L’entraîneur norvégien Eirik Horneland, nouvellement nommé à la tête de l’ASSE, fait des vagues après des débuts étonnants en France. Dans un article publié par le média norvégien VG, l’ancien entraîneur de Brann revient sur ses premiers pas en France, son adaptation à une nouvelle culture et sa vision de faire revivre un club emblématique du football français. Retour sur les débuts prometteurs d’une aventure qui pourrait être à la fois complexe et passionnante.
Malgré seulement une semaine de travail avec son équipe, Horneland a déjà posé les bases de son style de jeu basé sur l’intensité et une attitude offensive. Sa première victoire 3-1 contre Reims a été saluée par le quotidien sportif L’Équipe, qui parle de « révolution Horneland ». L’entraîneur a également été nommé entraîneur du jour, une reconnaissance immédiate de son impact.
Une immersion totale pour Eirik Horneland
Horneland vit actuellement au centre de formation du club, après avoir passé les vacances de Noël en France. Pour le coach, la priorité est claire : travailler avant tout. “ Maintenant, je suis seul ici et j’en suis heureux. Il y avait du travail tôt le matin jusque tard le soir », explique-t-il.
Son immersion a commencé avant même sa nomination officielle. Lors de « vacances » à Londres, il a passé deux jours en discussions avec les nouveaux propriétaires canadiens du club, Kilmer Sports Ventures, dirigé par Ivan Gazidis. L’ancien manager de Milan et d’Arsenal s’est montré enthousiasmé par le projet : « Nos partisans s’attendent à ce que nous ayons des équipes engageantes qui jouent avec intensité. Je suis convaincu qu’Eirik Horneland a l’intensité nécessaire. »
L’importance de l’adaptation
Rejoignant un club doté d’une culture de club forte et historique, Horneland a rapidement compris l’importance de la communication. “ Je commence progressivement à apprendre quelques mots français. Le football est un langage universel : langage corporel, passion et intensité », a-t-il déclaré.
Eirik Horneland soutient : « Il faut d’abord bien connaître les gens et les comprendre. Vous devez comprendre ce qui les motive, ce qui les retient, comment ils pensent et essayer de trouver comment les diriger de la meilleure façon possible. […] Mes principes de jeu ? Je serai impitoyable à ce sujet. Nous devons nous appuyer sur l’état d’esprit auquel nous croyons, sur le style de jeu auquel nous croyons et sur la façon dont nous dirigeons les gens. Je pense qu’il est tout à fait possible de s’installer en France, après on verra si c’est possible ou si je me trompe complètement.
Un vestiaire différent à l’ASSE
Eirik Horneland a vite compris que le contexte serait différent de ce qu’il avait connu jusqu’alors : « Je dois comprendre la différence entre la culture norvégienne et française. Il y a là des nuances et des différences plus grandes que je ne le pensais. C’est un vestiaire plus multiculturel qu’à Brann, où il y avait un très scandinave et ancré localement avec un Suédois et quelques Danois ici, les gens viennent d’origines un peu différentes, et c’est intéressant pour apprendre à connaître les gens. Il faut savoir d’où ils viennent et de quel genre. l’expérience dont ils disposent pour diriger efficacement.
Comment s’adapter ? Il faut d’abord bien connaître les gens et les comprendre. Vous devez comprendre ce qui les motive, ce qui les retient, comment ils pensent et essayer de trouver comment les diriger de la meilleure façon possible. Il s’agit de comprendre leur état d’esprit, car il n’est pas nécessaire qu’il soit exactement le même que le mien.
Une tâche énorme pour Horneland
Avec seulement 12 buts inscrits en 15 matches avant son arrivée, l’équipe était la deuxième plus mauvaise attaque de Ligue 1. Pourtant, la victoire contre Reims, accompagnée de trois buts inscrits, montre que le potentiel est là. Horneland se veut optimiste, mais réaliste : « C’est étape par étape. Pour en faire un avec une équipe de football avec un timing raisonnable offensivement et défensivement, il faut six mois. Ensuite, nous devons essayer de gagner suffisamment de matchs de football pour que les gens voient qu’« il y a une évolution ici ». »
La prochaine étape sera de grande taille : un match contre le FC Nantes dimanche à Geoffroy-Guichard. Horneland et ses joueurs auront une nouvelle occasion de prouver que la « révolution » est bel et bien en marche.
