“J’avais besoin d’un club qui me voulait vraiment”

“J’avais besoin d’un club qui me voulait vraiment”
“J’avais besoin d’un club qui me voulait vraiment”

Parti de l’ASSE après une montée en Ligue 1 l’été dernier, Maxence Rivera rejoint Dunkerque (2e de Ligue 2), et brille autant que son club cette saison (3 buts et 1 penalty provoqué). En exclusivité pour Mais ! Club, il évoque ses années à Saint-Etienne, le début de saison compliqué des Verts en L1, mais aussi sa forme actuelle et son avenir.

But! : Bonjour Maxence, tout d’abord, que penses-tu de la saison dernière avec l’ASSE ?

Maxence Rivera: C’était une saison mitigée, je revenais de prêt et j’ai fait une bonne saison au Puy. À mon retour, l’entraîneur Batlles m’a dit qu’il n’était pas sûr de mon - de jeu. J’ai regardé l’équipe et j’ai vu que j’aurais pu faire davantage de percée. J’ai quand même joué quelques matches (9 avec Batlles en 2023-2024) avant l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio, et il y a eu aussi des recrues cet hiver. Quand j’ai commencé à jouer au début, c’était bien, je m’amusais, mais quand on joue moins, on a évidemment envie de jouer encore plus. Le coach m’a dit que j’allais jouer avec la réserve, mais je ne faisais pas vraiment partie du groupe car je m’entraînais avec eux. Il ne m’a pas exclu mais m’a fait comprendre que j’étais sur le point de jouer chez les pros. Après, on a fini par remonter, j’étais le 19ème homme à Metz, mais ça fait toujours plaisir de monter au palmarès.

Avez-vous mal pris le fait d’avoir moins de - de jeu que les autres ?

Pas forcément car à l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio (décembre 2023), on n’a pas eu les résultats escomptés (Sainté était 8ème à son arrivée). Il ne me connaissait pas vraiment et des recrues arrivaient, et je ne pense pas que ce soit de sa faute. Au final, ce fut un succès jusqu’à la fin de la saison. Franchement, je retiens le positif même en deuxième partie de saison (5 matchs sous Dall’Oglio).

Comment avez-vous vécu les émotions de la montée en Ligue 1 ?

C’est une fierté, j’ai été formé à l’ASSE, donc ça veut toujours dire quelque chose. Ce ne sont que de bons souvenirs. La communion avec les supporters, au stade et à l’aéroport, était incroyable. J’espère vivre une autre ascension cette saison.

Vous faisiez partie du peloton pour la descente en 2022, puis la montée en 2024, c’est assez paradoxal !

C’est particulier car on pense qu’on va toucher le Graal en ayant du - de jeu en Ligue 1, mais pas tant que ça au final (4 minutes jouées en 2021-2022). Puis on voit qu’on descend donc on se dit que ça fait mal au club et à tout le monde dans la ville, les supporters… Puis quand deux ans après on remonte, tout le monde est content. La communion avec les supporters était incroyable, on ne pouvait pas rêver mieux dans un club comme ça.

Quelle était l’ambiance dans le vestiaire la saison dernière ?

J’ai trouvé l’ambiance plutôt bonne. On n’a pas eu les résultats escomptés mais on a travaillé, personne n’a jamais triché, on a travaillé, on s’est tu et puis on a su que ça allait payer. Puis il y a eu l’arrivée d’Olivier Dall’Oglio, qui a mis beaucoup de choses en place. Au final, on a réussi à monter donc c’était super avec un coach comme ça aussi.

Que pensez-vous d’Olivier Dall’Oglio, mais aussi de Laurent Batlles, deux de vos anciens entraîneurs à l’ASSE ?

Ce sont deux coachs qui communiquent avec les joueurs, donc je pense que c’est déjà un point important. Je n’ai que du positif à dire sur ces coachs, je n’ai rien à dire sur leur management.

Suivez-vous toujours les résultats de l’ASSE ?

Bien sûr, je regarde la plupart des matchs quand je peux, c’est mon club formateur donc je n’oublierai jamais ça.

Comment voyez-vous le début de saison stéphanoise ?

C’est un début de saison un peu mitigé, car il y a des résultats à domicile, un peu moins à l’extérieur. La sauce doit prendre un peu plus de -. Je pense que le club savait que revenir allait être difficile, qu’il n’allait pas jouer tout de suite pour la tête du classement, mais ils montrent de bonnes choses donc je pense qu’il faut continuer. L’état d’esprit est là, je pense qu’il ne manque que des détails.

Selon vous, Olivier Dall’Oglio est-il l’homme de la situation ?

Bien sûr, parce que l’année dernière, on n’était pas très bien quand il est arrivé, et finalement on est monté. Je pense qu’en Ligue 1, il peut maintenir l’ASSE. Il fera mentir les plus sceptiques sur les prochains matchs.

Pourquoi n’avez-vous pas prolongé avec l’ASSE ?

Je n’ai pas prolongé car personne ne m’avait contacté et je pense que c’était une page qu’il fallait tourner. J’ai dû chercher ailleurs, mon prêt au Puy a été une réussite. Et puis, en revenant, je joue, je ne joue pas, c’était un peu les montagnes russes. J’avais besoin d’un club un peu plus stable pour pouvoir jouer le plus de matches possible.

Comment s’est passée votre signature à Dunkerque ?

Comme je l’ai déjà dit, ils sont venus me voir sur certains matches avec l’ASSE, notamment en réserve, et cela s’est fait naturellement. Ils m’ont contacté, ils ont contacté mes agents, et puis c’était clair dans ma tête. J’avais besoin d’un club qui me voulait vraiment, et au final je ne suis pas déçu, et même très heureux d’être là.

On imagine qu’il n’a pas été facile pour vous de vous repérer…

J’avais ma famille qui était proche de moi, alors ils sont venus avec moi et nous avons réussi à trouver un bel appartement. Je veux juste jouer au football, ne pas m’inquiéter et m’amuser.

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Avez-vous été approché par d’autres clubs ?

J’avais d’autres demandes en Ligue 2, mais pas en Ligue 1. Mais comme je l’ai dit, j’avais besoin d’un club qui me voulait vraiment, et qui me donnait ce dont j’avais besoin. C’est ce que je suis venu chercher à Dunkerque, et je l’ai trouvé. Avec le groupe que nous avons et ce que nous faisons en ce moment, je ne pouvais pas demander mieux.

Quels clubs de Ligue 2 étaient intéressés ?

C’étaient des clubs de milieu de table.

« Nous espérons tous jouer un jour dans l’élite. Je veux gravir les échelons petit à petit, mais pas sauter les marches. Tout se passe bien à Dunkerque, il n’y a donc aucune raison de vouloir autre chose.

D’un point de vue personnel, quels sont vos objectifs ?

Ce serait pour aider l’équipe le plus possible, pour avoir des statistiques un peu plus importantes, mais je ne regarde pas vraiment ça. Je regarde vraiment comment je suis sur le terrain, même si je n’ai pas marqué, ce n’est pas grave. Je préfère que cela profite à l’équipe car je ne regarde pas d’abord ma performance, mais celle de l’équipe d’abord.

Et vos objectifs collectifs ?

Au départ, l’objectif était le maintien. Mais en réalité, nous ne nous sommes pas vraiment fixé d’objectifs. Lorsque l’entraîneur (Luis Castro) est arrivé (en septembre 2023), il avait fait 6 gros mois ces derniers mois, donc la direction et le club ont vraiment pensé qu’il y avait quelque chose de bien à faire cette année. On ne s’inquiète pas, on y va match par match. Là, nous travaillons pour Metz et pas pour Caen. Personne ne se met la pression. Nous avons un bon groupe qui vit bien et qui veut réussir ensemble, donc nous verrons où cela nous mènera.

Sans ironie, la Ligue 1, on y pense encore ?

Evidemment, l’année dernière, j’ai eu des moments plus difficiles, et maintenant j’enchaîne les matches et ça se passe plutôt bien. Je me dis que je vais essayer d’aider au maximum l’équipe à aller le plus haut possible en fin de championnat. Là on ne se dit pas « on va finir premier, on veut la Ligue 1 ». Même personnellement, je vois match après match, performances, et on fera les comptes à la fin de la saison.

Justement, Dunkerque est 1er, à égalité de points avec le Paris FC (28). Que pensez-vous de cette équipe qui vient d’être rachetée ?

Je trouve que c’est bien parce qu’il y a un nouveau repreneur, ça montre que la Ligue 2 est surveillée. C’est toujours agréable, ça va nous permettre de voir plus de monde au Paris FC. Il y a de très bons joueurs là-bas, c’est bien pour eux.

Comment voyez-vous votre parcours professionnel ?

Nous espérons tous jouer un jour dans l’élite. Je veux gravir les échelons petit à petit, mais pas sauter les marches. Tout va bien à Dunkerque, il n’y a donc aucune raison de vouloir autre chose. L’objectif est d’être performant avec Dunkerque et on verra ce qui se passera. Je pense qu’il ne faut pas sauter d’étapes, ni aller trop vite, car cela peut être un frein. Aller dans un club et ne pas jouer n’est pas ce que je veux. Je préfère aller dans un club moins prestigieux et jouer tous les matches.

Aimeriez-vous partir à l’étranger ?

Pourquoi pas, je suis ouvert à toutes les suggestions qui me viendront par la suite.

Dans quels pays ?

Dans le top 5 européen, je dirais l’Espagne. C’est un peu plus ce qui me convient au niveau de mon style de jeu. Il y a aussi le Portugal. L’entraîneur est portugais, et on voit comment il travaille, donc je pense que ça doit très bien fonctionner là-bas.

Retrouver l’ASSE comme adversaire, on y pense forcément…

C’est dans un petit coin de mon esprit parce que je n’ai pas vraiment percé là-bas. J’ai fait quelques apparitions qui m’ont aidé à retrouver les clubs dans lesquels j’ai joué. Ce serait cool aussi de les retrouver en Coupe de , si on arrive à dépasser Auxerre et l’OM. On espère toujours jouer un jour contre notre club formateur, et lui prouver qu’il a tort.

Et est-ce que revenir en tant que joueur vous vient également à l’esprit ?

C’est une très bonne idée. Au départ, j’ai envie de gravir les échelons, mais alors pourquoi pas. S’ils viennent me rappeler, ce sera une chose à réfléchir, à voir aussi avec les autres propositions. C’est un club qui me connaît donc ça pourrait être plus facile. Pour le moment, je n’en suis pas là, je me concentre sur Dunkerque et ma saison.

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