SM Caen. Les trois raisons du réveil de la weed

SM Caen. Les trois raisons du réveil de la weed
SM Caen. Les trois raisons du réveil de la weed

On l’a vu toucher le fond lundi 16 septembre à Grenoble (3-1). Mais le SM Caen a réussi à se relever en l’espace de quatre jours, du 20 au 24 septembre, en battant successivement Ajaccio (1-0) et Amiens (2-1) à Ornano pour enfin lancer sa saison après un début de saison médiocre (1 point pris sur les 12 premiers mis en jeu). Quelles ont été les clés de son renouveau ?

1. Sensibilisation des joueurs

Après le naufrage de Grenoble, le sentiment d’urgence est monté d’un cran au sein du vestiaire caennais. Ses dirigeants se sont alors livrés à des discussions saines mais honnêtes. Un repas, entre joueurs, a été organisé pour faire le point et trouver des solutions. « Il y a eu une prise de contrôle du groupe, livre le capitaine Romain Thomas. Nous nous sommes tous écoutés et c’est ainsi que nous avançons. C’est plus difficile quand chacun campe sur ses positions.

A la veille de la réception d’Ajaccio, Yann M’Vila avait déjà choisi d’évoquer publiquement « cette énorme prise de conscience de l’équipe ». Et a clairement révélé la voie que le vestiaire s’était fixée : « Deux matchs à domicile signifient six points à remporter. » Malherbe aura ajouté des actes à ces paroles. Ses joueurs auront, du même coup, donné l’impression de monter en puissance physique.

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« Cela montre que nous sommes les acteurs. Le staff nous donne un cadre et nous dit où nous devons aller, mais c’est à nous de prendre les choses en main sur le terrain », Le juge Romain Thomas.

2. Les choix de Nicolas Seube

Si l’effectif joue un rôle important dans le rebond, son chef d’orchestre, Nicolas Seube, et son staff en sont aussi une des clés. « L’entraîneur a évidemment apporté son courage et sa connaissance du club. Il a insisté à nouveau sur l’engagement, souligne son capitaine. Il y en avait peut-être un peu moins au début de notre saison donc on était moins bien collectivement. Aujourd’hui, c’est mieux.”

Au-delà des mots, l’entraîneur caennais a aussi fait des choix forts. Le premier a été de revenir au 4-2-3-1, le système qui lui avait permis de briller la saison dernière. Mettre Noé Lebreton et Lorenzo Rajot sur le banc deux fois de suite et réinstaller Bilal Brahimi au poste de numéro 10 derrière son compère Alexandre Mendy n’ont par exemple pas été des décisions faciles à prendre. Mais elles ont été gagnantes.

« Dans les situations difficiles, on se replie généralement sur des choses où les joueurs ont des repères et se sentent bien. C’est ce qu’on a fait en revenant au 4-2-3-1. J’étais convaincu et persuadé qu’un joueur comme Didi Gaucho au cœur du jeu était capable de réguler beaucoup de choses et d’accompagner Yann (M’Vila) « En récupération, pour être la première rampe de lancement du jeu. Le schéma a fonctionné grâce à cela. Finalement, nous avons réussi à bloquer toutes les attaques adverses, ce qui nous a permis d’être mieux équilibrés et de générer des attaques plus efficaces que ce que nous faisions depuis le début », explained Nicolas Seube after Ajaccio.

Avant de confirmer après Amiens : « Je ne sais pas si j’ai trouvé mon onze de départ mais j’ai trouvé un système dans lequel les joueurs sont à l’aise, ont leurs repères, avec ou sans ballon. » L’autre victoire de Nicolas Seube a aussi été d’avoir su maintenir un groupe de 18 joueurs engagés. Si les remplaçants ont pu être offusqués de ses choix, ils ont finalement tous affiché un très bon état d’esprit lors de leur entrée en jeu.

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« Tous les joueurs qui sont arrivés, à leur niveau, ont apporté de l’équilibre à l’équipe. Et même une dynamique supplémentaire, le coach normand est satisfait. Noé (Le Breton) par exemple, apporté du peps. C’est très agréable quand on sait, sans se poser la question, que la prestation du garçon qui va arriver sera de qualité.

3. Les chansons de d’Ornano

Enfin, comment ne pas évoquer l’importance des supporters dans la remontée malherbeuse ? On se souviendra longtemps que la reprise des chants du Kop normand de Malherbe, en seconde période face à Ajaccio, avait apporté l’élan nécessaire aux Caennais pour décrocher leur première victoire de la saison.

Ce n’est sûrement pas une coïncidence si le SM Caen a joué son meilleur match de la saison mardi, lorsque d’Ornano a chanté tout le match pour la première fois. « Nous savons que nous aidons nos joueurs en chantant. Ce sont de bons gars. Évidemment, ils ont regretté de ne pas avoir l’ambiance d’Ornano, de ne pas avoir le stade qui les pousse, souffle Christophe « Olaf » Vaucelle, le président du MNK. « Quand les chants sont revenus, l’énergie supérieure de nos joueurs était là et les a aidés à marquer. »

Valentin Henry soutient : « L’émotion nous touche profondément. Quand je pars de derrière avec le ballon, quand je sens que le public me pousse, je cours plus vite. Ça donne envie de créer car c’est ce qui fait vibrer les enfants dans les tribunes et nous sur le terrain. Quand on sent l’émulation derrière nous, il y a un sentiment qu’on ne peut pas expliquer, mais qui nous donne ce petit quelque chose en plus. »

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Si Malherbe a profité de ses deux matchs consécutifs à domicile pour enfin bien démarrer sa saison, il va désormais devoir montrer qu’il peut aussi s’imposer à l’extérieur. Loin de son stade, où il a réalisé ses deux plus mauvaises performances de la saison (défaites 1-0 à Pau, à 11 contre 9 pendant 40 minutes, et 3-1 à Grenoble). Prochaine étape : Guingamp, lundi 30 septembre (20h45).

 
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