, s’élève à 100 millions d’euros par an, répartis entre 80 millions pour les droits TV et 20 millions pour le sponsoring. Cet accord a augmenté l’offre de DAZN, qui débourse de son côté 325 millions d’euros par saison pour les 8 autres matchs de Ligue 1.

Mais la première échéance, prévue le 30 août, n’a pas été respectée par beIN Sports. Contrairement à DAZN, l’autre diffuseur de la Ligue 1 qui a respecté ses engagements, beIN Sports retarde encore le paiement, ce qui crée un manque à gagner de 24% pour les clubs à ce stade de la saison.

beIN Sports tente de justifier le retard de paiement

Du côté du diffuseur, plusieurs justifications sont avancées pour expliquer ce retard. La chaîne affirme attendre des précisions sur certains aspects du contrat, notamment en ce qui concerne la production des matchs. De plus, beIN Sports souligne que le montant payé pour la diffusion des matchs est supérieur aux autres offres concurrentes. Un argument surprenant. Dans l’absolu, payer 100 millions d’euros pour un match (soit près de 3 millions par match) est un prix élevé comparé à ce que paie DAZN, à savoir 1,2 million par match. Or, pour beIN Sports, il s’agit de diffuser l’un des deux meilleurs choix de match de chaque journée. La somme de 3 millions d’euros peut donc paraître tout à fait raisonnable lorsqu’on diffuse l’OM, ​​le PSG ou l’ASSE, qui rapporte toujours de l’argent.

La chaîne qatarie fait également face à des tensions liées à la Ligue 2, autre compétition dont elle détient les droits, en raison de désaccords avec les supporters sur la programmation des matchs. Cette situation, jugée délicate par le diffuseur, aurait contribué à ralentir le processus de paiement.

Tensions à la LFP et dans les clubs

La LFP ne cache plus une certaine impatience. Selon l’organisme, les obstacles avancés par beIN Sports ne devraient pas justifier un tel retard de paiement, d’autant que DAZN, qui couvre d’autres matchs de Ligue 1, a effectué son paiement avant le début de la saison. Cette situation est d’autant plus inquiétante que le calendrier de répartition des droits prévoit des paiements réguliers tout au long de la saison, comme le souligne le journal L’Equipe : « Dans le calendrier en faveur des clubs, il est prévu que 24% des droits seront distribués en août, 24% en novembre, 24% en février, 6% en mai et 22% en juillet ».

Cette tension commence à se répercuter sur les clubs eux-mêmes. Lors d’une récente réunion, plusieurs dirigeants de clubs ont exprimé leur mécontentement face à la situation, d’autant que les finances des équipes dépendent en grande partie des paiements des diffuseurs.

Crise en vue pour la LFP et Labrune ?

L’attente prolongée du paiement des droits TV place la LFP et les clubs dans une situation délicate. Alors que la prochaine échéance de paiement est prévue en novembre, l’avenir financier des clubs pourrait être compromis si beIN Sports ne respecte pas rapidement ses engagements.

Le diffuseur, de son côté, est sous pression pour régulariser la situation et éviter de compromettre ses relations avec la LFP et les clubs. Si les discussions ne parviennent pas à débloquer la situation, il est possible que cette crise prenne une tournure plus grave, impactant non seulement les finances des clubs, mais aussi la réputation de beIN Sports en tant que partenaire de la Ligue 1… et celle de Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG et… de beIN Media Group. Mais nous n’en sommes pas encore là…

 
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