Proche d’un retour sur les terrains de football, le défenseur du PSG Presnel Kimpembe s’est longuement exprimé auprès de Canal Plus dans une interview.
Presnel Kimpembe est sur le point de mettre un terme à une longue épreuve. Victime d’une rupture du talon d’Achille en février 2023, le défenseur de PSG a ensuite connu quelques complications qui ont retardé son retour à l’entraînement à de nombreuses reprises. Mais depuis plusieurs semaines, le numéro 3 des Rouge & Bleu est présent aux séances collectives avec ses coéquipiers. Son retour à la compétition devrait intervenir dans les prochaines semaines. En attendant ce moment crucial, Presnel Kimpembe longuement confié à Canal Plus.
A-t-il pensé à arrêter le football à un moment donné ?
« Non, jamais. Ce n’était vraiment pas facile, il y a eu des moments de doutes, de questions. On remet tout un peu en question mais de là à arrêter ma carrière, non. J’ai encore beaucoup de choses à faire, même si les gens me voient comme mort, je sais que ça reviendra. »
Avant sa prolongation, craignait-il que sa carrière au PSG se termine sur cette blessure ?
« Je n’ai ressenti aucun stress ni peur car je sais qui je suis et ce que je pourrais apporter au club, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Et je sais aussi ce que le club m’a apporté. A partir de ce moment, j’ai dormi paisiblement. Que ce soit le président, le staff technique, les coéquipiers et toutes les personnes en coulisses, j’ai vraiment eu un soutien incomparable. »
Quel est son rôle dans le vestiaire du PSG aujourd’hui ?
« Mon rôle est toujours le même. C’est être le
croustillant ce que je fais depuis le début, mais avec plus d’expérience. C’est savoir encadrer les jeunes, parler aux plus âgés quand il le faut, c’est être le lien entre ces deux générations. Même si je fais partie des plus vieux maintenant, je ne suis pas très vieux de toute façon (sourire). Je veux donner cette image du joueur qui a été formé au club, qui connaît le club par cœur et qui a aussi un besoin de redonner aux autres. »
Quel héritage aimerait-il laisser au PSG ?
” Tous. J’y laisse mon corps. J’ai déjà laissé un tendon, c’est pas mal (rires). Non, plus sérieusement, mon prochain rêve est que les jeunes aient plus de facilité à atteindre les pros. Pouvoir prendre soin des jeunes, partager ce que j’ai appris, comment ils peuvent avancer. Le ballon est bon, mais il n’y a pas que ça. Cela se passe d’abord à l’école, dans l’éducation, quand ils arrivent et mettent les pieds chez les pros, la discipline, la résilience, le travail acharné. »
Son point de vue sur Warren Zaïre-Emery
« Garenneil était en U17 et il a joué avec les U19. Je le regardais déjà à ce moment-là et il m’a tout de suite attiré l’attention. Garennec’est un ouvrier. Il a d’énormes qualités mais surtout il est en avance sur les autres car il voit avant tout le monde. Techniquement et tactiquement, il est fort. Il est très intelligent et surtout humble. C’est quelqu’un d’écoute et c’est difficile d’en trouver un maintenant. »
Son meilleur moment au PSG
«Je passe beaucoup de bons moments. Juste un à retenir ? Le premier match contre Barcelone (14 février 2017, huitième de finale aller de C1, ndlr) parce que c’était particulier et c’était mon premier match de Champions
Ligue. J’étais un petit enfant et personne ne me connaissait. Remplacez-en un Thiago Silva lors d’un premier match de
Ligue des Championset face Messi,
Neymar et Suarezc’était sans précédent. Personne ne s’y attendait. C’était un match révélateur. »
Sa relation avec Luis Enrique
« Vraiment bien. On a l’impression qu’on ne se connaît pas mais on se connaît très très bien. J’ai joué contre lui quand nous avons affronté Barcelone et
Espagne. Mine de rien, le coach me connaît très bien et je le connais très bien aussi. »
Comment voit-il la mise en œuvre du nouveau projet ?
« Le projet est génial. On a tout pour réussir, on ne peut pas se plaindre. Nous avons un bon entraîneur, un bon staff et une infrastructure incroyable. Nous venons le matin, nous avons tout ce dont nous avons besoin. On ne peut pas dire qu’il nous manque ceci ou cela. Il y a tout sur place. Nous avons l’opportunité de pouvoir faire quelque chose de grand, avec une bonne équipe, certes jeune, mais l’équipe elle-même est là. Nous avons tout entre nos mains pour réussir. C’est à nous de faire ce qu’il faut pour avancer et atteindre nos objectifs. Si nous n’y croyons pas, nous sommes morts, et moi en premier. Quand on est compétiteur, c’est comme ça que ça se passe. Après, on peut tomber et on se relèvera, mais on ne peut pas dire « non, je n’y crois pas ». Si vous n’y croyez pas, vous descendrez du bateau et du train et il y en aura d’autres qui viendront à votre place. Avec eux, nous construirons plus loin. »
Que peut-il apporter à l’équipe de France en cas de retour ?
«Plus d’expérience. Si je peux retrouver mes pieds Equipe de FranceJe serai l’un des plus anciens et des plus âgés. Peut-il porter le brassard avec cette expérience ? J’ai eu la chance de le porter deux fois en
Equipe de Francetant mieux, et ce fut une belle expérience. Mais le brassard de l’équipe de Francec’est énorme et ça pèse. Mais je n’ai pas besoin de l’avoir pour dire ce que je pense, c’est le plus important. »
Ce qu’on peut lui souhaiter pour l’avenir
« Juste la santé. C’est tout ce que je demande. La santé et avoir la chance de jouer un maximum de matches, de se sentir bien. »
L’interview complète est à retrouver ici.