Kylian Mbappé est sorti du silence ce dimanche dans l’émission “Clique” sur Canal+, abordant de nombreux sujets comme son voyage en Suède, son absence en équipe de France, son départ du PSG ou encore son début de saison avec le Real Madrid.
Son voyage en Suède
« J’ai été surpris, nous sommes toujours surpris. Ce sont des choses qui arrivent dans votre vie et que vous ne voyez pas venir. Je n’ai rien reçu, aucune convocation, rien. Le gouvernement suédois n’a rien dit, donc je ne suis pas inquiet. Cela ne m’a pas pesé car je ne me suis jamais senti concerné. (…) Quand je pars (de Stockholm), je n’ai pas cette affaire, c’est en atterrissant que j’ai l’information. Je n’ai aucune idée de qui est le plaignant. Il faut laisser la justice faire son travail et quand elle finira, chacun réglera ses comptes.
Son absence en équipe de France
« J’ai toujours dit qu’il n’y avait rien de plus important. Pour moi, mon amour pour l’équipe de France n’a pas changé. (…) Il s’est passé beaucoup de choses. Cela a commencé en septembre. J’ai eu une discussion avec l’entraîneur et je lui ai demandé de ne pas venir car je venais d’arriver à Madrid. Mentalement, je n’étais pas dans un état d’esprit où j’étais à 100% et j’ai toujours dit que l’équipe de France n’appartient à personne. Alors venir quand on n’est pas à 100 %, c’est un peu comme s’approprier l’équipe de France. (…) Après, le coach a insisté pour que je vienne. C’est vrai que ça ne s’est pas très bien passé. Mais ça reste l’équipe de France, donc tu y vas et tu essaies de donner le meilleur de toi-même. Mais là, cela n’a pas suffi à l’équipe de France et au niveau international. Puis, en octobre, j’ai été blessé. Il y a eu beaucoup de discussions à ce sujet, mais finalement je n’étais pas au cœur des discussions.
Sa non convocation en novembre
« C’est une décision de l’entraîneur. Je soutiens ce qu’il a dit. Nous avons parlé tous les deux et il a dit qu’il ne voulait pas que ça sorte. Et je respecte totalement sa décision car c’est lui le patron. De toute façon, je voulais y aller, mais je ne peux pas dire pourquoi.
Ses sept saisons au PSG
« Le club compte beaucoup pour moi. J’ai fait sept ans. J’ai apprécié ces sept années, mais c’est un endroit où c’est intense, du bon comme du mauvais. Mais j’ai vécu sept années extraordinaires, peu importe ce qui s’est passé à la fin. Et peut-être que l’erreur que j’ai commise l’année dernière, c’est d’avoir tout mélangé. Mais les gens n’étaient pas inquiets. Les gens m’aimaient beaucoup. Au Parc des Princes, j’ai été plébiscité du premier au dernier jour.
Ses conflits avec le club parisien
«C’étaient des conflits naturels. J’ai défendu mes droits en tant qu’homme et joueur, mais cela ne représentait pas le club. Le club m’a donné du premier au dernier jour. Les supporters ? Ils m’ont donné du premier au dernier jour et les joueurs aussi. Avec les supporters, c’est vrai que j’aurais pu être plus expressif. Parfois, j’avais des réactions. Vous mettez le club en désaccord, vous mettez les supporters en désaccord mais ils ne savent pas tout ce qui se passe. Alors ils le prennent pour eux. Je suis sûr qu’il y a des gens qui disent que je n’ai jamais aimé le PSG, que c’était un passe-- en attendant d’aller à Madrid. J’ai adoré chaque match du PSG. Je regarde toujours tous les matchs du PSG.
Le PSG et la Ligue des Champions
« Pour l’instant, j’espère que le PSG ne gagnera pas la Ligue des Champions car je veux la gagner avec Madrid. Mais, à l’avenir, j’espère qu’un jour ils le gagneront parce que les supporters, les gens qui souffrent là-bas au quotidien, méritent un peu de bonheur.
Son début de saison avec le Real Madrid
« Ce n’est pas le meilleur début de saison, qu’il soit collectif ou individuel. Mais nous sommes en lice pour tous les trophées et nous préparons les moments qui compteront. Aujourd’hui, en Liga, nous sommes là. En Ligue des champions, nous avons des matchs à gagner pour accéder aux barrages et nous qualifier. (…) Mais alors c’est sûr que ce n’est pas à la hauteur de ce qu’on attendait. Mais finalement, au Real, on vous attend dans la deuxième partie de saison. C’est là que les titres se gagnent.
Sa santé mentale
« J’ai eu des moments où j’étais fatigué à Paris, mais nous ne sommes pas en dépression. Il y a des gens qui sont vraiment déprimés. Et ce sont ces personnes-là que nous devons aider car c’est un sujet qu’il ne faut jamais négliger. C’est un sujet tabou dans le football mais qu’il ne faut pas négliger. C’est sûr qu’à un moment donné, je me suis senti épuisé. J’étais fatigué, je n’avais pas de périodes de repos. J’ai aussi eu des déceptions sportives. Après, c’est dur comme n’importe quel être humain au travail.
Ses objectifs
« Quel gros trophée me reste-t-il ? La Ligue des Champions ? Je suis dans le meilleur club pour ça. Bien sûr, j’ai encore des trophées. L’Euro avec l’équipe de France, j’aurais aimé les JO mais je n’ai pas pu les faire à Paris. Mais pourquoi ne pas participer un jour aux Jeux olympiques ? Les trophées individuels étaient un rêve quand j’étais petit, mais maintenant c’est un objectif. (…) J’ai gagné presque tous les trophées individuels. J’ai toujours le Ballon d’or.
Le ballon d’or
« Je sais quoi faire pour gagner maintenant. Sur et en dehors du terrain. Il faut faire beaucoup de choses pour remporter ce trophée. Maintenant, je ferai tout ce qu’il faut pour le gagner.
Ethan Mbappé
« C’est la chose qui m’a le plus touché. Il n’avait rien demandé. Lui, son Real Madrid, c’était le PSG. Et indirectement, je le lui ai enlevé. Il m’a dit qu’il ne voulait pas rester, que ce n’était pas normal ce qu’ils me faisaient. Je lui ai dit : ‘si tu veux rester, je vais prolonger et on restera un peu’. J’aurais abandonné mon rêve de Madrid pour lui. Ethan, c’est mon frère, tu ne peux pas toucher à ça. A quoi ça sert de signer dans le meilleur club du monde si tu tues la carrière de ton frère.
Le brassard de capitaine de l’équipe de France
« Je n’avais pas le même brassard qu’Hugo Lloris. Quand c’est moi, j’ai l’impression qu’on me demande plus de choses. Antoine Griezmann était parfaitement légitime.
