Mardi 14 janvier 2025, 12h45, Ryan Whitley quitte les cours de français obligatoires, au dessus des vestiaires du stade Gilbert-Brutus, pour le salon premium. La raison ? Le responsable des performances des Dragons Catalans, recruté cette saison, s’apprête à répondre aux questions de L’Indépendant. Un exercice qu’il n’affectionne pas, mais qu’il embrasse avec plaisir et sans retenue.
Responsable de la force et du fitness au Cardiff Blues, mais aussi au sein de l’équipe irlandaise de boxe amateur du Sports Institute Northern Ireland, ce passionné a parcouru le monde. En 2017, Ryan Whitley était responsable de la force et de la puissance, de la vitesse et de la rééducation chez les Broncos de Brisbane (NRL), avant de prendre le rôle d’entraîneur senior de force et de conditionnement chez les Roosters de Sydney en 2022. Il est, depuis le rachat, le troisième performance manager recruté par Steve McNamara depuis son arrivée en 2017, après Richard Hunwicks et Matt Parr. Né en Irlande d’une mère française, Ryan Whitley a répondu à nos questions, après neuf premières semaines de préparation physique chez les Dragons Catalans. En français, s’il vous plaît. « Quand j’étais plus jeune, j’ai appris le français avec ma mère qui est française, mais cela fait 25 ans que je n’ai pas parlé français. Les mots sont là, mais au fond de mon cerveau. explique-t-il en se souvenant de ses vacances « près de Tours ».
Bien évidemment, lorsque l’opportunité s’est présentée de rejoindre le pays de sa mère, Ryan Whitley n’a pas hésité. « Je me suis toujours dit que je viendrais travailler en France lorsque l’opportunité se présenterait. C’était un rêve que j’avais dans un coin de la tête car je suis fier d’être irlandais et à moitié français.“
Tout le monde peut devenir plus fort, en meilleure forme et plus rapide.
Après les présentations, le diplômé de maîtrise de l’Université d’Edimbourg explique qu’il “J’ai passé du temps aux États-Unis à l’Université Harvard”, où il a aidé l’équipe de performance physique dans plus de 40 sports universitaires. Depuis la reprise (11 novembre), Ryan Whitley a eu le temps de mettre en pratique son mode de fonctionnement, ses idées et ses méthodes. « Je n’ai jamais rencontré un joueur qui ne voulait pas s’améliorer physiquement ou mentalement. Ces éléments sont intrinsèquement liés. On ne fait pas de distinction entre les qualités physiques des joueurs. Tout le monde peut devenir plus fort, en meilleure forme et plus rapide. Le défi est de savoir comment y parvenir individuellement et en tant que groupe plus large.», témoigne le perfectionniste, qui assure que « Il est important de repousser les standards chaque jour, y compris en termes d’énergie et d’enthousiasme. Le facteur soin et prévention des joueurs est au cœur de ce que nous faisons ».
Et les joueurs qui ont tous évolué physiquement depuis la reprise, adhèrent à ce nouveau mode de fonctionnement, où l’homme nouveau “forcer” créé un « un environnement compétitif. Chaque jour, nous élaborons notre programme avec des retours objectifs, comme des mesures GPS, des mesures de diagnostic de force ou encore des défis contre la montre sur machines cardio. Le niveau de retour sur ce que nous faisons constitue des marqueurs de progrès et crée une compétition au sein du groupe. Les séances réalisées attestent de l’ambiance qui s’y dégage, malgré une intensité importante et dont ce dépassement est nécessaire pour repousser chaque jour un peu plus les limites que chacun sait se fixer..
«Je suis heureux et content de ce que j’ai vu. Nous avons établi une norme et nous l’atteignons. C’est toujours comme ça avec les joueurs et le staff, quand on fait les choses, c’est avec intensité, mais avec qualité”analyse Whitley, qui présente ses ateliers en français, avant de traduire les instructions en anglais. Parfaitement intégré au milieu du management, aux côtés de Mathias Pala et Tom Rogers, Ryan Whitley a conclu son entretien par ces mots : “Accepter le changement, comprendre les composantes de notre modèle de jeu et le compléter avec nos qualités d’entraînement physique mène à l’intégration et à l’amélioration continue”.
A quatre semaines du premier match de championnat (vendredi 14 février à 21h) contre le Hull FC à Perpignan, les Dracs poursuivent leur préparation avec à leur tête une nouvelle force qui compte bien faire de ses Dragons une équipe plus solide et plus forte physiquement qu’elle ne l’est peut-être. elle ne l’a jamais été.
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