DAZN et Beinsports se partagent les droits de la Ligue 1 jusqu’en 2029, mais le modèle économique en place semble désormais s’essouffler, et pas seulement en France. Alors, certaines idées reviennent au sein du football français.
Alors que l’industrie musicale a vécu une révolution avec l’arrivée de Spotify, du côté du sport professionnel, on mise toujours sur le cumul des abonnements. Mais la baisse drastique des droits de diffusion de la Ligue 1 a montré qu’on avait sans doute atteint les limites du genre, puisqu’il faut Canal+, Beinsports et DAZN pour regarder le football, et même pas en intégralité, car la Serie A a disparu des écrans en France. Face à la montée du piratage, certaines idées refont surface. Et ce dimanche, Jean-Michel Aulas ressort l’idée dont il avait déjà parlé après le fiasco Mediapro, à savoir la création d’un Spotify du football. Pour l’ancien propriétaire de l’OL, l’heure est à la révolution.
Aulas veut une révolution pour la retransmission du football
S’il reconnaît avoir commis une grosse erreur en critiquant Canal+ lors de l’attribution des droits TV à Mediapro en parlant d’un « jour béni pour le football français », Jean-Michel Aulas ne voit plus vraiment l’avenir du football français sur les chaînes de télévision traditionnelles. Dans La Tribune dimancheCelui qui est aujourd’hui patron de la Ligue de football féminine prône un changement radical. ” Cette expérience conduira les ligues, et pas seulement la France, à trouver des solutions propriétaires dans lesquelles la donnée s’adaptera au consommateur. Les jeunes ne suivent plus les matchs de la même manière. Ils veulent avoir accès à tout mais pas à tout moment. Vincent (Labrune) est un expert en la matière et il y a réfléchi, mais structurellement la situation ne le permettait pas. Il y a quatre ans, j’ai évoqué un Spotify de football. Je ne suis pas toujours dans la lignée de lui, mais j’ai vu que John Textor allait aussi dans ce sens », confie Jean-Michel Aulas. Il est vrai qu’en toute fin de saison, la LFP avait envisagé de créer sa propre plateforme pour diffuser l’intégralité de la Ligue 1, mais avait finalement renoncé à la durée prévue pour commencer à rentabiliser cette opération alors que les clubs avaient besoin d’argent immédiatement.
