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“On fera les comptes à la fin”, annonce Mathieu Tanguy, qui voudrait offrir une qualification à l’USAP et ses supporters à Parme

Le deuxième ligne catalan devrait enchaîner encore en Challenge Cup ce dimanche à Parme (16h15). Expérimenté, Mathieu Tanguy espère pouvoir apporter son expérience et son calme pour faire briller l’USAP en Italie et ainsi briguer la qualification en huitièmes de finale.

Ce dimanche, à Parme (16h15), il y a la perspective d’une qualification. Ce serait important pour le club, le groupe et vous…

Bien sûr. C’est important pour tout le monde, les supporters aussi. Le voyage ne s’est pas déroulé exactement comme nous le souhaitions. Il y a des matches qu’on aurait pu mieux gérer. Après, on a encore la possibilité, dimanche, de se qualifier et d’offrir ça à tout le monde. On ne connaît pas encore exactement les conditions, mais ce qui est sûr, c’est qu’il va falloir gagner. Je ne sais pas si on peut appeler ça de la chance, mais nous jouons en dernier, donc nous saurons où nous en sommes. Mais je n’ai pas l’habitude de regarder les autres. Nous allons nous concentrer sur nous-mêmes et faire une grosse performance, j’espère. Comme on dit, nous ferons le calcul à la fin.

Vous avez vécu de belles épopées européennes avec La Rochelle et Toulon (avec qui il a disputé la finale remportée de la Challenge Cup en 2023, NDLR). Quel est votre rôle dans ce groupe avec cette expérience ?

Apportez de l’expérience, je pense. Aujourd’hui, j’essaie de me concentrer un peu plus sur moi-même, car je me remets tout juste à la compétition. J’ai eu quelques couacs qui ont fait que mon début de saison était proche de rien. Alors aujourd’hui, je travaille beaucoup sur moi-même. Mais j’espère pouvoir apporter cette agressivité et cette expérience des matchs couperets. Le dimanche en fait partie. Je veux vraiment qu’on se concentre sur nous-mêmes, sur ce qu’on veut faire. Nous faisons des formations sérieuses. Et nous devons maintenant traduire ce que nous avons fait jeudi dans le match du week-end. Car les intentions sont bonnes depuis plusieurs semaines. Nous travaillons mieux. On le voit un peu sur le terrain. Mais il reste encore beaucoup de gaspillage qui ne nous permet pas de mener à bien nos actions. Et c’est aussi ce que je peux apporter : un peu de calme, d’expérience, pour nous permettre de finir nos actions et de marquer des points.

Votre blessure est-elle complètement derrière vous ?

Je ne vais pas commenter. J’en ai déjà assez dit et, jusqu’à présent, je me suis toujours trompé. En interne, on pensait que les choses étaient réglées. Finalement, nous arrivons à la mi-janvier et j’ai joué cinq matches, dont le premier la semaine dernière, contre Cardiff. J’espère que ça se passe bien aujourd’hui, je me sentais bien à l’entraînement. Mais je m’étais déjà senti bien auparavant. Et au final, ça n’a pas forcément tenu. J’espère qu’aujourd’hui je pourrai continuer et apporter un peu à l’équipe car on m’a beaucoup donné. Je n’ai jamais été forcé. J’ai toujours eu confiance derrière moi. Je remercie d’ailleurs le personnel pour cela. Maintenant, j’aimerais lui rendre cette confiance.

C’est un bon test pour nous.

Le pack forward est l’un des secteurs les plus forts de la période récente. Comment analysez-vous cela de l’intérieur ?

La mêlée est un secteur qu’on apprécie où je pense qu’on a dominé pendant six, sept semaines presque tous nos adversaires. Après, ce qui est bien dans ce sport, et surtout dans ce domaine, c’est que tout est remis en question chaque semaine. Donc on travaille beaucoup. Le toucher, je sais que c’était compliqué. On a beaucoup travaillé, on a mis l’accent là-dessus. Nous avons essayé de régler certaines choses. Tout n’a pas changé car on ne passe pas de tout à rien en un clin d’œil, mais nous avons amélioré et affiné ce qui pouvait nous déranger. Aujourd’hui, nous commençons tout juste à voir les fruits de ce travail.

Quelle opposition attendez-vous à Parme ?

J’y ai joué plusieurs fois et c’est une équipe latine comme nous, avec un ADN proche. Je pensais avoir compris qui allait avoir des mouvements parmi eux, qu’il y aurait des conditions particulières*, mais ce n’est pas à nous de nous impliquer. Sur le terrain, c’est une équipe qui va se lancer et qui sera galvanisée par ces potentiels changements internes. Nous nous attendons à un gros combat. Mais c’est bien, car je pense que nous avons des qualités dans ce domaine. C’est un bon test pour nous.

Nous avons appris à la fin de l’année que Perry Freshwater partirait l’année prochaine. Que vous a-t-il apporté en tant qu’entraîneur ?

Je retiendrai surtout l’aspect humain car j’ai adoré travailler avec. C’est un homme formidable. On parle beaucoup du coach et souvent de ce qu’il peut apporter sur le terrain, mais il fait partie de ces messieurs qui font beaucoup pour le club. Cela ne fait pas de bruit, mais je peux vous garantir que cela nous apporte beaucoup. Evidemment, sur ce travail de mêlée spécifique, il apporte beaucoup et je pense que ça se voit sur le terrain. Mais j’ai appris à découvrir un homme passionné et au cœur immense. J’ai aimé travailler avec lui. Je lui souhaite le meilleur pour la suite car c’est quelqu’un qui le mérite.

*La franchise Parma Zebre, propriété de la fédération italienne de rugby, a été mise en vente en décembre dernier et pourrait ainsi voir son budget drastiquement réduit en cas d’échec de la vente ou de déménagement si la vente venait à être scellée.
 
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