ces joueurs de l’Espaly qui vont reprendre le travail après les huitièmes de finale de Coupe de

ces joueurs de l’Espaly qui vont reprendre le travail après les huitièmes de finale de Coupe de
ces joueurs de l’Espaly qui vont reprendre le travail après les huitièmes de finale de Coupe de France

« Les machines cesseront de fonctionner »

Gabay Allaigre est la principale attraction des Papeteries d’Espaly depuis début 2025. A tel point que l’entreprise va s’adapter au rythme de la Coupe de et revoir son organisation, pour permettre aux salariés de vivre au mieux son 16ème anniversaire. final.

Un poème d’Allaigre

« Tu es vraiment une star Gabay », dit un collègue qui le croise dans les allées de l’entreprise. “J’ai annoncé une volée dans la lucarne à la 89e minute, je vous laisse choisir laquelle”, raconte un autre des 160 salariés.
Difficile pour le piston droit d’Espaly de passer inaperçu depuis l’exploit face à Dijon. Auparavant, seule Annie, installée dans le bureau en face du sien, suivait assidûment sa carrière. Désormais, « tout le monde en parle », confirme le principal concerné. Ce dernier regrette presque de voir son partenaire, Vincent, le remplacer en début de semaine. L’entreprise a dû revoir toute son organisation le temps d’une soirée.

« Je pense qu’il y a une trentaine de salariés qui ont prévu de se déplacer au stade Marcel-Michelin. Ce qui fait que, exceptionnellement, nous devons couper certaines machines. Malheureusement, certains seront contraints de travailler de nuit et seront dégoûtés de rater le match. »

Un poème d’Allaigre

De nombreux collègues ont donc décidé de prendre un jour de congé pour soutenir la star du moment. Concernant lui, le joueur d’Espaviot a évidemment mis une journée aussi. Mais, hier, il était au travail, avant d’embarquer avec le groupe pour une virée verte à Clermont-Ferrand. « On a fait en sorte de lui proposer plein de petits problèmes pour qu’il ait envie de se défouler après », plaisante son patron, Patrice.
Le footballeur a pris l’habitude de jongler entre son activité professionnelle et le terrain. « Je commence tous les matins à 7 heures du matin, afin de me libérer l’après-midi et de pouvoir ensuite aller à l’entraînement. »
Ce rythme effréné ne l’a pas empêché de gravir les échelons. Après deux ans comme intérimaire à conduire les différentes machines de l’usine, il a été embauché en CDI et travaille désormais dans les bureaux. «Je suis un planificateur», explique-t-il. Avec Vincent, nous nous occupons de toutes les commandes et veillons à pouvoir respecter les dates imposées par les clients. Deux phases importantes sont à suivre : l’arrivée des bobines de papier, puis leur transformation en carton, après passage dans les machines. »
Le temps d’une soirée, Gabay Allaigre va pouvoir s’éloigner du quotidien d’un joueur amateur pour se concentrer sur le match le plus excitant de sa carrière. Mais il a promis qu’il serait de retour aux Papeteries dès vendredi.

Jeudi, il embauchera à partir de 6h30….

Collaborateur polyvalent chez Jourda à Brives, Kaïs Bendriss évolue dans un quotidien trépidant. Et pour que le jeune défenseur central puisse vivre son rêve ce soir, c’est son manager qui le remplacera.

« Je vais vite descendre de mon nuage. »

Jeudi matin à 6h30, lorsque Kaïs Bendriss prend ses fonctions d’agent polyvalent chez Jourda à Brives-Charensac, son retour à la réalité risque d’être brutal et le souvenir des stars parisiennes sera déjà loin. A 21 ans, le jeune défenseur central de l’Espaly profite d’une vie bien rythmée. Chez Jourda, il fait chaque jour le tour des bâtiments pour récupérer les containers et trois fois par semaine, il s’occupe du nettoyage de la voie verte.

Kaïs Bendriss

Le matin, il embauche de 6h30 à 11h. Après une sieste inamovible et obligatoire pour maintenir une bonne hygiène de vie, il s’entraîne et retourne au travail jusqu’à 21h.
Un quotidien parfois difficile à gérer. « Quand à la fin de l’entraînement, on voit tout le monde rentrer chez soi, prêt à dormir et qu’il faut retourner au travail, c’est parfois difficile, avoue le jeune homme. Malgré cela, il est toujours fidèle au poste que ce soit au travail ou sur le terrain. « En un an chez nous, il n’a jamais manqué un seul jour », constate son manager, Arnaud Bécuwe, fier de son salarié. « Kaïs est une personne très sympathique et un très bon élément dans l’entreprise. Ce match est pour lui une occasion en or à ne pas manquer. » Alors pour ne pas rater cette occasion, mardi soir et mercredi, ce sera lui qui remplacera Kaïs au travail.
Un arrangement naturel pour ce passionné de sport. « Avec Arnaud, tous les lundis on parle football », s’amuse le défenseur de l’Espaviot. Une passion commune qui a amené son manager à soutenir son salarié face à Dijon, au tour précédent. « Je l’ai surpris en allant le voir », sourit Arnaud Bécuwe. Un soutien qu’il ne pourra malheureusement pas réitérer à Clermont puisqu’il remplacera Kaïs. «Je vais regarder le match devant la télé», explique son patron, qui est peut-être l’un des seuls à être déçu par l’affiche. « Je suis supporter lensois, donc j’aurais préféré que Lens gagne en 32es de finale, rigole-t-il.
Reste que son salarié ira défier le club de la capitale et pourra lui raconter son expérience jeudi matin. Enfin, normalement… « Si on gagne, je ne serai peut-être pas là de très sitôt », plaisante Kaïs.

“J’ai pris deux jours de congé”

Employé dans la ville du Puy, l’entraîneur des gardiens Thierry Lager doit concilier deux vies bien remplies.
Adjoint au chef d’immeuble sur la commune du Puy le jour et entraîneur des gardiens le soir. La vie de Thierry Lager est bien rythmée. Après avoir rejoint le staff de l’Espaly il y a plus de cinq ans, il jongle désormais entre ses deux activités. Un quotidien devenu plus difficile depuis la montée en National 3.

Thierry Lager

A la Ville, il s’occupe entre autres de l’entretien du patrimoine, des voiries, des fontaines et du stationnement… À tout cela s’ajoute son rôle d’entraîneur des gardiens. « Je termine à 17 heures dans mon bureau à Taulhac et les entraînements commencent à 17h30, donc niveau timing, c’est très serré. Et je fais ça trois fois par semaine », explique Thierry Lager. Il faut aussi ajouter les samedis, où il doit suivre l’équipe en championnat. « C’est sûr que la partie familiale en prend un coup, reconnaît Espaviot.
Un quotidien difficile dans lequel il a quand même réussi à trouver un certain équilibre. « Ma femme me dit que si j’arrête de jouer au foot, je vais devenir insupportable », rigole-t-il. Et même pour la rencontre de ce mercredi, il a fallu s’adapter. «J’ai pris deux jours de congé», a déclaré l’employé de la Ville qui, à son retour de vacances, le lundi 6 janvier, est devenu l’attraction de son travail. « Toutes les personnes que je rencontre me parlent de ce match. Les gens me demandent des places ou des maillots», s’amuse l’adjoint de Lionel Vaillant. Parmi ces confrères, on retrouve Christophe Volle. « Je lui parle tous les jours pendant ce huitième de finale et je serai son premier supporter », sourit-il. C’est une grande fierté pour lui, pour le club et pour tout le monde. » Et s’il n’ira pas au match, il est très admiratif du travail de son collègue et de son rythme de vie à 100 à l’heure.
« C’est quelqu’un de très impliqué, que ce soit pour son travail ou pour le football. Je suis très heureux pour lui. »

Lucas Jacquet et Guillaume Chorin

 
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