Un ancien joueur regrette profondément son passage à l’ASSE !

Un ancien joueur regrette profondément son passage à l’ASSE !
Un ancien joueur regrette profondément son passage à l’ASSE !

L’attaquant formé à l’AS Saint-Étienne, Bafetimbi Gomis, s’est confié pendant près de 2 heures au média « carré ». Il évoque notamment son passage dans le Forez, du centre de formation à la Ligue Europa. Voici ses propos.

« Je n’étais pas un phénomène » (Gomis sur son passage à l’ASSE)

Bafé Gomis: « Mon frère a été le premier à la maison à déceler quelque chose dans le football, il m’avait fait une feuille de route qui consistait notamment à faire partie de l’équipe varienne. Il savait que par ce biais, j’attirerais l’œil des recruteurs. Ça n’a pas manqué, j’avais le choix et j’ai rapidement opté pour Saint-Étienne. J’avais Cannes, Rennes et Auxerre aussi. À Saint-Étienne ça a marché, j’avais un bon feeling avec les dirigeants stéphanois. Ils ont eu une très bonne approche avec mes parents. Le soutien qu’ils ont proposé et les nombreux joueurs sénégalais pour la signature ont été importants. Quand j’ai reçu très tôt dans ma carrière, c’était la suite logique pour redonner très vite dans ma carrière. »

« J’étais l’un des trois meilleurs de ma génération. On avait une belle formation, bien entouré à Saint-Étienne mais je n’étais pas un phénomène. J’étais quelqu’un qui avait l’obligation de travailler dur. C’est pour ça que j’ai eu du mal à passer de la CFA à la Ligue 1. C’est pour ça que c’est par des prêts, notamment à Troyes, où le fait d’entrer dans un vestiaire où on t’attend et où tu dois montrer de quoi tu es capable, ça m’a fait du bien sur le plan sportif et humain. Je n’ai pas été embauché comme le jeune qui venait du centre de formation. Il faut avoir beaucoup de confiance en soi pour s’affirmer car les autres sont des hommes, ce sont des pères de famille. Il faut s’affirmer avant de s’affirmer sur le terrain, il faut le faire dans le vestiaire. Il y a une bataille d’égos.

« Saint-Etienne a très mal géré Allan Saint-Maximin »

« Par exemple, Allan Saint-Maximin, l’un des plus grands talents formés par Saint-Étienne et même l’un des plus grands talents français, Saint-Étienne l’a mal géré. Il ne faudrait jamais qu’il quitte le club pour 5-6 millions pour Monaco. C’est vrai qu’il a dû être difficile à gérer, mais il faut trouver les moyens de le faire. C’est pareil avec Lyon aujourd’hui sur le dossier Cherki. En tant que Français, on a du mal à accepter certaines choses qu’on va accepter à l’étranger. »

« Quand je reviens de Troyes, il y a toujours ces joueurs qui ont été importants pour moi comme Camara, Piquionne, Feindouno, les grands frères. Cette génération méritait de gagner un trophée. Ils n’y sont pas parvenus par manque de discipline, de rigueur, d’ambition. J’ai cette image de la demi-finale de coupe à Strasbourg où c’était presque une victoire et on aurait pu aller au Stade de France et on s’en est sorti. C’est cette génération qui m’a permis de voir et de ne pas répéter les mêmes erreurs.

“Quand Roussey prend les rênes, il y a un remaniement. Il fait en sorte que je sois le leader de l’attaque. Je n’étais pas le capitaine mais j’étais le grand frère de Blaise Matuidi que j’ai connu à Troyes, de Mamadou Dabo, de Benalouane et Perrin avec qui on a joué ensemble au centre de formation. J’ai le costume d’un joueur qui est formé au club, qui joue la panthère et je suis un peu la locomotive de cette équipe avec des joueurs d’expérience comme Landrin, Dernis, Feindouno, Janot. Ça se passe relativement bien, on termine en qualifications européennes après 30 ans d’absence” explique Bafé Gomis.

« Si c’était à refaire, je le ferais différemment et je laisserais la maison propre. »

Bafé Gomis: « Pour gagner ma place en équipe de France à cette époque, j’aurais dû partir. Après, j’ai appris de cette saison mais il aurait été préférable d’aller jouer en Ligue des champions, dans des grands clubs. J’avais découvert le championnat européen avec les Verts mais par amour pour l’ASSE et mes coéquipiers mais aussi par peur des pays étrangers car je ne parlais que la langue de Molière à cette époque, c’était difficile de sortir de ma zone de confort. Si c’était à refaire, je le ferais différemment pour repartir propre.

A cette époque, j’avais Chelsea, Manchester, Marseille, Paris, j’avais pas mal de clubs intéressés. C’est normal quand on joue dans un club mythique comme Saint-Étienne mais qui n’est pas un grand nom, on attire l’attention ! A cette époque, j’ai joué la Coupe d’Europe avec Saint-Étienne. J’avais un entraîneur avec qui j’avais une grande confiance. J’ai des regrets, j’aurais préféré que l’histoire se termine différemment. J’ai beaucoup appris et il y a toujours un chemin qui nous est destiné et c’était le mien. Aujourd’hui, je peux me vanter d’avoir tout vécu avec le maillot vert. J’ai eu des saisons à frôler la nationale à Geoffroy-Guichard pour fouler la pelouse en Coupe d’Europe puis sauver le club lors de la dernière journée contre Valenciennes.

« J’ai été formé plus comme un pivot que comme un tueur. Quand tu sors d’une année où tu as été prolifique… on t’attend ! Sauf que quand tu es jeune, tu pensais que tu allais travailler 15/20 minutes dans les buts et c’était bien, mais non ! Il faut se lever le lundi matin et cela jusqu’au samedi en se disant que le défenseur du samedi, il est mort avec moi ! Je ferai attention à l’heure à laquelle je dors, à ce que je mange etc. C’est un problème français. Ce qu’il faut dire aux jeunes, c’est qu’il faut être performant pour avoir de l’argent et pas l’inverse ! En marquant des buts partout en France, en Turquie, en Arabie Saoudite, j’ai eu la juste récompense des choses. »

 
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